Guide Malawi : Survol du Malawi
D'une superficie de 118 484 km², le Malawi s'étend sur 840 km du nord au sud et 160 km du ponant au levant. Totalement enclavé entre la Tanzanie, au nord et nord-est, la Zambie, au nord-ouest et à l'ouest, et le Mozambique, partout ailleurs, le Malawi est l'un des plus petits pays du continent. Il se trouve sur le Rift est-africain qui s'ouvre à Djibouti, sur la mer Rouge, et se ferme au Mozambique. Les paysages, où alternent lacs, plaines et hauts plateaux, sont d'une grande beauté. Le lac Malawi est le plus méridional des grands lacs du Rift. Avec 585 km de long et 100 km de large, c'est le troisième plus grand plan d'eau douce d'Afrique et le neuvième au monde. Le grand fleuve du pays, le Shire, qui prend sa source dans le lac susnommé, suit son cours dans la Lower Shire Valley jusqu'à sa confluence avec le Zambèze, au Mozambique. Plus de 20 % du territoire est couvert par les eaux : outre le lac Malawi, le pays compte trois autres lacs, Malombe, près de Mangochi, principalement alimenté par le Shire, Chilwa, à l'est de Zomba, et Chiuta, partagé avec le Mozambique. Le Malawi compte également d'innombrables montagnes ; les escarpements de la vallée du Rift, à l'ouest du lac Malawi, dépassent souvent les 1 500 mètres d'altitude. Au nord du pays, les plateaux de Nyika et de Viphya forment les reliefs les plus élevés. Le sud du pays n'est pas en reste avec le plateau de Zomba et celui de Mulanje. Ce dernier est le plus spectaculaire : le pic Sapitwa, culminant à 3 001 mètres d'altitude, est l'un des plus hauts sommets d'Afrique australe.
Le Malawi jouit d'un climat tropical et les températures, comme les précipitations, varient selon la saison et l'altitude. Il existe trois saisons. Entre novembre-décembre et mars-avril, le climat est chaud et (très) humide, c'est la saison des pluies. Des trombes d'eau s'abattent fréquemment et les tempêtes sur le lac Malawi peuvent être impressionnantes. Les paysages sont alors verdoyants et le plateau de Nyika se transforme en un vivier d'orchidées. Les pluies sont précédées par deux à trois mois (septembre, octobre et parfois novembre) secs et souvent torrides (notamment sur les rives du lac Malawi et dans la vallée inférieure du Shire où la température peut atteindre 40 °C). D'avril à août, soit durant l'hiver austral, le climat est doux et sec dans les plaines de basse altitude mais la fraîcheur, voire la froidure (les températures négatives, a fortiori nuitamment, ne sont pas rares), domine les hauts plateaux (Mulanje, Zomba, Nyika et Viphya).
De la loutre aux cichlidés en passant par la mangouste, le daman, le pangolin, la roussette laineuse et l'ombrette africaine, le Malawi ne manque pas d'intérêt faunistique. Dans les pages qui suivent, nous vous exposons quelques-uns des animaux emblématiques du Warm Heart of Africa.
Voici quelques conseils sur le comportement à adopter si vous croisez un animal en brousse ou sur le parcours qui sépare votre tente des toilettes. Mais avant toute chose, et c'est quand même une bonne nouvelle, sachez que vous ne représentez pas pour la bête une proie naturelle et qu'il n'y a pas de raison a priori pour que la rencontre se termine en bain de sang !
En règle générale, il est fortement déconseillé de séparer un petit de sa mère ou un individu du troupeau. Faire sentir à l'animal que son espace se rétrécit est aussi le meilleur moyen de le voir se retourner contre vous. En dehors de ces deux conseils de base, les réactions à adopter varient selon les mammifères (ceux en tout cas qui peuvent constituer une menace).
Face à un éléphant
L'éléphant est un animal généralement paisible qui cherche davantage à imposer son autorité qu'à engager un vrai combat. S'il charge sur vous d'un air menaçant, pas de panique : restez tranquille et il s'arrêtera toujours quasiment à quelques mètres. Méfiez-vous toutefois des femelles accompagnées de leurs petits (c'est valable pour la plupart des mammifères et plus particulièrement des lionnes). Sachez dans tous les cas différencier une charge factice (tête levée, barrissements, battements d'oreilles), d'une charge véritable (tête baissée, oreilles plaquées en arrière, vitesse de course maximale).
Face à un buffle
Ces mammifères inconstants et imprévisibles, dotés d'une vue médiocre, mais d'un excellent odorat, ne sont absolument pas fiables. D'allure plutôt paisible, ils peuvent décider de charger sans motif apparent et sans même qu'il y ait eu provocation (la simple sensation de sentir quelque chose se faufiler vers eux peut suffire à les exciter brusquement). S'agissant de cet animal, il est donc fortement conseillé de garder ses distances. Si la charge venait à se produire par accident, si vous le pouvez, grimpez à toute allure sur l'arbre le plus proche, ou sautez sur le côté pour l'esquiver au dernier moment. Cette solution peut paraître rocambolesque, mais elle est pourtant la seule qui serve en terrain découvert ; veillez à bien attendre la dernière minute avant de sauter : il y a alors toutes les chances pour que le buffle vous manque.
Face à un hippopotame
Malgré ses petites oreilles frémissantes et son bon gros rire qui lui donne l'air jovial, l'hippopotame, que l'on imagine gauche et pataud, est l'animal le plus dangereux d'Afrique - celui en tout cas qui cause le plus de décès chez les humains. Son énorme gueule carrée dissimule de grosses canines capables de sectionner une pirogue en deux ; et si ce mastodonte semble court sur pattes, cela ne l'empêche pas de se déplacer, sur l'eau ou sur la terre, à une vitesse surprenante (scène à couper le souffle !). Mieux vaut donc faire copain de loin avec cet animal qui n'hésite pas à charger sur quiconque pénètre dans son périmètre. Si, sur votre pirogue, vous apercevez une petite paire d'oreilles, donnez plusieurs coups de rames sur la coque de votre embarcation : ces vibrations devraient suffire à faire émerger le restant du groupe, ce qui permettra de voir où vous en êtes. Ensuite, passez le plus au large possible. Sur terre, veillez à ne jamais vous trouver entre un hippopotame et l'eau.
Face à un lion ou une hyène
La règle des règles est de ne jamais s'enfuir et tourner le dos : l'animal vous assimilerait aussitôt à une proie et se lancerait neuf fois sur dix à votre poursuite. Restez donc le plus calme possible et faites preuve d'assurance. Si l'animal se montre agressif, montrez-vous agressif à votre tour : tapez des mains, poussez des cris, levez les bras et avancez même de quelques pas (un peu comme vous le feriez avec un chien errant un peu trop collant). Si l'animal se met à charger, courez vers lui en faisant le plus de bruit possible. Cela peut paraître complètement délirant, mais c'est néanmoins le moyen le plus efficace de repousser un prédateur. S'agissant du lion, par exemple, tout est question de défi et de confiance en soi : si vous semblez sûr de vous, la bête le sentira et vous considérera comme supérieur. D'ailleurs, elle s'enfuira généralement avant que vous n'arriviez et si vous vous retrouvez face à face, elle s'écartera d'elle-même.
Quelques références bibliographiques
Jonathan Kingdon, Mammifères d'Afrique, Delachaux et Niestlé, 2017. Traduction française simplifiée du célèbre Field Guide to African Mammals. Très pratique, cette édition constitue une excellente entrée en matière pour l'étude de la faune avec ses dessins permettant d'identifier les différentes espèces.
Chris and Tilde Stuart, A Field Guide to the Tracks and Signs of Southern and East African Wildlife, Random House Struik, 2013. La bible du traqueur de brousse ! Tout sur l'approche des animaux, l'identification des empreintes et des excréments.
Nick Greaves, When Hippo was Hairy and Other Tales from Africa, David Bateman, 2007. Contes africains relatifs à la vie sauvage et répondant à toutes les questions que vous vous posez sur les animaux de la brousse (pourquoi l'hippopotame n'a pas de poil, pourquoi le guépard est si rapide, pourquoi le cobe à croissant a le postérieur barré d'un croissant de lune...). Une vraie merveille !
Terry Stevenson et John Fanshawe, Field Guide to the Birds of East Africa, Christopher Helm, 2003. L'ouvrage indispensable pour les ornithologues, utilisé par les guides locaux. Plus de 1 300 espèces répertoriées et superbement illustrées.
