Guide du Berry : Nature
Si le Berry est une région secrète cela tient sans doute à sa géographie très particulière. Situé au coeur de l'Hexagone, ce territoire se compose d'une vaste plaine calcaire, surnommée la Champagne berrichonne, entourée de bois et de marécages, véritable ceinture naturelle et protectrice.
Ce rempart fut pourtant forcé à de nombreuses reprises, que ça soit par les Barbares ou pendant les guerres civiles du Moyen Age. En effet, par sa situation géographique le Berry se trouve être un lieu de passage pour qui veut se rendre du Sud au Nord ou de l'Est à l'Ouest. En effet, deux grandes routes naturelles le traversent : celle qui fait se rejoindre le Rhin et la Seine et l'Aquitaine et celle qui joint la vallée du Rhône à l'Ouest.
Frontières naturelles. Où commence et où s'arrête le Berry ? Vaste question qui fait encore débat aujourd'hui. Il est de coutume de dire que la région est composée des deux départements du Cher et de l'Indre, même si une commune comme Gien, située sur la rive gauche du Loiret porte le nom de " en Berry " alors qu'elle se situe hors de ces deux départements. La frontière la plus marquée du territoire berrichon se trouve peut-être à l'est, où l'Allier et la Loire le séparent clairement du Nivernais. Le plus simple pour délimiter le territoire du Berry est sans doute de dire que ses frontières s'étendent jusqu'aux confins des marécages et des bois qui entourent la Champagne berrichonne.
Haut-Berry et Bas-Berry. La géographie des deux départements du Cher et de l'Indre reproduit assez fidèlement le partage de la région tel qu'il était au Moyen Âge. A l'époque, en effet, le Berry se trouve scindé en deux, la rivière du Cher faisant office de frontière. A l'ouest du Cher se trouve le Bas-Berry, constitué par la principauté de Déols, à l'est du Cher se trouve le Haut-Berry, soit le comté puis la vicomté de Bourges.
Le Bas-Berry. Au Moyen Age, le Bas-Berry est constitué de l'actuel département de l'Indre et d'une petite partie du département du Cher. Châteauroux est la capitale de ce territoire situé au sud et au sud-ouest de la rivière du Cher. Il est composé de la Champagne berrichonne, vaste plaine calcaire qui s'étend de Levroux à Issoudun, de la Brenne entre l'Indre et la Creuse, où l'humidité des étangs marécageux favorise la fièvre paludéenne et du Boischaut, vaste région boisée qui s'étend au sud-est de la Brenne et de la Champagne, souvent comparée au bocage vendéen.
Le Haut-Berry. Entre le Cher et la Loire, le Haut-Berry est constitué d'une plaine, dans la continuité de la Champagne berrichonne. Cette plaine, de formation calcaire jurassique, est agrémentée de massifs boisés et des cours d'eau de l'Auron, de l'Yèvre et de certaines de leurs affluents. Les limites de la plaine calcaire du Haut-Berry se trouvent au sud et au sud-est où des collines couronnées de forêts (Châteauneuf, Meillant, Maulne) signalent la fin du territoire. Au nord, on trouve une suite de collines crétacées. Les collines d'Humbligny s'y détachent tout particulièrement et se rattachent, à l'est, au massif du Sancerrois. Le Sancerrois est un territoire de vignes, de moissons et de prairies artificielles. Au-delà de la zone crétacée se trouve le début de la Sologne.
La commune berrichonne d'Issoudun, dans l'Indre, n'est pas la seule à porter ce nom : elle a une seule à plusieurs milliers de kilomètres du Berry : au Québec ! Issoudun au Québec est située dans le comté de Lobtinière. Monseigneur Beghin, archevêque du Québec, souhait, au début du XXe siècle, créer une commune dans ce comté. Les missionnaires du Sacré coeur arrivés à ce moment-là dans la province décidèrent de l'appeler Issoudun, en hommage à leurs collègues venant de cette ville en France. Peut-être surtout également en hommage à un homme : un révérend, le père Maillard, d'Issoudun dans le Berry, s'était distingué par ses activités dans les missions de cette région du Québec.
