Guide Mali : Les personnalités célèbres : Mali

Aïssa Maïga. Née à Dakar en 1975 d'une mère sénégalaise et d'un père malien, Aïssa Maïga s'est passionnée très tôt pour le cinéma. Installée à Paris depuis l'âge de cinq ans, elle suit des cours de théâtre et se fait repérer alors qu'elle n'est encore qu'une jeune collégienne. En 1996, elle obtient son premier rôle dans le film de Denis Amar, Saraka Bô avec Richard Bohringer et Yvan Attal. En 2004, on la retrouve dans L'un reste, l'autre part de Claude Berri, puis dans Les poupées russes de Klapisch. En 2007, elle se lance dans la production avec Il faut quitter Bamako.

Amadou et Mariam. " Je pense à toi, mon amour, ma chérie " est une de ces mélodies qui trottent dans la tête... malgré le temps qui passe. Ecrites en 1998, ces quelques notes sucrées et habilement chaloupées ont permis à Amadou et Mariam de se faire connaître hors des frontières africaines. Ce couple d'aveugles, uni sur la scène et à la ville depuis plus de vingt ans, s'est rencontré à l'Institut des jeunes aveugles du Mali dans les années 1970. Amadou traînait déjà sa bosse de musicien dans des bars et autres scènes, Mariam, native de Bamako, rêvait de chanter. Ils s'étaient trouvés. Leur dernier album Dimanche à Bamako, produit par Manu Chao, les a révélés au grand public. Un opus qui a été justement récompensé dans la catégorie reggae-ragga-world lors des Victoires de la musique 2005. Le tube Beaux Dimanches (" Les dimanches à Bamako, c'est les jours de mariage ") a fait un véritable carton jusqu'aux Etats-Unis, ou il est rentré directement 5e du Top World Music américain. En janvier 2006, c'est au tour du Mali de les honorer comme il se doit : présents à la 
3e édition des Trophées de la musique du Mali pour dévoiler les noms des lauréats, le couple a, pour la première fois, donné une conférence de presse, occasion pour les journalistes et les acteurs culturels du pays d'admirer les nombreux prix remportés par le couple à travers monde. Artistes engagés, Amadou et Mariam parrainent de nombreux festivals au profit des bonnes causes. Ils étaient présents en avril 2006 aux festivals Paris-Bamako au profit de l'Institut des jeunes aveugles. Amadou et Mariam participent à un nombre incalculable de festivals ; que du bonheur !

Ibrahim Aya. Né en 1967 à Goundam au Mali, il fait ses études en Moldavie. Chercheur agronome, il se consacre au développement de son pays où il réside depuis mai 2001 et où il est devenu consultant indépendant pour les ONG et écrivain. C'est grâce à la publication mensuelle de ses nouvelles dans le journal malien L'Essor qu'il publie son premier ouvrage : un recueil de nouvelles, Les Larmes de Djoliba, sur la vie quotidienne d'un village malien. Depuis, il est l'auteur de deux romans : Riche ou pauvre pour un mois en 2002 et Le Vieux Pagne en 2001.

Afel Bocoum. Ce virtuose de la guitare, né en 1955 à Niafunké d'une mère peule et d'un père songhaï musicien, était comme prédestiné à devenir un porte-parole de la musique malienne sur les scènes internationales : Afel Bocoum entame sa carrière à 13 ans, lorsqu'il intègre le groupe de son oncle, Ali Farka Touré, monument du patrimoine musical malien et véritable source d'inspiration pour le jeune bluesman. Dans les années 1980, il fonde " Alkibar " (" Messager du peuple " en songhaï), dont le premier album sort en 1999. En 2002, il collabore au projet Mali Music de Damon Albarn, l'ancien chanteur de Blur. Le deuxième opus Niger (2006) reprend les thèmes chers au chanteur : l'attachement à la région du fleuve Niger, la place de la femme et la société malienne.