Un peu plus gros que les moineaux dont ils sont de proches parents, les tisserins (weavers) se distinguent par leur plumage éclatant. Ils abondent dans le pays, où l'on trouve une quarantaine d'espèces différentes. En plus de ses couleurs ravissantes, cet oiseau fascine par ses talents d'architecte de nids qui participent au jeu de la séduction. Bâtisseur infatigable, le mâle construit un nid après l'autre lorsque la saison de reproduction arrive. Il utilise des herbes fraîches et souples et commence toujours par le toit auquel il accorde un soin particulier en raison des pluies. Vient ensuite la mise en place d'un anneau vertical dont la partie inférieure lui sert de perchoir pendant la construction. Après avoir renforcé les structures de base, il commence le tissage en suivant la forme de l'anneau : d'abord les parois de ce qui sera la future chambre de ponte, puis une antichambre qui protégera le couple des prédateurs. D'apparence fragile, le nid en forme de boule est pourtant robuste et solidement arrimé. Une fois terminé, il est soumis à l'appréciation de la femelle. Si le nid lui convient, elle s'y installe, sinon le mâle doit entreprendre une nouvelle construction. Après la ponte, monsieur part courtiser une autre dame pour laquelle il relance le processus de séduction.
Ordre : primates.
Famille : Cercopithecidae.
Nom anglais : baboon.
Taille : 70 cm.
Poids : 15 à 30 kg.
Longévité : jusqu'à 33 ans.
Gestation : 6 à 7 mois. Nombre de petits : 1.
Prédateurs : léopards, hommes.
Omnivore, le babouin se nourrit aussi bien de fruits, de bulbes, de feuilles et de tubercules que d'oiseaux, d'oeufs, d'insectes, voire de jeunes antilopes. Il vit en groupe d'une centaine d'individus. Les mâles, beaucoup plus gros que les femelles, sont impressionnants. Armé d'une puissante mâchoire et de canines démesurées (plus longues que celles d'un lion), c'est un redoutable combattant.
Ordre : primates.
Famille : Lorisidae.
Nom anglais : bushbaby.
Taille : 23 cm.
Poids : 150 à 200 g.
Longévité : 14 ans.
Gestation : 4 mois.
Nombre de petits : 1 ou 2.
Prédateurs : hiboux, genettes, serpents.
Ce petit mammifère très attachant, qui rappelle les lémuriens de Madagascar, est affublé de grands yeux globuleux et d'oreilles impressionnantes. Sa queue, longue et touffue, lui sert de balancier mais lui permet également de se suspendre aux branches. Très habile et doté d'une acuité visuelle remarquable, il est capable d'effectuer des sauts de plusieurs mètres. On l'observe difficilement car il n'est actif qu'à la nuit tombée. Insectes, petits vertébrés, fruits et sève font partie de ses mets favoris, et il n'hésite pas à parcourir près de 1 km pour les débusquer.
Où l'observer ? La nuit, dans les savanes et forêts.
Ordre : primates.
Famille : Cercopithecidae.
Nom anglais : blue monkey.
Taille : 40 à 60 cm.
Poids : 3 à 10 kg.
Longévité : jusqu'à 25 ans.
Gestation : 6 à 7 mois.
Nombre de petits : 1.
Prédateurs : léopards, aigles.
Bien plus petit que le babouin, le samango vit en groupe d'une dizaine d'individus même s'il n'est pas rare d'observer des rassemblements plus importants. Il se distingue par son pelage gris bleuté. Son repas se constitue principalement de végétaux et parfois d'oeufs, de lézards ou d'insectes. Comme le babouin, le samango s'est habitué à l'homme et vous le verrez souvent traîner autour des campements à la recherche de nourriture. Vous aurez alors l'occasion d'apprécier le comportement curieux et taquin de ce petit animal, mais de grâce, aussi attendrissants soient-ils, ne les nourrissez pas et jetez vos détritus dans les endroits adéquats !
Ordre : primates.
Famille : Cercopithecidae.
Nom anglais : vervet monkey.
Taille : 40 à 50 cm.
Poids : 4 kg.
Longévité : jusqu'à 20 ans.
Gestation : 7 mois.
Nombre de petits : 1.
Prédateurs : léopards, aigles, pythons.
Petit singe au pelage gris-vert, à la face noire cernée de poils blancs et à la queue longue et mince, on reconnaît surtout les mâles à leurs testicules d'un bleu fluorescent étonnant. Il vit en groupes de vingt à trente individus. C'est un animal curieux, malin et habile qui peut se montrer très familier avec les hommes, comme pourront le constater les campeurs. Pour communiquer entre eux, les vervets (ou grivets) utilisent une soixantaine de signes et sont capables d'émettre près de quarante sons différents.
Où l'observer ? Dans toutes les savanes et zones peu boisées, y compris en dehors des parcs.
Ordre : carnivores.
Famille : Felidae.
Nom anglais : caracal.
Hauteur au garrot : 40 à 50 cm.
Poids : 10 à 15 kg.
Longévité : 15 ans.
Gestation : 70 à 80 jours.
Nombre de petits : 1 à 6.
Prédateurs : hyènes, lycaons, hommes, léopards.
Avec ses oreilles surmontées d'un long pinceau de poils noirs, le caracal est souvent appelé lynx d'Afrique. De longues pattes, un corps élancé et une queue courte le caractérisent. Son pelage est brun roux mais devient blanc sur son ventre et sa gorge. Le caracal est capable de s'adapter à de nombreux environnements, mais préfère la savane sèche et les régions semi-arides. Excellent chasseur, il rampe en silence, se tapit dans l'ombre avant de bondir sur sa proie qu'il égorge de ses crocs. Rongeurs, oiseaux et jeunes antilopes sont ses mets favoris, même s'il est capable de s'attaquer à des animaux bien plus gros que lui. Solitaire comme la plupart des félins, il ne vit en couple qu'à la saison des amours.
Ordre : carnivores.
Famille : Felidae.
Nom anglais : african wild cat.
Hauteur au garrot : 35 cm.
Poids : 6 kg.
Longévité : 15 ans.
Gestation : 65 jours.
Nombre de petits : 2 à 4.
Prédateurs : hyènes, lycaons, hommes, léopards.
Présent du nord au sud du continent, le chat sauvage africain (sous-espèce du chat sauvage) aurait été domestiqué par les Égyptiens plus de 2 500 ans avant notre ère et serait à l'origine de toutes les races de chats domestiques à poil court. Il lui ressemble d'ailleurs de façon étonnante avec sa robe tabby, bien que son allure générale soit plus élancée et qu'il présente des traces rougeâtres derrière les oreilles. Le chat sauvage africain se nourrit de petits mammifères, de reptiles, d'oiseaux et parfois d'insectes. Il vit en solitaire, sauf durant la période des amours et lorsque la femelle donne naissance aux chatons. Comme son cousin européen, le chat sauvage africain s'accouple librement avec le chat domestique lorsqu'il se trouve à proximité d'un habitat humain, ce qui représente probablement le plus grand danger pour l'intégrité de l'espèce.
Où l'observer ? Dans les parcs et les réserves de savane.
Ordre : carnivores.
Famille : Felidae.
Nom anglais : cheetah.
Hauteur au garrot : 80 à 95 cm.
Poids : 43 à 54 kg.
Longévité : 16 ans.
Gestation : 90 à 95 jours.
Nombre de petits : 2 à 6.
Prédateurs : hommes, hyènes, lions.
Le guépard est célèbre pour sa vitesse de course. C'est en effet l'animal le plus rapide puisqu'il est capable d'atteindre, sur de courtes distances, des vitesses de plus de 110 km/h. Contrairement à celles des autres félins, ses griffes ne sont pas rétractiles. Sa tête est arrondie et facilement reconnaissable à ses deux sillons lacrymaux partant du coin des yeux jusqu'à la commissure des lèvres. Son corps fluet est soutenu par de longues et fines pattes. Son cri est identifiable parmi tous puisqu'il ressemble à s'y méprendre à celui d'un oiseau. Enfin, s'il mesure environ 80 cm au garrot, sa taille réelle atteint en fait près de 90 cm grâce à une crête de poils rétractiles recouvrant les épaules et le cou. Ce carnivore, à la fois diurne et nocturne, aime à chasser au coucher du soleil et au lever du jour, sur de grandes plaines découvertes. Sa technique de chasse repose essentiellement sur sa vitesse de course. Le guépard chasse en effet à vue, repère sa proie, la course sur une distance inférieure à 400 m, la dépasse grâce à sa rapidité puis la déséquilibre à l'aide de ses pattes avant. La mise à mort se fait par strangulation avant que la proie ne soit dévorée sur place. Le régime principal du guépard est constitué d'antilopes de taille moyenne, de pintades, d'outardes, de lapins, et parfois d'animaux domestiques... Ce dernier aspect, ajouté à l'âpre compétition alimentaire que livre le guépard aux lions, aux hyènes, aux chiens sauvages, voire aux vautours, est responsable de son extinction progressive. En effet, chassant à vue et approchant à découvert ses proies, il devient dès lors une cible facile pour des chasseurs en mal de trophées. Le guépard fait ainsi partie de la triste liste des espèces d'animaux en voie de disparition.