Températures moyennes : minimale 7,2 °C. Maximale 16,3 °C
Ensoleillement : 1 827,5 heures. Nombre de jours avec un faible ensoleillement : 142,2 jours. Nombre de jours avec un fort ensoleillement : 68,55 jours.
Précipitations : hauteur des précipitations : 747,2 millimètres. Nombre de jours avec des précipitations : 118,2 jours.
En raison de sa géographie et des plaines qui le bordent très largement à l'ouest, le Berry est ouvert aux vents d'ouest venus de l'Océan Atlantique. La vapeur d'eau de l'océan que portent ces vents tombe généreusement en pluie sur la région. Les pluies les plus fortes tombent sur les régions les plus élevées (Boischaut et Sancerrois notamment) mais aussi sur les régions de marécages (Bourges, Sologne, Brenne). Il pleut en Berry environ un jour sur trois. Cette forte humidité contribue à ce que les températures n'aient pas d'écarts très élevés. Ainsi, les hivers ne sont pas très froids et les étés ne sont pas très chauds. La neige est rare en Berry et fond généralement très rapidement. Plus que neigeux, les hivers sont avant tout pluvieux. L'été est en général sec. Les automnes durent assez longtemps et sont assez doux mais aussi pluvieux. Le printemps commencent généralement assez tôt.
Paysages caractéristiques. Le bocage fait partie des paysages caractéristiques du Berry. Il s'agit de haies ou de rangées d'arbre qui entourent les champs et les prés. Cela confère à la campagne berrichonne son charme et son caractère pittoresque, bien que les parcelles tendent à s'agrandir. On trouve également dans le Berry des plaines et des bois. De façon globale le territoire garde un paysage préservé et apaisant.
Cours d'eau et vallées. Les cours d'eaux de la région peuvent être séparés en trois catégories : la Loire, fleuve ensablé, les eaux paresseuses de la Sologne et les rivières mixtes (Cher, Indre, Creuse). La Loire est un fleuve très long et très large, qui borde le Berry à l'est. Un peu plus en amont, elle ruisselle en rongeant ses rives et en charriant sables et graviers, mais elle se calme en entrant en territoire berrichon. Sa pente se fait plus faible et tout ce qu'elle charge se transforme en alluvions. Ces longues îles de sable sont caractéristiques du cours de la Loire dans la région Centre-Val de Loire. Les crues très violentes de la Loire après des grandes pluies ou la fonte des neiges du Massif Central en font un fleuve dangereux. Il reçoit dans le Berry l'Allier, et deux petites rivières, l'Aubois et la Vauvise. En raison de la géographie plate de la Sologne, les eaux qui la traversent sont plutôt paresseuses, s'amassant dans des bas-fonds et suivant tranquillement le pli des terrains. Les rivières sont nombreuses mais lentes et pauvres en eau. Le Beuvron, la Grande Sauldre, la Nère ou la Petite Sauldre, assez rapides en amont, suivent ainsi en Sologne leur cours tout tranquillement. On trouve en revanche beaucoup de marécages et d'étangs (comme l'étang du Puits). Les rivières mixtes, le Cher, l'Indre et la Creuse prennent leur naissance dans le Massif central avant de venir traverser le Boischaut. Elles sont de véritables torrents dans la première partie de leurs cours, traversant des régions humides et élevées. L'écrivain George Sand, amoureuse du Berry, a contribué à populariser les paysages pittoresques de leurs vallées, notamment celles de l'Indre et de la Creuse, dans ses romans. Au sortir du Boischaut, l'arrivée dans les plaines calcaires calme brusquement ces rivières. Le calcaire, perméable, permet à une grande partie de l'eau d'être absorbée par le sol. Grâce à ce sol absorbant, les crues des rivières sont rares dans ce secteur et ne se produisent que quand il pleut vraiment en abondance. En sortant du Berry, le Cher, l'Indre et la Creuse traversent la Touraine et vont se jeter dans la Loire. Les principaux affluents du Cher sont la Marmande, l'Yèvre à laquelle s'est ajoutée l'Auron, l'Arnon, grossi de la Théols, le Fouzon, auquel se sont ajoutés le Nahon et le Renon. L'Indre reçoit dans le Berry les eaux de l'Igneraie, la Vauvre, l'Anglin (grossi de l'Abloux et de la Sonne) et la Trégonce. George Sand avait coutume d'appeler sa haute vallée la Vallée Noire, en raison des mystères et des secrets qu'elle aimait y voir. Ce surnom lui est resté. La Creuse reçoit dans le Berry les eaux de la Bouzanne.