Souleymane Cissé. Souleymane Cissé a occupé quasiment seul la scène cinématographique malienne jusqu'au début des années 1980. De nombreux critiques ont salué en lui une sorte d'historien-griot en raison de l'importance de la mythologie africaine dans son oeuvre. Les thèmes privilégiés de ses films, dont les titres sont toujours un élément du cosmos, sont les conflits sociaux, l'émigration, le conflit des générations, le poids mais aussi la richesse des traditions, l'apartheid, l'amour... Souleymane Cissé est aussi un des pères fondateurs du Fespaco, le célèbre Festival panafricain de cinéma. Il a été élevé par le président de la République au rang de commandeur de l'Ordre du Mali, le 1er janvier 2006. Il a fait partie du jury de Cinéfondation à Cannes.

Bako Dagnon. Réputée pour son érudition et ses connaissances, Bako Dagnon est la gardienne du temple mandingue dans la plus grande tradition des griots africains. Avec son album Titati, sorti en 2007, elle offre un récital acoustique qui, en toute élégance, renouvelle la tradition lyrique malienne. Une " révélation " pour cette grande dame qui chante depuis plus de 35 ans et qui n'avait, jusqu'à présent, produit que cinq cassettes disponibles sur les étals de marché.

Mohamed Dia. Né en 1973. Sarcellois, le styliste malien Mohamed Dia peut être comblé. Sa marque de vêtements éponyme, Dia, a le vent en poupe. Après avoir réussi à imposer sa griffe sur le marché français avec plus de sept cents points de vente, Mohamed a réalisé son rêve en débarquant en Amérique. Depuis 2001, l'ex-employé de mairie a signé un accord avec la ligue de basket américaine pour créer une collection textile NBA by Dia portée par les stars des playgrounds, et le jeune homme n'a pas l'intention de s'arrêter en si bon chemin : Mohamed est devenu un homme d'affaires avisé qui cherche à étendre sa marque dans le monde entier. En 2003, il a lancé une ligne streetwear en association avec Wyclef Jean, membre fondateur du célèbre groupe de rap les Fugees.

Toumani Diabaté. Toumani Diabaté naît en 1965 à Bamako. Il est issu d'une longue lignée de joueurs de kora (cinquante-trois générations !). Son père, considéré comme le roi de la kora en Afrique de l'Ouest lui transmet son amour et son talent pour cet instrument. Il fait ses débuts sur scène à huit ans lors de la Biennale du Mali. Il rejoint l'Ensemble national et, en 1983, il accompagne la chanteuse Kandia Kouyaté lors d'une tournée au Gabon et en France. A 21 ans, ce virtuose connaît le succès international. Il s'offre le luxe de donner à l'instrument de nouvelles sonorités en collaborant avec un bassiste puis un musicien de flamenco. L'année 2004 restera très certainement gravée dans sa mémoire puisqu'il travaille cette fois avec le guitariste Ali Farka Touré, l'idole de tout un peuple, décédé en mars 2006.

Ensemble, ils enregistrent à Bamako (à l'hôtel Mandé) In the Heart of the moon, chef-d'oeuvre musical du patrimoine malien, pour lequel ils recevront le Grammy Award de meilleur album de musique traditionnelle. Dans son dernier album Mande Variations sorti en 2008, le jeune prodige marie à merveille l'héritage de la musique traditionnelle et des sons plus modernes à travers différents styles.

Mahamadou Diarra. Né en 1981 à Bamako, Mahamadou Diarra est une pièce maîtresse de l'équipe du Mali. Après des débuts en Grèce lors de la saison 1998-1999, il part au Vitesse Arnhem jusqu'en 2002. Il est ensuite recruté par Lyon où il devient titulaire indiscutable dès sa première saison. Milieu de talent, il va gagner quatre titres de champion de France d'affilée et remporter trois fois le Trophée des Champions. Son aventure lyonnaise va également lui permettre de disputer la Ligue des Champions, la plus grande joute européenne. En 2006, après 4 ans passés à l'Olympique lyonnais, il est convoité par les plus grands clubs européens. Après de longues négociations et incertitudes, il choisit le mythique Real Madrid et s'envole alors vers l'Espagne. Il rejoint ensuite l'AS Monaco pour une période de six mois.

