BE LIVE LANZAROTE RESORT ^{* * * *}

J’ai passé en couple une semaine fin juillet au Be Live Lanzarote Resort (qui a changé deux fois de nom durant notre séjour, j’y reviendrai plus tard…) et j’en retiens du bon et du moins bon. Le côté négatif s’est présenté immédiatement pour ces vacances réservées avec promovacances via Thalasso n°1. Après une nuit minuscule puisque convoqués à Roissy en pleine nuit pour 3 heures du matin avec départ du vol à 5 heures avec compagnie polonaise EnterAir (pas de retard pour un vol d’une durée de 3h25 environ, confort minimum et produits payants comme on s’y attendait), on débarque seuls à l’hôtel (après accueil correct à l’arrivée à l’aéroport), qui est près de l’aéroport et d’Arrecife (la capitale) à dix minutes environ, vers 9h30 locale (il y a une heure de moins aux Canaries par rapport à la France). On se dit « chouette, on arrive tôt pour commencer une belle journée » et on commence à faire la queue à l’accueil de la réception. Puis, quand on passe enfin, on nous dit de revenir plus tard dans une heure. OK… On en profite alors pour aller petit déjeuner. Puis, lorsque l’on revient à la réception, on s’entend dire que notre chambre sera dispo… à partir de 15 heures ! Oui, 15 heures ! Soit, au total, plus de cinq heures et demie d’attente ! Tandis que nos valises sont disposées dans le local près de la réception, on nous laisse attendre avec nos affaires jusque dans l’après-midi, comme l’on peut avec la fatigue engendrée par le manque de sommeil. Quel début en fanfare ! On erre alors dans le hall, sans qu’absolument rien ne nous soit proposé pour patienter jusqu’à l’arrivée dans notre chambre. Aucune mention de cet horaire n’a jamais été faite par qui que ce soit et c’est bien regrettable, d’autant que le départ se fera le samedi suivant de l’hôtel à… 6h20 du matin. Soit une semaine loin d’être complète pour un coût relativement élevé en cette période. Après avoir dormi sur des banquettes près du bar, tels des « clochards », et après avoir à nouveau fait la queue une bonne vingtaine de minutes (l’hôtel semble avoir sérieusement un problème de gestion et/ou de personnel), on obtient finalement en cinq secondes à 15h15 le badge pour ENFIN débarquer dans notre chambre. Alleluia !!
Pendant que j’y suis, autre petit point négatif : j’avais demandé au voyagiste au téléphone et par mail à l’hôtel le fait d’avoir une chambre calme et vue sur mer. Un souhait finalement pas exaucé… Mais bon, je n’ai rien dit. Située près de l’accueil, notre chambre donnait sur la piscine plus loin en contrebas.
Alors, la chambre était bien. Grande, spacieuse, long couloir d’entrée débouchant sur les lits jumeaux (pas de lit double mais bon…) avec à droite une grande salle de bain avec grand miroir, toilettes et douche. Un placard avec coffre également. La terrasse est pas mal avec une table et deux chaises en plastique. Une TV écran plat en face les lits avec quelques chaines espagnoles, allemandes, etc. J’avais trouvé une seule chaine française : BFM Business. BFMTV apparaissait mais écran noir au final. Bon, on s’en fiche, on est là surtout pour profiter à l’extérieur et visiter l’île. Quant au ménage, il semblait être rapide et sommaire ; on a eu droit aux mêmes draps toute la semaine et aucun coup d’œil n’a jamais été jeté sur la terrasse.
A noter que les fréquents gros claquages de portes étaient assez dérangeants comme certains états de personnes en ébriété le soir ou la nuit venue…. Le bruit de la musique dehors a été très fort un soir mais sinon, l’isolation était bonne. Hormis ça, ras.