Où l'observer ? Au sein du parc national de Liwonde.
Ordre : carnivores.
Famille : Felidae.
Nom anglais : leopard.
Hauteur au garrot : 70 cm.
Poids : 60 à 80 kg.
Longévité : 21 ans.
Gestation : 105 jours.
Nombre de petits : 2 à 3.
Prédateurs : lions.
Bien qu'assez commun, le léopard fait partie des animaux les plus difficiles à observer. C'est le félin le plus secret d'Afrique. Très farouche, il passe la journée à l'ombre, allongé sur une branche, pour ne sortir qu'à la tombée du jour. Le menu de ce carnivore est très varié : petites antilopes, insectes, poissons, reptiles, oiseaux, damans... et parfois animaux domestiques. Une rumeur tenace prétend que le babouin fait partie de ses mets les plus courants, ce qui est faux ! En effet, même si, parfois, la nuit tombée, il lui arrive de s'attaquer à un babouin isolé, le léopard ne s'aventurera jamais au sein d'un groupe constitué, où il risquerait une confrontation avec les mâles dominants, pourvus de canines redoutables. Ce prédateur, très agile et grimpeur averti, est doté d'une force hors du commun. Afin de mettre en sûreté ses proies et ainsi éviter de se les faire dérober par d'autres carnivores (lions, hyènes, chiens sauvages), le léopard les hisse dans un arbre. Il est ainsi capable de transporter dans sa gueule des proies de 110 kg !
Où l'observer ? Dans la plupart des parcs et réserves du pays.
Ordre : carnivores.
Famille : Felidae.
Nom anglais : lion.
Hauteur au garrot : 100 cm.
Poids : 120 à 200 kg.
Longévité : 15 à 30 ans.
Gestation : 3 à 5 mois.
Nombre de petits : 1 à 5.
Prédateurs : hommes.
Le roi des animaux est aussi le plus grand des félins. La couleur de son pelage varie du brun fauve au brun roux foncé, tandis que le ventre est toujours plus clair. Apanage des mâles, la crinière qui les protège des morsures au cou pendant les bagarres et leur donne un aspect très imposant, commence à pousser vers 18 mois pour atteindre sa taille définitive à 4 ou 5 ans. Les lions sont des animaux sociables qui vivent en groupes pouvant être composés d'une trentaine d'individus (en général plutôt 15). Bien que passant 20 heures par jour à dormir (d'où leur réputation de grands fainéants), les lions mâles maintiennent la cohésion du groupe, ils délimitent et défendent le territoire, assistent les lionnes quand elles chassent le gros gibier et surveillent les proies attrapées... Les lions s'attaquent le plus souvent à des antilopes de taille moyenne ou à des zèbres. Parfois (notamment lorsqu'ils sont en groupe), ils s'en prennent à des animaux plus imposants comme les buffles, les girafes ou les éléphanteaux. Lorsque la situation est critique (lors de sécheresse prolongée par exemple), ils n'hésitent pas à se nourrir de serpents, d'oiseaux ou de petits mammifères. Ce sont plutôt les lionnes qui chassent, et les techniques mises en oeuvre dépendent souvent du type d'habitat : en terrain découvert, l'habitude est d'opérer de nuit ; lorsque la végétation est dense, la chasse de jour est tout à fait possible. Dans tous les cas, les lions cherchent toujours à s'approcher le plus possible de l'animal traqué, afin de profiter de l'effet de surprise, car la vitesse de leurs victimes est souvent supérieure à la leur. Ils tuent leur proie par asphyxie en la prenant à la gorge ou au museau.
L'un des traits caractéristiques du lion est son rugissement extrêmement grave et puissant, audible à plusieurs kilomètres à la ronde en terrain découvert ! Le rugissement est émis lorsque le lion cherche à marquer son territoire (lors de l'approche d'un intrus par exemple). Les grondements graves sont signe d'avertissement tandis que les ronronnements expriment satisfaction ou plaisir.
Dans le domaine de la reproduction, les lions ont des moeurs un peu particulières : lorsqu'une femelle est en chaleur, le premier mâle qui s'en aperçoit reste avec elle pendant quatre jours et la saillit quelques secondes, à raison de quatre fois par heure ! À la suite de cette performance, nos amoureux partent se reposer et se nourrir, à moins qu'un autre mâle exprime à son tour le désir de s'occuper de la femelle... Celle-ci connaît une période de gestation de trois mois et demi et donne naissance à cinq petits au maximum. Elle met bas dans les rochers ou parmi de hautes herbes et cache ses lionceaux durant un ou deux mois. À la suite de cette période, la lionne amène ses petits dans la troupe, tout en surveillant du coin de l'oeil les autres femelles. À cet âge précoce, les lionceaux commencent à manger des morceaux de viande ; l'allaitement se poursuit parallèlement jusqu'à sept ou huit mois. Fait notable, les lionnes d'un même clan essaient de synchroniser leur période de gestation afin de donner naissance à leurs petits environ à la même époque. Les lionceaux ont en effet l'habitude de téter n'importe quelle femelle donnant du lait, ce qui leur permet de ne pas mourir de faim si leur mère vient à être tuée. Incapables de chasser au début de leur vie, les lionceaux n'apprennent cet art salvateur que par eux-mêmes, en suivant et en observant les adultes. Au bout de plusieurs mois, ils peuvent assurer la relève et participer comme les autres au gain de la pitance journalière. C'est à cette époque que les jeunes mâles quittent le groupe familial pour déambuler quelque temps dans la savane hostile ; devenus forts, fiers et glorieux, ils délogent de son territoire un vieux mâle adverse pour régner à leur tour sur des troupes de femelles serviles...
Où l'observer ? Dans le parc national de Liwonde et la réserve naturelle de Majete.
Ordre : carnivores.
Famille : Felidae.
Nom anglais : serval.
Hauteur au garrot : 55 cm.
Poids : 10 à 15 kg.
Longévité : 20 ans.
Gestation : 90 à 95 jours.
Nombre de petits : 2 ou 3.
Prédateurs : hyènes, lycaons, hommes, léopards.
Également appelé chat-tigre, le serval ressemble en réalité à un guépard en miniature avec sa robe fauve tachetée de noir, son corps élancé et ses longues pattes. Animal solitaire et nocturne, il est rarement observé, mais pourtant très présent dans les savanes inondables, les marais et les zones boisées. Il se nourrit de petits mammifères (souris, rats des marais, lièvres), ainsi que d'oiseaux et éventuellement de très jeunes antilopes. Il a pour habitude de jouer avec sa proie avant de s'en délecter.
Où l'observer ? Un peu partout dans les zones boisées et dans les forêts.
Ordre : carnivores.
Famille : Canidae.
Nom anglais : side-striped jackal.
Hauteur au garrot : 40 cm.
Poids : 8 à 12 kg.
Longévité : 10 à 14 ans.
Gestation : 60 jours.
Nombre de petits : 3 à 8.
Prédateurs : lions, léopards, hyènes.
Le chacal vit généralement seul ou en couple, mais peut être observé en plus grand nombre aux abords d'une carcasse abandonnée par des lions. Son alimentation est constituée de rongeurs, d'insectes, d'oiseaux, d'oeufs, de fruits et de jeunes antilopes. Comme le chien sauvage, le chacal prend particulièrement soin de sa progéniture, les parents nourrissant leurs petits en régurgitant leur repas prédigéré. Le chacal passe le plus clair de la journée à se prélasser et ne s'active qu'à la nuit tombée. Il a la réputation d'être un animal lâche et poltron, mais il suffit d'observer son comportement hardi pour se convaincre qu'il n'en est rien. En effet, il est le seul à oser s'approcher de la proie d'un lion, quand les hyènes et les vautours n'osent esquisser le moindre mouvement.