Ousmane Diarra. Né en 1960 à Bassala, l'écrivain malien attrape très jeune le virus de la littérature à travers les livres qu'envoie la Croix-Rouge. Diplômé de l'Ecole normale supérieure de Bamako, il enseigne le français pendant deux ans, puis devient bibliothécaire au centre culturel de Bamako. Il occupe le reste de son temps à écrire : des nouvelles, des contes, des romans pour les enfants. Il participe à de nombreuses manifestations autour du conte en France et au Mali. En 2006, son talent de romancier est enfin reconnu avec la parution du Vieux Lézard.

Amahiguere Dolo. Un des sculpteurs les plus connus du pays. Son travail s'inscrit dans la continuité de la sculpture traditionnelle. A partir de bois flotté (souches charriées par le fleuve) et de bois de foudre (troncs récoltés après l'orage), Dolo fait renaître les formes de la cosmogonie dogon. Il vit actuellement à Ségou. A lire : Le Monde Dogon par Moussa Konaté et Michel Le Bris, aux éditions Hoëbeke (2002).

Frédéric Kanouté. Profondément attaché à ses origines africaines, Frédéric Kanouté, après avoir joué à Lyon et dans l'équipe de France des moins de 21 ans, a endossé le maillot de l'équipe de football du Mali, en 2004. Né d'un père malien et d'une mère française, il a grandi dans la banlieue lyonnaise. Ses qualités d'attaquant et son physique impressionnant (1,92 m pour 79 kg) lui permettent d'intégrer l'Olympique lyonnais. A la fin des années 1990, Kanouté rêve d'être titularisé ; l'aubaine se présente lorsque le club anglais de West Ham réclame ses services, tandis que son coéquipier, le joueur camerounais Marc-Vivien Foé fait le chemin inverse. Kanouté se distingue en dépit des piètres prestations de son club ; ses dribbles enchantent les foules au même titre que ses lubies - il porte des gants lorsqu'il joue. Buteur implacable et véloce, il reste en Angleterre et rejoint le club de Tottenham pour plusieurs saisons. Il s'y impose à la pointe de l'attaque. Après avoir obtenu l'accord de la Fifa, Kanouté rejoint l'équipe malienne en janvier 2004. Cette sélection judicieuse permit au Mali de sortir de l'anonymat lors de la CAN 2004. Courtisé par de nombreux clubs européens, il choisit de s'envoler pour l'Espagne et le FC Séville où il inscrit seize buts en trente-deux matchs lors de la saison 2007-2008. En 2007, il est élu joueur africain de l'année. Il prend sa retraite internationale en 2010.

Salif Keita. Né en 1949. Il n'y peut rien mais son image autant que sa musique lui colle à la peau. Noir à la peau blanche, Salif Keita a trimballé malgré lui son physique d'albinos dans une Afrique qui l'a longtemps rejeté. Sa couleur de peau l'oblige à passer une enfance solitaire pour s'éloigner des moqueries. Il trouve refuge dans sa passion pour la musique et passe de longues heures à écouter les griots, ces conteurs qui récitent les épopées familiales et royales. Parallèlement, le petit Salif prend conscience que sa voix puissante et singulière peut le sortir de son isolement. Il choisit alors de devenir musicien malgré la ferme opposition de sa famille, descendante des princes Soundjata. Ses premières armes, Salif les effectue dans le groupe Rail Band de Bamako, capitale du pays. Pourtant, c'est à Abidjan en 1978 que l'artiste enregistre son premier album en solo. Dès lors, Salif met en avant ses instruments fétiches : orgue, guitare et saxophone se mêlent pour séduire les publics du monde entier. Sa plus grande réussite, le chanteur l'obtient en 1987 avec son opus intitulé Soro. Ce blues chanté en dialecte malinké passe en boucle sur les radios du monde entier. Il sort cinq albums entre 1988 et 1999, puis entame une carrière de producteur en suivant, notamment, la jeune et talentueuse artiste Rokia Traoré. Sur l'album Moffou, il renoue avec ses racines maliennes, mais c'est en 2005, avec la sortie de M'Bemba que le musicien achève son retour aux sources. Une oeuvre plus acoustique, proche de la musique traditionnelle mandingue, enregistrée dans son studio à Bamako. L'album raconte l'histoire de ces ancêtres sur cette terre malienne qu'il affectionne tant. Il reçoit en juin 2006 le prix Radiophonie des Radios du Monde, à l'occasion de l'ouverture de la fête de la musique au Palais de la culture de Bamako. Salif Keita est également impliqué dans la vie associative de son pays. Il a créé l'association SOS Albinos. Sans jamais renier ses racines maliennes, Salif est devenu l'un des piliers de la World Music.