Le restaurant : service très aimable des différents serveurs, et c’est à noter car ce n’est pas toujours le cas. Certains parlaient même un peu français, sinon là-bas, il ne faut trop y compter. Ensuite, la cuisine se déployait le soir à travers différents thèmes tout en gardant certains plats récurrents. On a ainsi eu droit à des soirées mexicaine, italienne, canarienne, orientale. C’était correct et on a remarqué l’effort pour proposer diverses choses, même si elles n’étaient évidemment pas toutes réussies. Le soir, on a notamment apprécié le diner mexicain avec guacamole, tortillas, le queso, de quoi faire des tacos et fajitas, maïs… Sinon, il y avait systématiquement des crudités, pizzas découpées en parts, pâtes, poissons et viandes… Les desserts, hormis les fruits, euh… Bof ! Ces mixtures dans des coupes, pâtisseries moyennes… Mais il y avait aussi moyen de se prendre de la glace (vanille, chocolat, fraise) avec chantilly. Et on pouvait boire de l’eau, du vin blanc, rosé, rouge et de la sangria.
Quant au petit déjeuner, il y avait de quoi contenter Britanniques et Allemands avec la charcuterie, saucisses, bacon, sandwiches jambon-fromage, haricots à la tomate, fromage, pains, etc, mais il y avait aussi des mini-viennoiseries (pas top sauf celles à la crème qui ont fait mon bonheur eh eh), pancakes, œufs au plat, œufs durs, omelettes préparées de deux styles (nature, fromage-jambon) pas terribles, comme les oeufs brouillés (dont l’aspect faisant penser à du vomi, désolé…). On trouvait aussi des churros (bof et sacrément gras), divers donuts, biscuits, céréales, yaourts, frites, galettes de pommes de terre, nuggets, fruits frais découpés ou non (abricot, ananas, clémentine, kiwi, poire, abricot…), fruits secs, dattes, et le coin végétarien avec petits pois, tomates, oignons… avec machines à café et thé. Les boissons fruitées sont du tang mais on s’y fait. Plus surprenant : il y avait aussi du vin blanc pétillant chaque matin !
Trois très bons points pas si fréquents dans ce restaurant : ses horaires (7h30-10h, 12h-15h et 19h-22h) – soit trois fins de services assez tardives et agréables pour bien profiter au maximum de la journée (mais ne concernant pas la plupart des Anglo-Saxons qui vont manger tôt dès 19h le soir par exemple… après avoir quitté la piscine « tôt » également vers 17-18h…), un coin spécialement réservé pour adultes qui est calme avec la clim et donc sans enfants, et un coin végétarien avec trois ou quatre possibilités de légumes chaque jour. On a bien apprécié tout ça et on n’était pas les seuls. Mauvais point : le coin extérieur est très petit, mais finalement il n’est étonnamment presque jamais plein. A l’entrée sur le côté, il y a également un mini-self pour les enfants qui est sympa.
Sinon, en dehors des repas, il y a le snack dehors qui avait l’air correct et puis le tout inclus avec boissons à volonté sauf certains alcools et cocktails si on le souhaite. Le soir, les cocktails comme Pina Colada ou Tequila Sunrise sont servis au bar à l’intérieur dans des grands verres et non pas des gobelets comme durant la journée dehors près de la piscine. J’ai trouvé souvent qu’il n’y avait pas beaucoup d’alcool… Sinon, évidemment il y avait de la bière…
Alors, dans cet hôtel, la clientèle est donc essentiellement britannique, germanique et venant de l’Europe de l’est. Ils mangent assez tôt, ce qui me surprend donc toujours. Et autre point négatif dans cet hôtel : la chasse aux transats de très bonne heure. On ne l’a personnellement jamais fait puisqu’on n’a pas été souvent dans les murs. Mais dès 6 heures du matin, j’avais aperçu depuis la fenêtre des personnes déjà « à l’affût » pour poser sa serviette alors que c’est écrit que c’est normalement interdit et sanctionné. Normalement… Ce qui fait que toutes les places autour de la grande piscine sont déjà prises chaque jour assez tôt… Je me suis baigné en fin de journée et là, il y avait pas mal de places libres et encore le soleil.
Puis, il y a des activités comme le tennis (quick et petit terrain avec herbe synthétique et sable), foot, minigolf, tir à l’arc, ping-pong, basket et une salle de gym. Certaines étaient payantes. Il y avait quelques animateurs. On pouvait aussi choisir d’aller au spa et se faire masser. Une demi-heure coutait 30 €, une heure 60 € et un sauna coûtait 10 € comme une demi-heure de jacuzzi (voir photos…).