Plateaux. Le sol du Berry est incliné selon une pente générale orientée du sud est au nord-ouest. Pour autant, on ne peut pas résumer son relief général à un pan incliné. La région se trouve en effet située dans le bassin de Paris dont le relief est souvent comparé à celui d'un théâtre antique, avec des gradins concentriques s'étageant autour de la capitale française. On trouve deux de ces talus dans le Berry : le premier va de Sancerre à Palluau-sur-Indre, le second vient dominer, au nord, les vallées de la Marmande et de l'Igneraie. Trois plateaux, de plus en plus ondulés au fur et à mesure qu'on se rapproche du Massif Central, sont séparés par ces deux talus : au nord la Sologne, au centre la Champagne berrichonne, au sud le Boischaut.
En arrivant dans le Berry par le nord, on monte très légèrement, de façon quasiment imperceptible, jusqu'au premier talus, avant de redescendre par des pentes raides dans la Champagne berrichonne en laissant derrière soi un rideau de collines bleues aux formes douces. En poussant plus au sud, le relief s'accroît de façon très légère avant de se stabiliser, dévoilant un troisième plateau fortement élevé, indiquant la proximité du Massif central.
Plaines. Le Berry comporte une vaste plaine calcaire : la Champagne berrichonne. Elle offre un paysage uniforme de grandes cultures céréalières, rompu par des jardins, quelques pâturages arrosés par les cours d'eau qui y courent et des vignes. Des collines couronnées de bois la bordent à l'est. Au sud-est on trouve le Nérondais, terre fertile. Le calcaire, très perméable, attire l'eau en ses profondeurs.
Sommets et cols. Le point culminant du Cher est Le Magnoux, sur la commune de Préveranges, qui culmine à 504 mètres.
Le point culminant de l'Indre est la colline du Fragne, à Pouligny-Notre-Dame, haute de 459 mètres.
Grottes et gouffres. Il reste dans le Berry et notamment dans le département de l'Indre des excavations naturelles dans le calcaire. Sur la commune de Mérigny, où certaines de ces excavations font le bonheur des spéléologues, certaines de ces cavernes ont servi d'habitat aux hommes préhistoriques de la région. Il est établi que la plus connue de ces grottes, appelée la Roche Noire, a servi de nécropole préhistorique.
Géologie. On trouve dans le sous-sol berrichon de nombreuses ressources géologiques, comme la craie, des sables, des argiles, des calcaires, du grès, des limons... Autrefois la production de fer par le biais de l'extraction du minerai, occupait une place importante dans l'économie du Sancerrois, du Pays Fort, de la Forêt, du Pays de Valençay, de la Champagne berrichonne et du Boischaut.
Forêts et bois. Il existe de nombreuses forêts dans le Berry. Les forêts domaniales d'Habert entre Lignières et Saint-Amand, de Bellevue entre Saint-Août et Montipouret, de Bommiers, de Tronçais, de Châteauroux, de Vierzon, de Meillant s'étendent sur plusieurs hectares. Le Boischaut est parsemé de nombreux bois, de taille variable.
Lacs. Le Berry n'est pas à proprement parler une région de lacs. Il en existe tout de même quelques-uns. Le lac artificiel d'Eguzon est le plus grand de la région Centre-Val de Loire, avec sa superficie de 312 hectares. Mais la terre berrichonne abrite plutôt des étangs, comme ceux du parc naturel de la Brenne par exemple.