Seydou Keita. Révélé en 2002 lors de sa victoire en Coupe de France avec Lorient, Seydou Keita a malgré tout signé l'année suivante chez les Sang et Or pour cinq ans. Né le 16 janvier 1980 à Bamako, ce jeune Malien a été nommé meilleur joueur du championnat du monde des moins de vingt ans en 1999. Quelques années après son passage au centre de formation malien mis en place par Salif Keita, ce milieu de terrain s'impose au sein de l'effectif des Sang et Or en Ligue 1. Il rejoint Barcelone en 2007/2008, club avec lequel il remporte deux fois le doublé Championnat d'Espagne / Ligue des Champions.

Habib Koité. Une star au Mali, l'une des plus appréciées par la population. Issu d'une grande lignée de griots khassonké, Habib Koité est diplômé de l'Institut national des arts en 1982 et va y enseigner la guitare par la suite. C'est en 1988 qu'il forme son propre groupe, Bamada, composé d'amis d'enfance, et multiplie les concerts au Mali. Habib Koité devient alors un modèle de fluidité virtuose et délicate. Après avoir reçu le prix Découvertes de RFI en 1993, il enregistre son premier album, Muso Ko, qui sortira en 1995 avant d'être à l'affiche de plusieurs festivals européens. Entre 1995 et 2002, il se produit plus de cinq cents fois sur scène, dans plus de trente pays. Il est donc logiquement récompensé aux Kora Awards 2002 en recevant le trophée du meilleur artiste d'Afrique de l'Ouest. 2005 le verra faire une tournée triomphale de trente-cinq dates aux Etats-Unis, avant d'atterrir en Europe pour l'été. En 2007, il signe un nouvel opus très inspiré, Afriki.

Adam Ba Konaré. Cette ancienne Première dame du Mali est également un auteur reconnu et engagé pour la cause des femmes. Elle enseigne l'histoire à l'Ecole normale supérieure de Bamako jusqu'en 1992, année pendant laquelle son mari prend la tête du pays. Elle participe à de nombreux colloques de recherche et publie de nombreux articles et ouvrages : Le Dictionnaire des femmes célèbres du Mali (1993), L'Os de la parole (2000), Parfums du Mali (2001) et Précis de remise à niveau sur l'histoire africaine à l'usage du président Sarkozy (2008).

Alpha Oumar Konaré. Sorti major de l'Ecole normale supérieure de Bamako (section " Histoire et géographie "), il soutient une thèse de doctorat en histoire et archéologie à l'université de Varsovie. Rentré au pays, il est chargé de recherches à l'Institut des sciences humaines. Il est nommé chef de la division du patrimoine historique et ethnographique au ministère chargé de la Culture. Promu ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture en mai 1978, il reste au gouvernement jusqu'en août 1980. Il devient tour à tour président de l'Association des professeurs d'histoire et de géographie du Mali, président de l'Association ouest-africaine des archéologues, consultant et conseiller auprès de l'Unesco et du PNUD. Il crée la coopérative culturelle jamana en 1983. Celle-ci donne naissance au principal journal d'opposition au régime de Moussa Traoré. En octobre 1990, il crée et dirige l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adema), parti qui le porte jusqu'aux élections présidentielles du 26 mars 1992, lors desquelles il est élu président de la République avec 69 % des voix face à Tiéoula Konaté, candidat de l'US-RDA, résurrection du parti unique de Modibo Keita. Depuis, le processus de démocratisation s'est consolidé et s'est accompagné d'une libéralisation assez extensive.