Ordre : carnivores.
Famille : Hyaenidae.
Nom anglais : spotted hyena.
Hauteur au garrot : 70 à 80 cm.
Poids : 65 à 70 kg.
Longévité : 40 ans.
Gestation : 105 jours.
Nombre de petits : 1 à 3.
Prédateurs : lions.
Ce carnivore, à la réputation de charognard, est également un redoutable prédateur. Dotées de mâchoires extrêmement puissantes, capables de broyer les os les plus volumineux, les hyènes chassent en meute. Généralement, elles encerclent leur proie, la fatiguent, puis la renversent avant de la dévorer. Par ailleurs, ne craignant rien ni personne, elles n'hésitent pas à s'attaquer aux autres prédateurs pour leur subtiliser le fruit de leur chasse. De nature très curieuse, les hyènes s'attaquent à tout et à n'importe quoi. Si d'aventure, vous vous laissez tenter par le camping sauvage, surtout ne laissez rien traîner aux abords des tentes (et encore moins à l'intérieur).
La hyène est un animal nocturne et s'observe plutôt à la tombée de la nuit, seule, par deux ou parfois, autour d'une proie, par meute de plus de 30. Leur organisation sociale très structurée est d'ordre matriarcal. La femelle est plus large que le mâle et est dotée d'un appareil génital considérablement développé, semblable à un pénis. Généralement, la femelle dominante transmet son statut à sa fille, cette dernière n'hésitant pas à tuer ses soeurs dès la naissance afin d'éliminer toute concurrence. Sans les hyènes, l'Afrique ne serait plus l'Afrique. Et vous ne serez pas près d'oublier les vocalises nocturnes caractéristiques de ces animaux hors du commun.
Où l'observer ? Dans toutes les savanes du pays.
Ordre : carnivores.
Famille : Canidae.
Nom anglais : wild dog.
Hauteur au garrot : 65 cm.
Poids : 24 à 30 kg.
Longévité : 10 à 12 ans.
Gestation : 3 à 5 mois.
Nombre de petits : 1 à 5.
Prédateurs : hommes, lions, hyènes.
Ce grand chien sauvage, en voie de disparition, possède une robe parsemée de larges taches noires, jaunes et blanches qui expliquent son surnom de " loup peint ". Son museau est noir et la pointe de sa queue blanche. Le lycaon vit en meute de 5 à 40 individus et mène une vie sociale très développée. Il chasse en meute selon une technique originale et élaborée. Après avoir isolé une proie, la meute la poursuit sans répit. Les lycaons accélèrent leur vitesse progressivement et se relaient à la tête de la course jusqu'à l'épuisement de l'antilope, qui sera dévorée en quelques minutes. Décimé par la rage et chassé par l'homme comme animal nuisible, le lycaon a quasiment disparu.
Ordre : carnivores.
Famille : Herpestidae.
Nom anglais : Mongoose.
Hauteur : 20 à 50 cm.
Poids : 700 g à 4 kg.
Longévité : 10 ans.
Gestation : 77 jours.
Nombre de petits : 1 à 3.
Prédateurs : hommes, lions, rapaces.
La mangouste se nourrit d'oiseaux, d'insectes (notamment de termites), de rongeurs, d'oeufs (de reptiles ou d'oiseaux), de lézards et de serpents. Sa vivacité lui permet de sortir la plupart du temps victorieuse d'un combat avec ces derniers. Selon les espèces, les mangoustes vivent soit en couple ou groupe familial d'environ 4 têtes, soit en petites colonies d'une quinzaine d'animaux, dans de vieilles termitières abandonnées par leurs insectes et qui prennent alors des formes érodées arrondies.
Ordre : carnivores.
Famille : Mustelidae.
Nom anglais : ratel (ou honey badger).
Hauteur au garrot : 30 cm.
Poids : 6 à 12 kg.
Longévité : 8 ans (25 ans en captivité).
Gestation : 6 mois.
Nombre de petits : 1 à 2.
Prédateurs : hommes, lions, hyènes.
Ce petit carnivore est physiquement assez proche du blaireau européen. Il arbore une épaisse fourrure bicolore, blanche sur le dessus, et noire sur le reste du corps. Il dispose de redoutables griffes de 4 cm de long et d'une peau très épaisse qui le protège des morsures. De nombreuses caractéristiques en font un animal très particulier et intéressant à étudier. Le ratel est connu comme l'un des animaux le plus courageux de la planète, voire le plus courageux eu égard à sa petite taille. En effet, c'est un chasseur redoutable, qui en plus de ses proies traditionnelles (rongeurs, reptiles, oiseaux, vers de terre...), n'hésite pas à s'attaquer à des animaux bien plus gros que lui, comme des gnous et des antilopes. Extrêmement teigneux, il est même prêt pour défendre ses proies à se battre avec un lion, un guépard ou une hyène, quitte à se faire lui-même dévorer. Concernant les serpents, un de ses mets favoris, le ratel ne se contente pas des petits spécimens inoffensifs, mais se délecte de longs cobras qu'il va débusquer en haut des arbres ou encore de vipères heurtantes dont le venin peut terrasser un lion. Les scientifiques ne parviennent pas à expliquer par quel processus physiologique le ratel est immunisé contre les espèces venimeuses. Autre péché mignon du ratel : le miel. D'ailleurs, comme en anglais, on utilise souvent la terminologie de " blaireau mangeur de miel " pour le désigner. Pour s'adonner à sa gourmandise, il travaille en association avec un oiseau, l'indicateur, qui localise la ruche avant de l'abandonner aux griffes du mammifère, là encore immunisé contre les piqûres des abeilles. Lorsque ce dernier est rassasié, l'oiseau vient se repaître à son tour.
Le comportement social du ratel est assez mal connu. Observé parfois par groupe de 3 ou 4 individus, il est habituellement solitaire, et plutôt nocturne, passant la majeure partie de la journée au frais dans son terrier. Sa viande est encore parfois consommée et l'animal fait partie des espèces semi-protégées. Omnivore, le ratel s'approche parfois des campements où il va visiter les poubelles, fournissant alors au voyageur une rare occasion d'observation de l'espèce.
Où l'observer ? Le ratel occupe tous les parcs du pays, mais il est très difficile à voir.
Parmi les autres carnivores, vous pourrez croiser des petits mammifères de la famille des Viverridae comme la civette (Civettictis civetta, poids autour de 10 kg) et la genette (Genetta, poids autour de 3 kg).
Par leur pelage rayé et tacheté et leur allure, la civette et la genette ressemblent à de petits félins avec une longue queue touffue et un museau allongé, pourvu de dents très acérées. Elles se nourrissent essentiellement de petits rongeurs, d'oiseaux, de reptiles et d'insectes, mais peuvent compléter ce régime alimentaire par des végétaux. Grandes chasseuses, elles sont aussi agiles sur la terre ferme que dans les arbres où elles peuvent utiliser les griffes (en partie rétractiles) de leurs cinq doigts. Ce sont des animaux nocturnes et solitaires (contrairement à certaines mangoustes qui se regroupent en famille) qui passent leurs journées cachées dans le creux d'un arbre ou dans un terrier abandonné. Recherchée pour son pelage, la civette est également connue pour la substance très odorante qu'elle produit pour marquer son territoire. Diluée, cette sécrétion devient le musc utilisé en parfumerie depuis l'Antiquité (civette signifie " parfum " en arabe). Heureusement pour les civettes, le musc est de plus en plus remplacé par des produits de synthèse de substitution.
Ordre : artiodactyles.
Famille : Bovidae.
Nom anglais : African buffalo.
Taille au garrot : 150 cm.
Poids : 600 kg.
Longévité : 20 à 25 ans.
Gestation : 330 jours.
Nombre de petits : 1.
Prédateurs : lions.
Sous ses allures de vache exotique, le buffle d'Afrique se révèle en réalité un animal extrêmement dangereux, si ce n'est l'animal terrestre le plus dangereux dans cette partie du continent. Regroupés en troupeaux de quelques dizaines à quelques centaines d'individus, les buffles ne craignent rien ni personne. À la moindre alerte, les mâles n'hésitent pas à charger. Les deux sexes sont dotés de cornes, mais chez les mâles, elles enveloppent la partie frontale de la boîte crânienne de façon à leur constituer un véritable casque. Le buffle, qui fait partie des Big Five, est dépendant d'un apport régulier en eau et se nourrit principalement de graminées. Très bon nageur, il n'hésite pas à traverser une rivière ou un fleuve pour aller paître de l'autre côté de la rive.