Marais. Il y a de nombreux marais et marécages en région berrichonne. Les plus renommés sont les Marais de Bourges, véritable institution, où il fait bon flâner. Egalement connus sous le nom de marais de l'Yèvre et de la Voiselle ils forment une enclave de 135 hectares d'anciens marais situés dans le lit majeur de la rivière Yèvre. Ils ont été aménagés dès le VIIIe siècle. Aujourd'hui, on y trouve des jardins privés potagers ou d'ornement et on y pratique certains loisirs comme le pêche, le jogging ou des promenades. Les marais de Bourges sont découpés en près de 1 500 parcelles dont les superficies varient de 13 m² à 1,5 hectares. Chaque parcelle a son propriétaire. Les marais sont classés et protégés depuis 2003 sous le régime des " monuments naturels et sites ". Deux associations, regroupant une partie des usagers des marais, contribuent à leur sauvegarde et protection, leur mise en valeur, leur entretien et leur animation.
Mer, océan
Côtes
Plages
Îles et archipels
Ports
Cerf élaphe.
La Faune du Berry n'est pas particulièrement spécifique au regard d'autres régions de France. On trouve néanmoins de nombreuses espèces différentes dans les divers sites de la région berrichonne : la cistude, le sonneur à ventre jaune, les salamandres en milieu humide (Brenne). Les espaces de nature préservés permettent ainsi à de nombreux animaux des bois, des plaines, des landes, des rivières de s'épanouir comme l'outardre canepetière en plaine. La Brenne est particulièrement riche en oiseaux d'eau (canards, sarcelles, chevaliers, guiffette) et les migrations de grues sont impressionnantes. Certaines nichent même dans la région. Les forêts regorgent de gros gibier (cerf élaphe, sanglier, chevreuil), souvent dangereux sur les routes. Lièvre, renard, blaireau, martre, fouine sont observables assez couramment. La loutre et le castor réapparaissent le long des rivières comme sur la Loire. On peut rencontrer également de nombreuses espèces de chauve-souris dont certaines sont rares (rhinolopes, barbastelle). La grande couleuvre verte et jaune, appelée localement sanyard, est fréquente, mais on trouve aussi des vipères et des couleuvres à collier. Les oiseaux sont nombreux en forêt (pics, grimpereau, sitelle) comme autour des étangs (butor étoilé) ou dans les prés (engoulevent, pie-grièche, passereaux). Les plans d'eaux et cours d'eaux sont riches en poissons (brème, ablette, gardon, silure, brochet, carpe). Les insectes abondent également : libellule gomphus à pinces, lucane cerf-volant, paon du jour, papillon Grand Cuivré des marais, damier de la succise.
Outre les animaux sauvages, la faune berrichonne compte quelques espèces domestiques propres à la région, fruits des besoins agricoles du siècle dernier. La préférence se portait alors sur des animaux robustes et endurants. Aujourd'hui, certains sont érigés en véritables symboles locaux, à l'image de l'âne Grand Noir du Berry, la chèvre Cou Clair, le mouton berrichon ou la poule noire du Berry. Dans les prés, les vaches limousines promènent leur belle robe brune.
Arbres, buissons
Le territoire compte bon nombre de grands arbres au port magnifique : chênes, hêtres et châtaigniers en forêt, frênes, saules ou aulnes dans les terrains humides. Certains arbres vénérables ont reçu le label Arbres remarquables : le chêne de la Chapelle-Montlimard (18), les tilleuls de l'abbaye de Noirlac (18), les arbres du château de Bouges (36), ceux du domaine de Nohant (36), l'if du château de La Motte-Feuilly (36), le chêne de Saint-Civran, au hameau de la Bitte (36) et celui de Vicq-Exemplet (36), à la ferme des Trois-Chênes. Les terres de lande sont le lieu de vie des bruyères. Les lieux humides abondent en roseaux, carex et joncs.
Fleurs et plantes rares
Les coteaux calcaires sont riches en orchidées très variées et en céphalanthères. En forêt, on voit fleurir les pulmonaires, l'ail des ours, l'anémone sylvestre, le sceau de Salomon et les jacinthes. Le lys martagon pousse sur quelques sites, comme la fritillaire pintade ou la gentiane peumonanthe.
Des sites naturels fragiles et remarquables sont protégés par le label " Espace naturel sensible ". On y découvre une belle biodiversité et des paysages apaisants. Certains lieux sont publics et d'autres privés. 17 sites ont reçu ce label dans le Cher et 27 dans l'Indre.