Le secteur privé s'est considérablement développé et le Mali, à la différence de beaucoup d'autres pays de la région, enregistre de bonnes performances économiques. Alpha Oumar Konaré est réélu président de la République en juin 1997. Il mène alors une lutte contre la corruption. Il a su, lors de la survenue des élections présidentielles de 2002, respecter le jeu démocratique. Alpha, comme l'appellent familièrement les Maliens, n'a effectivement pas tenté, conformément à la Constitution, de se représenter une troisième fois. Il reste ainsi dans la récente histoire de la démocratie africaine comme l'un des plus grands chefs d'Etat africains, un modèle du genre. Il s'est vu par ailleurs décerner une kora lors d'une cérémonie en Afrique du Sud pour saluer son action en faveur de la démocratie en Afrique.

Abdoulaye Konaté. Né en février 1953 à Diré, au Mali, il s'impose comme l'un des plus grands artistes contemporains maliens. Il suit une formation artistique à l'Institut national des arts de Bamako puis à l'Institut supérieur des arts de La Havane à Cuba. Ses oeuvres sont marquées par un esprit religieux, propre à la culture africaine, mais également par une place importante faite aux formes, aux gestes et aux mouvements. Il réalise des compositions sur tissu écru ou N'Galama, qui lui valent un prix à la Biennale d'art contemporain de Dakar en 1996.

Moussa Konaté. Né à Kita en 1950, Moussa Konaté est considéré comme le plus grand écrivain malien de notre époque. Professeur de français jusqu'en 1984, il quitte la fonction publique pour se consacrer à l'écriture. Son premier roman, Le Prix de l'âme, paraît en 1985. Moussa Konaté enchaîne alors les titres en mêlant les genres : pièces de théâtre, poésie, contes, romans policiers. Des écrits qui traitent de la vie quotidienne, de la liberté, de la condition des femmes... L'auteur ne pratique pas la langue de bois et livre à ses lecteurs de belles leçons d'humanité. Moussa Konaté est également éditeur. En 1997, il a fondé Le Figuier, première maison d'édition du Mali, dont la production est destinée à un public jeune. Il est aussi le cofondateur avec Michel Le Bris du festival des Etonnants Voyageurs. Il vit à Limoges depuis 2000, où il a fondé une nouvelle maison d'édition : L'Atelier d'hivernage.

Bassekou Konyaté. Né en 1966 dans le village de Garana (nord du pays), Bassekou Konyaté se passionne pour l'héritage griot que lui transmet son père. En 1978, il suit sa mère, chanteuse, lors d'une tournée en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso. Joueur de n'goni (sorte de luth), il rejoint Bamako à 19 ans et accompagne Toumani Diabaté. Il participe au dernier album d'Ali Farka Touré. La reconnaissance vient à point, car il a dû attendre : en 2008, aux BBC Music Awards, il est élu meilleur artiste africain et reçoit le trophée de l'album World Music de l'année pour Segu Blues. Mêlant musiques traditionnelles et touches subtiles de blues, il travaille aujourd'hui avec son groupe, Ngoni Ba, en Angleterre.

Alou Sangaré. Né le 25 septembre 1979 à Bamako, ce tout jeune musicien malien fait depuis quelques années une entrée remarquée sur le devant de la scène musicale malienne. Fils d'un célèbre guitariste de l'Orchestre national de Sikasso, il intègre plusieurs groupes depuis 2001 (le National Badema, le Rail Band comme chanteur) avant de créer le groupe nommé " Fassia " à Banconi Salébougou. Alou Sangaré, considéré comme un jeune talent prometteur, n'en est pas à son premier coup d'essai, puisqu'en 1995 et 1996 des titres et un album l'avaient déjà fait connaître au public malien.

Oumou Sangaré. Née à Bamako en 1968, elle monte en scène pour la première fois à l'âge de six ans. Après avoir été membre de l'Ensemble instrumental national, elle intègre le Super Djata Band, troupe de percussions traditionnelles, avant de former son propre groupe et de créer sa propre musique. Oumou Sangaré connaît son premier gros succès en 1989 avec la sortie de son premier album Moussolou (Femmes), vendu à deux cent mille exemplaires au Mali avant sa sortie mondiale. Avec des mélodies de la tradition du Wassoulou, la région des siens, Oumou n'est pas griotte et offre une alternative appréciable à la tradition ancienne. En novembre 2001, elle reçoit le prix de la musique de l'Unesco pour sa contribution à " la compréhension entre les peuples et à la coopération internationale ". Enfin en septembre 2003, World Circuit sort une compilation de ses meilleurs titres qui sera suivie d'une tournée mondiale. Comme toutes les stars, elle doit son rang à quelque chose qui dépasse la faculté de bien chanter. Elle compose ses chansons, mais surtout s'engage, critique publiquement la réalité sociale, défend le droit des femmes...