Ordre : proboscidiens.
Famille : Elephantidae.
Nom anglais : African elephant.
Taille au garrot : 3 m.
Poids : entre 4 000 et 7 000 kg.
Longévité : 55 à 70 ans.
Gestation : 22 mois.
Nombre de petits : 1.
Prédateurs : hommes.
L'éléphant, avec sa démarche aérienne qui se fait flottante et agile lorsque le pachyderme accélère le pas, surprend autant qu'il fascine. Extraordinairement silencieux compte tenu de sa masse imposante, ce mammifère, jadis victime d'un terrible massacre, fait aujourd'hui l'objet de nombreuses recherches qui tendent à mettre au jour l'extraordinaire unicité de l'espèce.
L'éléphant est l'animal terrestre le plus gros. C'est aussi le seul mammifère à posséder une trompe : cet organe curieux et caractéristique, dont l'extrémité est formée de deux " doigts " extrêmement sensibles, constitue le membre principal de l'animal. Pouvant s'abaisser au ras du sol ou s'élever jusqu'à 5 m de hauteur, la trompe sert à sentir, saisir et réunir la nourriture, boire et même respirer (lorsque l'éléphant traverse un cours d'eau profond, il se sert de sa trompe comme un tuba). La trompe est entourée à la base de deux défenses. Ces incisives modifiées servent à soulever, creuser, découper, tailler, abattre et frapper. L'ivoire pousse de 10 cm par an, si bien que les défenses cassées se trouvent régulièrement remplacées. L'éléphant possède également quatre énormes molaires qui se renouvellent six fois au cours de sa vie. Une fois qu'elles sont définitivement usées (ce qui survient au bout d'une soixantaine d'années), l'éléphant, incapable de mâcher sa nourriture, meurt de malnutrition, de maladie ou de faim.
L'éléphant se nourrit d'herbe, laquelle représente 80 % de son alimentation journalière, de rameaux, graines, feuilles, écorces, racines... soit une consommation de 150 à 250 kg par jour ! Très friand de fruits (ceux du marula en particulier), il peut s'en gaver jusqu'à l'indigestion. Il dort assez peu (pas plus de 4 à 5 heures), passe la majorité de son temps (16 heures en moyenne) à manger et parcourt de larges distances afin de diversifier au possible son alimentation. L'eau joue également un rôle important dans la détermination de ses déplacements. Si un éléphant peut rester plusieurs jours sans boire, cette situation ne saurait se prolonger outre mesure et contraint l'animal à bouger pour satisfaire son besoin impératif en eau (ce qui explique certaines migrations en saison sèche).
Parmi les traits les plus intéressants de la race figure son complexe système social car l'éléphant évolue dans une société matriarcale. La structure de base repose sur la famille, constituée de plusieurs femelles adultes et de petits dirigés par la matriarche, femelle la plus ancienne et donc la plus expérimentée du troupeau. C'est elle qui conduit le troupeau et prend la décision de fuir ou de charger en cas de danger. Devenue trop vieille ou trop faible, la matriarche s'écarte du groupe et est remplacée par celle qui était la femelle la plus âgée immédiatement après elle. Curieusement, les mâles adultes n'ont aucun pouvoir dans la famille ; ils ne restent pas dans le troupeau mais se mêlent sporadiquement à différents groupes, en particulier lorsque les femelles sont fécondes. Le reste du temps, ils vivent seuls ou en petits groupes de 2 à 20 individus, dont la composition est variable et se modifie très souvent d'une semaine à l'autre.
Une famille est constituée d'une quinzaine de membres ; au-delà, elle a tendance à se scinder : si l'une des troupes reste dirigée par la mère, l'autre est placée sous la tutelle d'une " soeur " ou d'une " cousine ". Cependant, pendant la saison sèche, les familles, attirées par les mêmes plans d'eau et points de nourriture, tendent à se regrouper en immenses troupeaux. Les éléphants sont donc des animaux sociables. Ce caractère qui se manifeste à maintes reprises s'exprime souvent par le jeu des troupes et des cris : quand deux individus se saluent, ils se sentent, se touchent, se caressent ou placent respectivement leur trompe dans la bouche de l'autre. Lorsque deux familles proches se retrouvent après une séparation de plusieurs jours ou plusieurs semaines, elles laissent éclater leur joie en barrissant, grondant, déféquant et multipliant les frottements de trompes... Tous ces signes et attouchements, sans aucun doute marqués d'une signification précise, témoignent des multiples moyens de communiquer dont semble disposer la race. Des recherches récentes ont montré que les éléphants disposaient d'un véritable langage et pouvaient émettre des sons à basse fréquence bien en deçà des seuils de l'oreille humaine. De tels sons, très utiles, élimineraient les interférences que cause la végétation et permettraient aux pachydermes de rester en contact dans un rayon de 10 km.
Essentiels chez les éléphants, le contact et la sociabilité se manifestent également par l'instinct de protection.
Au sein d'une même famille, l'entraide n'est pas une notion vaine et il arrive fréquemment que deux éléphants maintiennent debout l'un de leurs congénères malade ou blessé. Ce soutien est clairement perceptible dans la relation des mères envers leurs petits. En cas de danger, les femelles se mettent à galoper en rangs serrés et maintiennent les éléphanteaux au milieu. Si la fuite n'est pas suffisante, elles se regroupent en ligne et forment un mur de défense derrière lequel les petits s'abritent. De même, la matriarche se montre, au quotidien, extrêmement attentive et attentionnée envers sa progéniture : elle touche régulièrement son petit de la trompe, le relève quand il tombe, le pousse quand la pente est trop raide, l'asperge et le frotte pendant les séances de baignade, le tient par la queue pour le diriger, l'aide à franchir certains obstacles. Elle se transforme en véritable ange gardien jusqu'à ce que le petit atteigne sa puberté (10-12 ans). Il est alors temps pour le jeune mâle d'aller faire ses preuves en solitaire dans la grande brousse africaine... La jeune femelle, en revanche, reste dans la famille et, à partir de 13-14 ans, se met à procréer à son tour. Chez les éléphants, les femelles sont fécondes tous les deux ou trois mois, sauf quand elles sont grosses ou allaitent. Elles attendent environ trois ou quatre ans avant de remettre bas.
La vie des éléphants s'achève comme celle des humains : il est prouvé que les pachydermes enterrent leurs morts. Tout individu de l'espèce trouvé immobile sur le sol est ainsi recouvert de poussière et de branchage par les autres.
Où l'observer ? Les rives du Shire, au sein du parc national de Liwonde, sont tout indiquées pour observer l'imposant mammifère.
Ordre : artiodactyles.
Famille : Giraffidae.
Nom anglais : giraffe.
Taille : 5 à 6 m.
Poids : 700 à 1 000 kg.
Longévité : 28 ans.
Gestation : 15 mois.
Nombre de petits : 1, parfois 2.
Prédateurs : lions, hyènes.
Symbole de l'Afrique par excellence, la girafe est le plus grand animal terrestre. Comme chez les autres mammifères, son long cou est supporté par 7 vertèbres, mais leur espacement de 40 cm est exceptionnel. Ces vertèbres représentent la moitié de sa colonne vertébrale, une hypertrophie très vraisemblablement due à la lente adaptation de la girafe à son habitat et à sa quête de nourriture dans les hauteurs.
Les girafes se nourrissent de jour comme de nuit et ne sont pas dépendantes d'un apport en eau régulier. Leur régime est composé de feuilles (elles sont particulièrement friandes de feuilles d'acacias) et parfois d'herbes. Les deux sexes sont dotés de cornes qui sont chauves chez les mâles et recouvertes de poils chez les femelles.
Animaux grégaires, les girafes possèdent un odorat, une vue et une ouïe très aiguisés. Malgré leur grande taille, elles sont parfois la proie de lions ou de groupes d'hyènes, notamment lorsqu'elles se penchent pour boire. Leur meilleure défense est leur vitesse de course (50 km/h), mais elles sont aussi capables de tuer leurs prédateurs par de violents coups de sabots.