Le soir, il y avait des spectacles dans une salle en sous-sol avec petit bar sur le côté gauche en entrant. On est allé jeter un œil et rien ne nous a spécialement emballés.
Cet hôtel convient aux familles avec enfants qui ne vont pas bouger beaucoup lors de leur séjour et profiteront de la piscine et du tout inclus notamment. Ensuite, attention aux coups de soleil avec ce soleil « traitre » des Canaries. Il y a toujours pas mal de vent, si bien qu’on ne sent pas toujours la chaleur et la puissance des rayons du soleil, même voilé. Et paf ! Le coup de soleil arrive avec une belle plaque rouge sans qu’on s’en rende ! Pour les amateurs de masque et tuba, attention aussi aux coups dans le dos. Le soleil a été présent durant notre semaine sauf peut-être une journée. Mais il semble toujours faire meilleur au sud.
On est allé sur la petite plage situé à l’arrière de l’hôtel nommée El Ancla (on peut revenir avec notre badge qui ouvre la grille). Pour effectuer un premier saut sur une playa locale, c’est pas mal. Il y a une petite route à traverser et hop. Au pied des rochers, on est un peu à l’abri du vent. Dans l’eau, pas grand-chose à voir… Quelques gobies, dorades, perroquets. Je n’en verrai pas plus malheureusement lors de mes autres expériences de snorkeling sur Lanzarote à la plage principale de Papagayo, à Puerto del Carmen (à Playa Chica) et Playa Blanca.
L’hôtel est assez isolé, situé à une bonne demi-heure à pieds de Costa Teguise, la ville la plus proche, station balnéaire avec magasins et restaurants pour touristes. Il y a une station d’épuration avec de grandes cheminées que l’on aperçoit au loin, mais ça ne pose pas souci. Pour bouger et découvrir l’île, on peut emprunter taxi, bus ou vélo. Il y a des arrêts de bus en face de l’hôtel. Et il y a évidemment la location de voiture, ce pour quoi nous avons opté. En face de l’hôtel, il y a plusieurs possibilités, toutes assez chères. Et sur la gauche en sortant de l’hôtel, il y en a deux. La première est également chère, tandis que celle juste quelques mètres plus loin est la moins onéreuse (Lanzauto). Il n’y avait pas catégorie A et B, alors on a opté pour la C et hérité d’une Citroën C3 qu’on a payée 111 € pour cinq jours (assurances et tout inclus). Donc un tarif correct et 30-40 € moins cher que les autres dont j’ai gardé les plaquettes si ça intéresse certains. Le véhicule n’était certes pas de première fraicheur mais cela a amplement fait l’affaire sur cette île de 60 kms sur 30 kms (environ 1€ le litre de SP98). A l’hôtel, la Fiat 500 est à 145 € pour cinq jours (35 un jour), la Fiat Panda à 130 € (32€ une journée).
On a ainsi visité l’essentiel de Lanzarote (et roulé sur 400 kms), ce que je vous conseille de faire. L’hôtel propose évidemment des excursions (voir photo jointe avec le détail) comme un grand tour de l’île pour 65 € (le tour du Nord est à 53€, la sortie en sous-marin à 55, promenade à dromadaire avec musée agricole à 37, le quad adventure à 85, le tour à Fuerteventura à 70, le parc animalier rancho Texas à 22, le kayak en mer à 35, l’aquapark à 22,5, le baptême de plongée à 59, la pêche à 75, le jeep safari à 59, la randonnée à Lanzarote à 39, l’excursion en catamaran à Graciosa à 56). Vous pouvez voir ça auprès d’Isabelle que nous n’avons vu qu’une fois sur place et qui avait l’air bien.