Ballaké Sissoko. Comme beaucoup de musiciens traditionnels maliens, Ballaké Sissoko descend d'une famille de griots. Pour autant, c'est seul qu'il apprend à manier la kora. Autodidacte précoce, il intègre l'Ensemble instrumental en 1981, alors qu'il est encore adolescent. Lorsque son père, célèbre griot joueur de kora, meurt en 1983, il se sacrifie pour s'occuper de ses 13 frères et soeurs. Il collabore en 1999 avec son cousin, le célèbre Toumani Diabaté, également fils de griot. En 2000, il fonde son propre groupe baptisé " Mandé Tabolo ". Il vit aujourd'hui entre le Mali et la France, son pays d'adoption, mais il retourne à Bamako dès que son emploi du temps le lui permet. Son premier album (Deli en 2000) est entièrement consacré à la culture mandingue, mais, pour le musicien, l'instrument de ses ancêtres est également un moyen de rentrer en contact avec d'autres cultures, de les découvrir et de s'y mêler. Tomorrow sorti en mars 2005 traduit cette philosophie : les compositions invitent au voyage à travers les styles des différents peuples du Mali. Rokia Traoré prête sa voix à un morceau de l'album, rompant ainsi avec les traditionnelles musiques mandingues. Il multiplie depuis les rencontres avec des musiciens européens et internationaux.

Mohamed Lamine Sissoko. Milieu de terrain talentueux, Mohamed Lamine Sissoko est né en 1985. Il fait partie de l'équipe nationale du Mali depuis 2004. Sans conteste, il est l'un des joueurs les plus prometteurs de sa génération. Malgré son jeune âge, il a déjà porté les maillots des plus grandes équipes européennes et goûté à la ferveur des championnats les plus prestigieux : l'Espagne (au FC Valence), l'Angleterre (à Liverpool) et l'Italie où il évolue aujourd'hui sous les couleurs noires et blanches de la Juventus de Turin. Doté de qualités défensives remarquables, Sissoko est parmi les plus grands milieux de terrain défensifs européens.

Jean Tigana. Né en 1955 à Bamako, Jean Tigana traverse très vite la Méditerranée pour s'installer à Marseille où il passera une partie de son enfance. Après des débuts dans la cité phocéenne puis à Toulon, Jean Tigana est appelé à Lyon pour occuper le poste de milieu défensif. Mais c'est à Bordeaux que sa carrière va décoller. Aux côtés des meilleurs Français du moment comme Giresse ou Battiston, Tigana et ses coéquipiers remportent le titre de champion de France en 1984, 1985 et 1987. Dans le même temps, l'emblématique n° 14 remporte, avec l'équipe de France, le Championnat d'Europe des Nations en 1984. Après un retour à Marseille marqué par le titre de champion de France, Jean Tigana met fin à sa carrière de footballeur professionnel à 35 ans. Loin de quitter les stades, la passion de ce talentueux Malien l'amène à devenir entraîneur des équipes de Lyon, Monaco, Fulham, du Besiktas d'Istanbul et Bordeaux.

Amadou Toumani Touré (ATT). Diplômé de l'Ecole militaire interarmes, Amadou Toumani Touré avait le grade de lieutenant-colonel et était âgé de 43 ans lors de sa prise de pouvoir le 26 mars 1991. A la tête du Comité de transition pour le salut public, il dirige le pays pendant une période de transition de quatorze mois. Au cours de cette période, il signe le " Pacte national " et veille au bon déroulement des élections, auxquelles il ne se présente pas. Le 8 juin 1992, il remet, dans les délais prévus, les rênes du pouvoir à Alpha Oumar Konaré, nouveau président démocratiquement élu. Amadou Toumani Touré, surnommé ATT, est promu général et prend alors la direction de la Fondation pour l'enfance et du Comité d'éradication du ver de Guinée. Durant cette période, il est aussi souvent appelé par les chefs d'Etat dans les médiations des conflits du continent africain. Il s'est particulièrement distingué dans le règlement de la crise centrafricaine. Depuis 2002, il est le président de la république du Mali, ce jusqu'aux élections présidentielles prévues pour le printemps 2012.