La taille démesurée de ce mammifère ne va pas sans nécessiter quelques adaptations anatomiques. Ainsi, si le coeur d'une girafe pèse 12 kg, c'est qu'il doit être capable de pulser le sang vers un cerveau situé à plus de 3 m de lui. Sa pression sanguine est trois fois supérieure à celle de l'homme. Cette puissance cardiaque est par ailleurs contenue par des vaisseaux sanguins très élastiques qui évitent l'hypertension. Enfin, les veines principales sont dotées de valves qui permettent de contrôler l'arrivée ou le départ massif de sang à partir du cerveau, lorsque la girafe se penche pour boire, par exemple. Autre conséquence étonnante de sa grande taille : la girafe met bas debout et le nouveau-né fait une belle chute de plus de 2 m ! La girafe est l'animal le plus paisible du continent.
Ordre : artiodactyles.
Famille : Hippopotamidae.
Nom anglais : hippopotamus.
Taille : 140 cm.
Poids : 1 400 à 2 000 kg.
Longévité : 30 à 40 ans.
Gestation : 8 mois.
Nombre de petits : 1.
Prédateurs : lions.
L'hippopotame signifie littéralement " le cheval de rivière ". Ce mammifère semi-aquatique passe la majeure partie de la journée dans l'eau. Sa peau grise et rosée, quasiment glabre, est très fragile et craint le soleil. Il nage avec aisance et est capable de plonger pendant plus de 6 minutes, bien qu'il n'excède généralement pas 2 minutes. Son squelette est constitué d'os lourds (non pneumatiques), ce qui lui permet de marcher tranquillement au fond de l'eau. Ce sont des animaux sédentaires et grégaires, vivant souvent en bande de 15 à 30 individus. Ils sont très territoriaux, et peuvent se révéler extrêmement agressifs et dangereux pour une embarcation qui s'en approcherait trop près. Si le buffle est l'animal le plus craint sur terre, l'hippopotame est celui dont il faut le plus se méfier sur l'eau. Brisant sans vergogne les embarcations jugées trop envahissantes, il est le mammifère le plus meurtrier pour l'homme en Afrique.
Ordre : artiodactyles.
Famille : Suidae.
Nom anglais : warthog.
Taille : 70 cm.
Poids : 60 à 100 kg.
Longévité : 15 ans.
Gestation : 170 jours.
Nombre de petits : 2 à 6.
Prédateurs : lions, léopards, guépards.
Le phacochère est le sanglier de la savane, où il vit en famille dans des terriers abandonnés. Il présente de grosses verrues de chaque côté de la face, l'une sous l'oeil, l'autre un peu en arrière des défenses. Celles-ci sont les canines de la mâchoire supérieure et peuvent atteindre 50 cm. Elles lui servent d'arme et d'outils pour déterrer bulbes et racines. Sa mauvaise vue est en partie compensée par une très bonne ouïe. Comme son voisin européen le cochon, il aime à se vautrer dans la boue. D'aspect peu agréable, l'animal est néanmoins fort sympathique avec sa crinière lui tombant dans les yeux, sa façon de trottiner en dressant sa queue déplumée et de fouiller le sol frénétiquement agenouillé sur ses pattes antérieures. Lors de la fuite, il est cocasse de voir s'enfoncer dans le bush toute une petite troupe de phacochères, crinière hérissée et queue dressée. Attention toutefois, bien que craintif, le phacochère, s'il se sent menacé est capable de charger.
Où l'observer ? À peu près partout dans le bush.
Ordre : périssodactyles.
Famille : Rhinocerotidae.
Nom anglais : black rhino.
Taille : 140 à 180 cm.
Poids : 800 à 1 400 kg.
Longévité : 35 à 50 ans.
Gestation : 15 mois.
Nombre de petits : 1.
Prédateurs : hommes.
Le rhinocéros est le grand mammifère le plus menacé d'Afrique. On distingue deux espèces : le rhinocéros blanc et le rhinocéros noir. Contrairement à ce que laissent penser les deux adjectifs visant à les différencier, ces deux espèces de rhinocéros sont de la même couleur, c'est-à-dire gris. Dans la réalité, le rhinocéros blanc se différencie du rhinocéros noir par sa corpulence plus forte (il est deux fois plus gros !), un port de tête bas et surtout des lèvres carrées. C'est d'ailleurs ce dernier point qu'ont retenu les Anglais pour le rebaptiser square-lippered rhino. Malheureusement, la confusion risque de ne pas durer puisque ces deux espèces sont en voie de disparition, avec des individus abattus les uns après les autres par les braconniers. En effet, leur corne (faite de kératine et non d'ivoire) posséderait selon les Asiatiques qui l'achètent à prix d'or, des vertus aphrodisiaques. Le rhinocéros d'Afrique possède deux cornes, contrairement au rhinocéros asiatique qui n'en a qu'une.
Le rhinocéros blanc se montre plus docile que son cousin noir enclin à charger au moindre danger. Le premier est également plus sociable pouvant former des groupes de 10 individus tandis que le second vit en solitaire et ne se mêle à ses semblables que pendant la saison des amours.
Où l'observer ? Le rhinocéros noir a été réintroduit dans la réserve naturelle de Majete et le parc national de Liwonde.
Ordre : périssodactyles.
Famille : Equidae.
Nom anglais : Burchell's zebra.
Taille : 130 cm.
Poids : 300 kg.
Longévité : 30 ans.
Gestation : 12 mois.
Nombre de petits : 1.
Prédateurs : lions, hyènes, léopards.
Les zèbres vivent en troupeau de 5 à 30 individus, souvent en compagnie des gnous. Grâce à leurs lèvres mobiles et leurs incisives, ils sont capables de se nourrir d'herbes très courtes que les autres herbivores, comme les gnous, ne peuvent attraper. Leur régime alimentaire est complété par des tubercules et des racines. Dépendant d'un apport régulier en eau, ils ne s'éloignent guère d'un point d'abreuvement. Lors de périodes de sécheresse, ils sont capables de parcourir plusieurs kilomètres, voire de creuser à la recherche du précieux liquide. Leurs rayures noires et blanches sont au nombre de 25 à 30 et agissent comme mécanisme de camouflage et signe de reconnaissance entre les individus. Pour échapper à leurs prédateurs, ils sont capables de courir à 60 km/h.
Ordre : artiodactyles.
Famille : Bovidae.
Nom anglais : roan antelope.
Taille : 130 à 150 cm.
Poids : 230 à 250 kg.
Longévité : 18 ans.
Gestation : 270 jours.
Nombre de petits : 1.
Prédateurs : lions.
L'antilope rouanne, appelée également antilope-cheval, est la seconde plus grande antilope d'Afrique après l'éland et c'est peut-être l'une des plus belles. Sa robe est fauve, ses épaules sont larges et sa face, noire et blanche, est dotée de grandes oreilles. Les deux sexes possèdent des cornes, mais celles de la femelle sont plus fines et courtes. Un troupeau d'antilopes rouannes est généralement constitué d'une douzaine d'individus, menés par une femelle dominante. L'espèce a gravement souffert du braconnage sur tout le continent.
Ordre : artiodactyles.
Famille : Bovidae.
Nom anglais : hartebeest.
Taille : 1,30 m au garrot.
Poids : 150 à 200 kg.
Longévité : 15 à 20 ans.
Gestation : 270 jours.
Nombre de petits : 1.
Prédateurs : lions.
Sa taille, son allure générale, sa tête longue et étroite, ses cornes incurvées en guidon de vélo, son galop bizarre font de cette antilope rousse une bête curieuse et sympathique. Sa vue et son ouïe excellentes et son odorat développé le protègent des prédateurs. Volontiers sédentaires, les bubales s'observent en troupeau de 5 à 18 individus, dirigés par un mâle dominant et gardés par des sentinelles.
Ordre : artiodactyles.
Famille : Bovidae.
Nom anglais : duiker.
Taille : 60 cm.
Poids : 12 à 16 kg.
Longévité : 10 à 12 ans.
Gestation : 6 à 7 mois.
Nombre de petits : 1.
Prédateurs : léopards, lycaons, hyènes.
Minuscule antilope, essentiellement nocturne, qui habite le bush ou les forêts denses selon les espèces. Cet animal craintif, qui vit seul ou en couple, se caractérise par son dos arqué et sa tête courbée vers le sol. Ses cornes, séparées par une petite touffe de poils, sont très courtes et droites. Le nom de duiker dérive d'un terme afrikaans signifiant plongeur. En effet, le céphalophe plonge vers le sol à la moindre alerte avant de prendre la poudre d'escampette.