Les sites dans le Cher :
Bocage de Noirlac à Bruères-Allichamps
Sentier de la Salamandre à Vierzon
Îles de la Gargaude à Ménétrol-sous-Sancerre
Marais à Chavannes
Chaumes de la Périsse à Dun-sur-Auron
Chaumes du Patouillet à Lunery
Territoire des Places à Morogues
Coteau de Coillard à Saint-Georges-sur-Moulon
Tourbière des Landes à Ménétrol-sur-Sauldre
Tourbière de la Guette à Neuvy-sur-Barangeon
Pelouse du Grand Vau à Massay
Marais de Contres
Marais boisé du Val d'Auron à Bourges et Plaimpied-Givaudins
Sablons de Corquoy
Moulin des Fougères à Sidailles
Bec d'Allier à Cuffy
Étang de la Goule à Bessais-le-Fromental
Les sites dans l'Indre :
Moulin de Seillant à Chaillac
Ecoparc des Chènevières à Déols
Mare au Diable à Mers-sur-Indre et Moulin d'Angibault à Montipourat (deux sites liés à George Sand)
Prés du Canal à Mézières-en-Brenne
Sources de la Théols sur les communes d'Ambrault et Bommiers
Prairies de Valençay à Saint-Maur
Réserve naturelle de Chérine à Saint-Michel-en-Brenne
Site de Bellebouche à Mézières-en-Brenne
Boucle du Pin à Badecon-le-Pin
Parc des Parelles à Crevant
Forêt de Châteauroux
Sites de Fougères et de la Fileuse à Saint-Plantaire
Îles du Fouzon à Varenne-sur-Fouzon
Effes et Riaux à Varenne-sur-Fouzon
Terres d'Urmont à Montgivray
Vallon de la Prée à Ségry
Prairies de l'Arnon à Reuilly
Bois de la Ringoire à Déols
Prairies de l'Indre à Saint-Maur
Île du Moulin à Chabris
Jardins de Chambon à Martizay
Boucle de Montaigu à Lureuil
Jardins de Sarzay
Jardins de Beauregard au Magny
Sentier de Ferrières à Néret
Marais de la Presle à Saint-Georges-sur-Arnon
Boucle de Montcifray à Chabris.
Réserve naturelle des Chaumes du Verniller
Cette réserve, située dans le Cher, a été créée au début de l'année 2014. Son territoire s'étend sur 81 ha, près de Bourges, en grande partie sur la commune de La Chapelle-Saint-Ursin, mais également sur celle de Morthomiers. Ce territoire bien particulier, riche sur son sol de pelouses calcicoles, permet l'épanouissement de deux plantes rares et protégées en France : l'euphraise de Jaubert et la sabline des chaumes. On y trouve également d'autres espèces protégées, parmi près de 400 espèces qui cohabitent sur ce territoire. Armoise blanche, marguerite à feuilles de graminées, anthyllide de montagne, stipe penné, thésium étalé y sont ainsi représentées, de même que de nombreuses orchidées. Côté faune, les chauves-souris trouvent dans les anciennes galeries de mine du site des refuges appréciés (rhinolopes et murins). Il y a quelques années, 61 espèces de papillons étaient également recensées, dont l'azuré du serpolet, la bacchante et le grand nègre des bois. On y rencontre aussi le lézard des souches, l'alouette lulu et la fauvette babillarde.