Aminata Traoré. Elle est une des fortes personnalités du pays. Née en 1947 à Bamako, Aminata Traoré est une grande voix africaine de la lutte contre le libéralisme. Docteur en psychologie sociale, elle est ministre de la Culture et du Tourisme de 1997 à 2000 puis participe à l'organisation du Forum social de Bamako. Elle milite pour l'émancipation du continent africain et l'annulation de la dette des PED. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages (L'Etau en 1999, Le Viol de l'imaginaire en 2002, L'Afrique humiliée en 2008) qui témoignent de son engagement altermondialiste.

Boubacar Traoré. Quel Malien n'a pas entendu à la radio le son du bluesman Kar Kar, le blouson noir de Kayes ? Le célèbre guitariste malien a débuté assez tôt dans son groupe des Pionniers Jazz, en compagnie de sept autres musiciens. Dans les années 1960, Boubacar Traoré fait vibrer les foules au rythme de la rumba, du jazz, du twist ou encore du merengue à Bamako. La révolution culturelle va bouleverser la vie quotidienne des Maliens. En cette période trouble, Kar Kar est contraint de quitter Bamako pour sa ville natale. Après un silence-radio de près de vingt ans, son frère décède. Un gigantesque malentendu naît autour de sa mort puisque la population est persuadée que c'est Boubacar Traoré, lui-même, qui a disparu. Une interview télévisée du guitariste en 1987 crée la surprise : Kar Kar est finalement en vie ! Ses anciens fans ne l'ont pas oublié, la carrière de musicien prend un nouvel élan. Boubacar va intéresser des maisons de disques au Mali comme en Europe : anthologies et nouveaux morceaux vont ressusciter ses heures de gloire. Son blues discret, fluide et pur n'est pas prêt de cesser de bercer le Mali.

Rokia Traoré. Née en 1974. Rokia Traoré incarne la nouvelle vague malienne. Les voyages ont formé sa jeunesse. Avec un père diplomate, la jeune femme s'est frottée très tôt à la culture occidentale. Au gré des affectations de son père (Etats-Unis, Belgique, Algérie...), Rokia s'est imprégnée de sons venus d'ailleurs sans pour autant se détourner de son univers musical traditionnel. Dès lors, tout son travail est marqué par ce va-et-vient permanent entre tradition et modernité. A vingt-et-un ans à peine, la chanteuse sort Finini, son premier album. Forte de ce premier succès, Rokia décide de rester dans son pays d'origine pour composer sa musique. Elle reçoit le prix Découverte Afrique de RFI en 1997. Depuis, sa notoriété n'a cessé de grandir. L'artiste multiplie les tournées en Europe et aux Etats-Unis. En 2008, Rokia revient avec un quatrième album intitulé Tchamantché. Saluée par la critique du monde entier, Rokia est promise à un bel avenir.

Vieux Farka Touré. Fils du légendaire Ali Farka Touré, Vieux s'est engagé dans la musique contre la volonté de son père qui voulait faire de lui un soldat, et ainsi lui éviter la vie d'artiste souvent pénible. Têtu, Vieux Farka Touré s'inscrit en 1999 à l'Institut national des arts de Bamako, et en sort virtuose de la guitare. Toumani Diabaté, grande figure de la kora au Mali, est le premier à le reconnaître et l'engage dans son groupe, ce qui arrivera à convaincre Ali Farka que son fils est fait pour la musique. C'est en 2005 que Vieux Farka Touré sort son premier album, tout en continuant ses collaborations artistiques avec Toumani Diabaté et son père qu'il accompagne à la guitare. A présent, il récupère le flambeau familial et perpétue l'héritage musical avec son 5e album, The Secret (Six Degrees Records), un concentré de blues du Sahel.

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