Où l'observer ? Les céphalophes se répartissent dans les savanes des parcs nationaux et dans les forêts. Il est toutefois rare de les apercevoir.
Ordre : artiodactyles.
Famille : Bovidae.
Nom anglais : waterbuck.
Taille : 130 cm.
Poids : 200 à 250 kg.
Longévité : 18 ans.
Gestation : 240 jours.
Nombre de petits : 1.
Prédateurs : lions, crocodiles.
Waterbuck, ou l'antilope des eaux. Ce surnom, le cobe à croissant le doit à sa faculté de se mouvoir dans l'eau, ce qui lui permet d'échapper à ses prédateurs. Cette antilope est facilement reconnaissable à la cible blanche et circulaire de son arrière-train et à son allure hirsute. Seuls les mâles sont dotés de cornes. Les cobes à croissant sont des animaux grégaires, dépendants d'un apport régulier en eau. Ils vivent en troupeaux de 6 à 12 individus, et parfois plus. On trouve des troupeaux de femelles accompagnées de leur progéniture et d'un mâle dominant, ainsi que des troupeaux de mâles célibataires. L'organisme du cobe à croissant sécrète une fragrance grasse qui a la particularité de conférer à la viande une odeur de térébenthine. Cette singularité est à l'origine de la légende selon laquelle les lions répugneraient à chasser cette antilope.
Ordre : artiodactyles.
Famille : Bovidae.
Nom anglais : dikdik.
Taille : 30 cm.
Poids : 3 à 5 kg.
Longévité : 10 ans.
Gestation : 6 mois.
Nombre de petits : 1.
Prédateurs : aigles, pythons, félins...
Le dik-dik est une minuscule antilope à la drôle de tête allongée par un museau qui ressemble à une petite trompe. Sa légère fourrure est grise sur le dos et blanche au niveau du ventre. Sur le haut du crâne, une touffe de poils cache partiellement les petites cornes du mâle. On remarque sous ses yeux de grosses taches noires, qui comme chez d'autres antilopes sont des glandes qui servent au marquage territorial. Le dik-dik se déplace en couple, et reste d'ailleurs fidèle toute sa vie, une légende voulant que le survivant meure peu de temps après son conjoint. Son nom vient sans doute du son qu'il émet en cas d'alerte.
Ordre : artiodactyles.
Famille : Bovidae.
Nom anglais : eland.
Taille : 150 à 175 cm.
Poids : 550 à 700 kg.
Longévité : 15 à 25 ans.
Gestation : 250 jours.
Nombre de petits : 1.
Prédateurs : lions.
L'éland est la plus grande antilope d'Afrique. Malgré sa haute taille, il est très agile et capable de franchir des obstacles de plus de 3 m de haut. Les femelles, qui sont moins larges que les mâles, sont également dotées de cornes. La couleur de leur pelage oscille entre le brun et le gris avec quelques fines rayures blanches sur le flanc. L'éland a une petite tête et un cou musculeux au large fanon (peau qui pend sous le cou). Il se nourrit d'herbes, de fruits sauvages, de feuilles et de bulbes. C'est un animal très timide qui a longtemps été chassé pour sa viande excellente.
Ordre : artiodactyles.
Famille : Bovidae.
Nom anglais : greater kudu.
Taille : 130 cm.
Poids : 180 à 270 kg.
Longévité : 15 ans.
Gestation : 210 jours.
Nombre de petits : 1.
Prédateurs : lions, hyènes.
Les koudous peuvent être facilement identifiés à leurs grandes oreilles, leur marque blanche séparant les deux yeux, et, surtout, chez les mâles, leurs superbes cornes torsadées. Cette antilope se nourrit de feuilles (d'acacia), de fruits et de jeunes pousses. Elle n'est pas dépendante d'un apport régulier en eau et est capable de se contenter de la rosée et de l'eau contenue dans son alimentation. Les koudous sont des animaux grégaires, observables en troupeaux d'une douzaine d'individus. Remarquables sauteurs, ils sont capables de franchir des obstacles de plus de 2,50 m de hauteur. Les femelles sont dépourvues de cornes, lesquelles, chez les mâles peuvent mesurer jusqu'à plus de 1,50 m.
Ordre : artiodactyles.
Famille : Bovidae.
Nom anglais : bushbuck.
Taille : 80 cm.
Poids : jusqu'à 75 kg.
Longévité : 12 ans.
Gestation : 6 mois.
Nombre de petits : 1.
Prédateurs : lions, léopards, hyènes.
Petite antilope au dos arrondi et au pelage fauve ou acajou rayé de blanc. Son arrière-train est constellé de petites taches blanches. Le guib vit souvent en solitaire sur des territoires clairement marqués, dans des terrains boisés ou broussailleux. Bien qu'il soit craintif, c'est un animal batailleur qui se défend grâce à ses cornes qui peuvent atteindre 30 cm (les femelles n'en ont pas).
Où l'observer ? On le trouve un peu partout, mais ses moeurs nocturnes et son environnement boisé rendent son observation difficile.
Ordre : artiodactyles.
Famille : Bovidae.
Nom anglais : sable.
Taille : 110 à 140 cm.
Poids : 180 à 230 kg.
Longévité : 18 ans.
Gestation : 270 jours.
Nombre de petits : 1.
Prédateurs : lions
L'une des plus belles antilopes d'Afrique ! L'hippotrague noir est facilement reconnaissable à son corps presque entièrement noir, à l'exception de l'abdomen, de l'entre-deux cuisses et de la face qui sont blancs. Comme les mâles, les femelles sont dotées de longues cornes, recourbées vers l'arrière. Chez les mâles, elles peuvent atteindre plus de 1,50 m ! Les hippotragues noirs sont surtout actifs le matin et le soir, et se reposent le reste de la journée à l'ombre. Dépendant d'un apport régulier en eau, ils sont plus facilement observables en hiver, à proximité des points d'eau permanents.
Les mâles, souvent solitaires, peuvent être vus parfois en petits groupes. Ils savent être très agressifs et, à la saison des amours, se livrent à de violents combats en présence de la femelle convoitée. Leur courage est exemplaire : robustes, ils n'hésiteront pas à se défendre farouchement contre leurs prédateurs. Blessés, ils se couchent sur le côté et continuent à combattre à l'aide de leurs cornes acérées.
Ordre : artiodactyles.
Famille : Bovidae.
Nom anglais : impala.
Taille : 90 cm.
Poids : 45 à 55 kg.
Longévité : 15 ans.
Gestation : 180 à 210 jours.
Nombre de petits : 1 ou 2.
Prédateurs : lions, léopards, guépards, lycaons.
Cette antilope gracieuse, à l'allure très fragile, se reconnaît facilement grâce à ses deux bandes noires, verticales, situées de part et d'autre de la queue. Les troupeaux, de 15 à 30 individus (et parfois bien plus), sont constitués de femelles, de leur progéniture, de mâles impubères et d'un mâle dominant. Les autres mâles se regroupent pour former des troupeaux de célibataires. La saison des amours donne lieu à de violents combats entre les mâles (les seuls à être dotés de cornes). Responsable d'un troupeau de dizaines de femelles, le mâle dominant se doit de faire face à des rivaux potentiels. Ce qui donne lieu à des situations cocasses : trop occupé à pourchasser ses concurrents, le mâle dominant n'a plus le temps d'assumer ses fonctions de reproducteur et délaisse son harem, une faute que des petits malins s'empressent de réparer... Remarquables sauteurs, les impalas sont capables de franchir des obstacles de 12 m de long ou de 3 m de haut !
Ordre : artiodactyles.
Famille : Bovidae.
Nom anglais : oribi.
Taille : 50 à 60 cm.
Poids : autour de 15 kg.
Longévité : 15 ans.
Gestation : 210 jours.
Nombre de petits : 1.
Prédateurs : lions, léopards, guépards, hyènes.
L'ourébi, ou oribi, appartient au groupe des antilopes naines, à cornes droites, proches parentes des gazelles. Il fréquente les prairies ouvertes et la brousse. Il est diurne et préfère se nourrir tôt le matin, quittant sa retraite nocturne avant le lever du soleil, et se retire pour ruminer tranquillement dans l'herbe haute lorsqu'il commence à faire chaud. L'ourébi vit généralement en couple, mais on observe fréquemment de petits groupes de cinq ou six individus.