En voiture, vous êtes libre sur des routes correctes dont la limitation ne dépasse pas 100 km/h. Il faut évidemment faire le Parc naturel de Timanfaya, situé à l’ouest. Y aller de bonne heure ou dans l’après-midi sinon il y aura forcément du monde et une grande attente (40-50 minutes de route depuis l’hôtel de mémoire). Ce parc de 5000 ha ne se visite qu’en bus. Cela coûte 9 € pour 35 minutes, mais dépaysement garanti avec décor volcanique à perte de vue surprenant et joli. Des explications sont en anglais ou espagnol, enfin pour nous ce jour-là, et on a compris l’essentiel. Le car fait quelques arrêts pour prendre des photos et vidéos, et on ne descend jamais. Au retour, on assiste au geyser (eau qui gicle du sol à quelques mètres de hauteur, c’est spectaculaire) et au feu grâce à la grande température présente seulement quelques centimètres en-dessous de la terre. On peut aussi prendre des clichés souvenir avec une vue dominante sympa. Pour ceux qui sont allés à La Réunion, ça fait penser au piton de la fournaise, en moins bien.
Ensuite, le jardin de cactus est conseillé également. L’entrée est à 5,5 € et on admire des milliers d’espèces de cactus de toutes les formes et diverses couleurs. C’est niché au cœur d’une cuvette où il peut faire chaud. Encore une fois, préférez y aller le matin. Plus loin sur la route menant vers le Nord, allez voir les grottes de Cueva de los Verdes (9€ par personne). Là aussi, la queue peut être longue et il vaut mieux nettement y aller après 15 heures. La visite dure environ une heure et est sympa. On avait droit à un groupe sacrément fourni avec espagnols, anglais, allemands. C’était franchement trop de monde, si bien que le guide ne dissimulait pas son agacement devant les flashs utilisés fréquemment et pourtant interdits. Non loin de là, nous avons préféré ne pas aller voir Jameo del Agua qui semblait cher pour ce qu’il y avait à voir (9€ encore). On peut ensuite aller voir le fameux Mirador del Rio tout au nord. Il y a une belle vue (sur la Graciosa notamment) et pas besoin de payer les 4,5 € car on a la même vue en marchant sur le côté.
Les routes, de façon générale, sont sympas à emprunter avec les décors de volcans à perte de vue. Il y a la route des vins. A voir aussi : Salinas de Janubio, le très sympa village d’El Golfo (où on peut s’arrêter manger car il y a le choix en restaurants, on a mangé une superbe paëlla au Mar Azul par exemple). Il y a également sur l’île d’autres curiosités que nous n’avons pas tenté (fondation Manrique, musée agricole…) et qui méritaient sûrement le coup d’œil. Mais on ne va pas non plus passer toute cette semaine estivale sur les routes à visiter.
Puis, il y a les plages et les criques. La plus belle est celle de Papagayo au Sud que l’on retrouve sur les cartes postales et qui est très connue. Pour y aller, il faut emprunter une route de terre et payer l’accès 3 €. Une fois garé, c’est un splendide panorama qui s’offre à nous. Il y a plusieurs plages mais bien sûr, il faut aller sur la plus belle où il y aussi évidemment pas mal de monde… Mais on y est bien, l’eau est magnifique, translucide et waouh quel décor ! On peut prendre un verre au restaurant situé au-dessus (5€ le très bon cocktail aux fruits sans alcool). Je conseille aussi les villes balnéaires de Puerto del Carmen et Playa Blanca. Il y a de grandes plages ou alors on peut s’installer dans les rochers et assister aux sauts d’enfants dans une eau claire magnifique. Enfin, on pensait aller à La Graciosa en prenant le ferry au nord à Orzola (15€ l’aller-retour en le prenant au moins un jour avant, ou 20€ le jour même) mais c’était nuageux et on a renoncé finalement.
Voilà, il y a de quoi faire, que l’on reste à l’hôtel ou pas. A noter comme je le disais au début que l’hôtel a changé plusieurs fois de noms durant la semaine. Il s’est appelé « Oasis » puis c’était « Hotel Occidental Lanzarote » quand nous l’avons quitté après un rachat visiblement. Cet hôtel reste un bon endroit pour demeurer à Lanzarote et après, tout dépend de ce qu’on veut y faire et avec qui.