Parc naturel de la Brenne
Situé dans le département de l'Indre, le parc naturel de la Brenne s'étend sur près de 1 800 kilomètres carrés. Il offre une belle diversité de paysages. La Grande Brenne permet d'admirer des bois, de l'eau, des landes et des prairies qui forment une véritable mosaïque de paysages naturels enchanteurs. La Petite Brenne est composée de nombreux étangs et d'un massif forestier. La queue de Brenne comporte également des étangs, en quantité moindre que la Petite Brenne. La forêt de Preuilly et la vallée de la Claise composent le beau Pays d'Azay. La frontière entre le Berry et le Poitou est marquée par le Pays Blancois et ses vallées entaillées dans le calcaire. Enfin, le Boischaut sud permet de se perdre dans les bocages au coeur d'un territoire très collinéen. La faune et la flore sont très riches dans ce territoire. Côté flore, on y trouve bien sûr la végétation des étangs (nénuphars) mais aussi des plantes vivant sur des rives sableuses (marsilée à quatre feuilles, souchet de michelie, laîche de Bohème...) L'Astragale à feuilles de glycine s'épanouit quant à elle sur les pelouses calcaires, de même que de belles orchidées. Chaque paysage possède sa flore, ainsi les landes à bruyères accueillent dans les trouées le Glaïeul d'Illyrie, la Linaire de Pélissier. Dans les dépressions humides, des micro-tourbières sont le terrain du droséra à feuilles rondes ou encore de la grassette du Portugal. Côté faune, environ 2 000 espèces d'insectes ont été référencées sur le site, principalement des lépidoptères et des coléoptères. Soixante et une espèces de libellules cohabitent (la France en compte 91). Trente-deux espèces de poissons s'ébattent dans les eaux de la réserve (lamproie de rivière, lamproie marine, lamproie de Planer...) Quinze des 28 espèces françaises d'amphibiens vivent également sur le site, dont le rarissime Pélobate brun, le Triton marbré, le Triton crêté et le Sonneur à ventre jaune. De belles populations de Grenouille verte, de rainette verte, de Crapaud calamite et de Pélodyte ponctué animent les étangs en période de reproduction. Près de 300 espèces d'oiseaux y vivent également. Côté mammifères, on peut y apercevoir des chevreuils, des cerfs élaphes et des sangliers, mais aussi des ragondins, des loirs et des rats musqués.
Etangs, prairies, bois, landes et fourrés composent cette belle réserve créée le 22 juillet 1985. A l'origine, elle s'étendait sur une superficie de 145 hectares. Aujourd'hui, elle en fait 370. Elle est située dans la Brenne, sur le territoire de la commune de Saint-Michel en Brenne. On peut y voir plusieurs étangs, dont les différences permettent à diverses espèces de s'épanouir. Ainsi, des hérons et des fauvettes paludicoles vivent dans les grandes roselières qui bordent certains plans d'eau, alors que des grèbes à cou noir et des guifettes moustacs préfèrent s'installer dans les grands ensembles de nymphéas d'autres étangs. Dans les buissons des prairies des oiseaux ont élu domicile, comme le bruant zizi ou la pie grièche écorcheur. Les bois sont propices à l'épanouissement des coléoptères et des chauves-souris. Quant aux landes et fourrés, ils accueillent de nombreux insectes, oiseaux et mammifères.
Réserve naturelle de Chérine
Cette réserve se trouve en Brenne, sur la commune de Saint-Michel-en-Brenne. elle regroupe des étangs (Purais et de La Touche principalement), des bois, des landes et des prairies.
Si les réserves naturelles du Berry permettent d'admirer une faune variée, un vaste parc animalier se trouve dans le département de l'Indre, sur la commune d'Obterre. Le Parc de la Haute-Touche est à 3 kilomètres au Nord d'Azay-le-Ferron, aux portes du parc naturel de la Brenne. Plus de mille animaux vivent sur cet espace de landes et de forêts d'une centaine d'hectares. La réserve de la Haute Touche était à l'origine une ferme construite au XVe siècle qui dépendait du château d'Azay-le-Ferron. Au XXe siècle, le domaine, qui a été vendu au Muséum d'Histoire Naturelle de Tours, devient un centre de reproduction de la faune sauvage. Peu à peu le parc zoologique de la Haute-Touche se développe et s'autonomise. Des enclos sont aménagés pour accueillir de nouvelles espèces. En 1980, la réserve ouvre ses portes au public. La présence de bisons d'Europe nouvellement arrivés, espèce tout à fait rare en France à l'époque, donnera au domaine son impulsion. En 1988, la décision est prise de renforcer l'attrait touristique du parc. De nouveaux enclos sont créés mais également des observatoires et des structures d'accueil pour les visiteurs. Le parc continue son développement, avec la mise en place d'un espace Afrique et d'une zone Madagascar. Implantés sur plus de 10 hectares, ces aménagements se sont concrétisés par la réalisation d'un plan d'eau de 3 hectares, de 7 îles consacrées à la présentation de primates. De vastes enclos périphériques accueillent des herbivores, des carnivores et de nombreux oiseaux. En 2000, un laboratoire spécialisé dans les biotechnologies de la reproduction d'espèces animales sauvages est implanté sur le site. Aujourd'hui, la réserve de la Haute-Touche est un incontournable des parcs animaliers. On peut y admirer de nombreuses espèces différentes. Cervidés (21 espèces), herbivores (antilopes, bouquetins, mouflons, camélidés...), carnivores (loups, tigres, lynx...), primates (atèles, lémuriens, babouins...) vivent dans le parc, ainsi que de nombreux oiseaux. La Réserve de la Haute-Touche s'est également spécialisée dans la reproduction d'espèces menacées d'extinction. En 2007, le centre d'élevage conservatoire d'outardes canepetières a été aménagé pour cet oiseau européen au bord de l'extinction. La même année, une salle d'incubation et d'élevage de la cistude d'Europe, tortue aquatique hautement menacée, est finalisée. Le domaine berrichon est un acteur incontournable de la protection de la faune et joue un rôle de premier plan dans la réintroduction d'espèces menacées.