On le reconnaît grâce à une tache ronde de peau noire localisée en arrière de l'oeil, sous l'oreille. En raison de sa petite taille, I'ourébi connaît de nombreux ennemis. Les pythons eux-mêmes peuvent l'engloutir entièrement. Heureusement pour lui, l'animal dispose de sens étonnamment fins et s'éveille au moindre bruit suspect pour prendre la fuite. Il effectue souvent des bonds verticaux qui lui permettent de voir par-dessus les herbes pour déceler les prédateurs tapis dans les hautes herbes.
Famille : Hystricidae.
Nom anglais : porcupine.
Taille : 60 cm.
Poids : 15 à 25 kg.
Longévité : 15 ans.
Gestation : 3 mois.
Nombre de petits : 1 à 4.
Prédateurs : lions ; léopards, hyènes, aigles.
Le porc-épic est le plus gros rongeur du continent. Il se reconnaît très facilement avec ses superbes piquants (jusqu'à 15 cm de long) à bandes noires et blanches qui, par milliers, le couvrent des épaules à la queue. Solitaire, le porc-épic se nourrit de racines et de tubercules ainsi que d'écorces et de certaines plantes. C'est un animal très timide qui creuse ses propres terriers. Lorsqu'il est attaqué, le porc-épic redresse ses épines, devenant énorme et menaçant. Il tourne le dos à l'adversaire et le frappe de sa queue épineuse qu'il secoue violemment. Ses piquants se détachent alors pour se planter dans la peau de son ennemi.
Si la plupart des voyageurs se montrent attirés surtout par les mammifères, ils n'en sont pas moins captivés par la beauté de certains oiseaux dont le plumage multicolore ou la taille démesurée forcent l'admiration.
Il nous est impossible de décrire ici de façon exhaustive les quelque 650 espèces d'oiseaux observables au Malawi, mais en voici quelques-unes parmi les plus communes ou les plus remarquables qui vous permettront de vous repérer dans l'avifaune.
Le héron goliath (Goliath heron). Perché sur ses 1,40 m, c'est le représentant le plus grand et le plus robuste de sa famille. Son dos et ses ailes sont ardoise, son cou et son ventre sont roux. Parmi les autres espèces résidant au Malawi, vous pourrez observer le héron cendré, capable, s'il n'est pas dérangé, de se tenir durant des heures sur une seule patte. Ce dernier niche en colonie tandis que le héron goliath est plus solitaire. On les voit souvent près des grands herbivores.
Les cigognes (storks). Mesurant de 0,75 m à 1,50 m, les cigognes sont dotées de longues et fines pattes ainsi que d'un long bec. Plusieurs espèces sont recensées au Malawi dont la cigogne blanche, la cigogne noire, le jabiru d'Afrique avec son superbe bec rouge et noir, le bec-ouvert... Le marabout (marabout stork), grand charognard qui se distingue par son aspect disgracieux avec sa tête déplumée, est parfois aperçu !
Les ibis (ibis). L'ibis sacré au plumage blanc ponctué de noir, et l'ibis terrestre, plus grand, noir avec des parties rouges sous le bec, présentent un bec très caractéristique épais et recourbé. Ils sont particulièrement élégants lorsqu'ils déploient leurs grandes ailes. Le soir, les ibis se réunissent par dizaines d'individus, généralement dans les arbres, et passent la nuit ainsi groupés.
Les rapaces. Il y a près de 70 espèces d'oiseaux de proie différentes au Malawi, et seuls les spécialistes sont capables de toutes les reconnaître. On dénombre de nombreux faucons (falcons) et une douzaine d'aigles. Parmi les plus faciles à identifier on citera l'aigle huppard (long-crested eagle), oiseau noir bruyant qui se distingue par sa superbe crête et aime se percher sur les poteaux électriques, et l'aigle pêcheur (fish eagle), dont la tête blanche, le corps couvert d'un plumage marron et surtout le cri caractéristique lui assurent une irrésistible cote d'amour. Enfin, l'aigle martial (martial eagle) est l'aigle le plus gros d'Afrique. D'une taille de près de 1,30 m (de la tête à la queue), son envergure atteint les 2,50 m. Ce puissant oiseau de proie est capable de tuer et d'emporter des petites antilopes ! S'il est un rapace que vous ne pourrez confondre avec aucun autre, il s'agit du serpentaire (secretary bird). Évoluant souvent par deux, les serpentaires mesurent 1,40 m. Quelques particularités les rendent reconnaissables, comme les plumes ébouriffées qui parsèment le dessus de leur tête et de leur cou, les lunettes orange qu'ils arborent et leur bec gris et jaune. Ce sont des oiseaux qui chassent plutôt à pied, progressant sur la terre ferme à la recherche de quelques rongeurs ou serpents qu'ils tuent à coups de pattes avant de les ingurgiter. Enfin, parmi les rapaces nocturnes les plus impressionnants, citons la chouette africaine (African wood-owl), le grand-duc africain (spotted-eagle-owl) et le hibou du Cap (marsh owl).
Les martins-pêcheurs (kingfishers). Leur taille oscille entre 13 et 46 cm. Plus d'une dizaine d'espèces sont recensées. Leur plumage chatoyant mêle les teintes fauves et toutes les nuances de bleu jusqu'au turquoise, le tout relevé par un bec rouge vif. L'alcyon pie est un kingfisher noir et blanc très commun faisant exception. Tous vivent près des points d'eau et c'est un véritable enchantement que d'observer leur technique de pêche. On peut les voir près de n'importe quel point d'eau.
Les guêpiers (bee eaters). Ces petits oiseaux brillamment colorés (le vert et le rouge sont souvent présents), mesurent de 17 à 36 cm et sont facilement identifiables grâce à leur long bec incurvé, et surtout à un fin bandeau noir allant du bec à la nuque et recouvrant les yeux. On en compte 8 espèces différentes au Malawi qui évoluent selon les migrations. Ce sont des oiseaux craintifs qui évoluent notamment dans les savanes, hélas difficiles à photographier.
Les rolliers (rollers). Ils doivent leur nom à leur vol très particulier. En effet, ils aiment à s'élancer dans les airs et prendre de l'altitude avant de se laisser choir bruyamment en tournant sur eux-mêmes. Le plus séduisant d'entre eux est le fameux rollier à gorge lilas (lilac-breasted roller), également appelé rollier à longs brins, qui offre une palette digne de concurrencer le plus bel arc-en-ciel.
Espèces forestières. Les forêts sont les lieux les plus riches en oiseaux, mais du fait de l'épaisseur des feuillages, leur observation s'avère beaucoup plus difficile. Avec de la chance et de la patience, vous pourrez, entre bien d'autres, admirer quelques espèces de perroquets (perroquet de Meyer, perroquet à cou brun...), des perruches, toutes sortes de touracos, le coucou émeraude ainsi que diverses espèces de calaos (hornbills).
Bien qu'il semble pulluler, le crocodile du Nil est menacé d'extinction après avoir fait l'objet d'une chasse intensive. Aquatique, il peut se déplacer jusqu'à 20 km/h sur la terre. Cet animal venu des temps préhistoriques mesure entre 2 et 4 m de long. Si on lui en laisse l'opportunité, il peut vivre jusqu'à 100 ans. Couleur avocat à la naissance, il fonce avec le temps jusqu'à devenir pratiquement noir. À moins que vous n'ayez l'idée saugrenue de barboter dans l'eau (ou la malchance de tomber de votre canoë), le crocodile du Nil ne représente pas de danger pour l'homme.
La plupart des serpents craignent l'homme et il est peu probable que vous les voyiez. Le python, qui vit dans les zones humides des savanes, peut dépasser 5 m de longueur. Non venimeux, il étouffe ses proies (le plus souvent de jeunes antilopes) par strangulation. On trouve différentes espèces de cobras, dont le naja, et de vipères très dangereuses comme la vipère heurtante et la vipère du Gabon qui vit dans les forêts. Le black mamba est le serpent le plus rapide au monde et le plus venimeux. On le surnomme " serpent minute " en raison de la fulgurance de son venin. Il est heureusement très rare. En revanche, vous croiserez une multitude de lézards, hébergerez probablement un petit gecko qui, parfaitement inoffensif, contribuera à réduire le nombre d'insectes dans votre chambre, et en safari, vous rencontrerez peut-être une tortue, un gros varan d'eau ou, si votre guide a de très bons yeux, un caméléon.
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