Le zoo de Beauval, fortement popularisé par l'arrivée en 2012 de deux pandas de Chine, se trouve aux portes du Berry. Implanté à côté de Saint-Aignan, dans le Loir-et-Cher, le domaine se trouve à environ une heure de route de Vierzon et de Châteauroux et à environ une heure et quart de Bourges. C'est un très beau parc animalier, bien aménagé, où les animaux sont en parfaite santé.
Le Berry regorge de jardins tout à fait charmants, véritables écrins de verdure et de fleurs, où il fait bon flâner en se laissant bercer par le bruit des feuillages et enivrer par les délicats parfums floraux et végétaux qui se mêlent dans l'air. Neuf jardins sont réunis sous la bannière " jardins secrets en Berry ". Ils sont labellisés " jardins remarquables ". Artistiques, monastiques, romantiques ou naturels, ils sont inventifs, audacieux et révèlent avec perfection les secrets d'une nature magnifiée par la main de l'homme. Aux côtés de ces lieux remarquables se trouvent d'autres jardins tout à fait charmants, plus intimistes, qui se laissent découvrir tranquillement.
Parmi les neuf jardins secrets se trouve le parc floral d'Apremont-sur-Allier, véritable " folie " de son créateur, Georges de Brissac, il y a une quarantaine d'année. Tout a été créé à partir de rien, les aménagements ont été considérables. On peine aujourd'hui à imaginer qu'à l'origine il ne s'agissait que de prés et d'une carrière désaffectée. Une cascade a été construite avec 650 tonnes de rochers, une vallée a été barrée afin de constituer une série d'étangs sur lesquels s'épanouissent maintenant une collection de plantes aquatiques, nymphéas et lotus. Séquoias, cèdres pleureurs, cyprès chauves, thuyas dorés, cryptomérias du Japon, tulipiers, liquidambars, hêtres panachés, ginkos biloba, érables brillantissimes, magnolias soulangeana ont trouvé leur place et s'épanouissent pour le plus grand bonheur des promeneurs. Ces merveilles végétales ne sont pas les seuls atouts de cet espace remarquablement aménagé. Un pont pagode d'inspiration chinoise, un pavillon turc et un belvédère d'inspiration russe sont autant d'invitations au voyage. Si l'oeuvre de Georges de Brissac est une folie, alors il a bien fait de lui laisser libre cours.
A Nohant, les jardins de George Sand enchantèrent la romancière, bien sûr, mais également ses amis qui venaient lui rendre visite au coeur du Berry. Dumas fils, Delacroix, Liszt, Marie d'Agoult, Flaubert, Balzac, Chopin ont nourri l'imagination de George Sand et sans doute contribué à leur façon à l'ajout de-ci de-là d'une plante ou d'un massif floral.
A Orsan, les jardins du prieuré sont un ensemble merveilleux de douze jardins clos d'inspiration monastique médiévale, créés à partir d'enluminures anciennes : jardins des simples, cloître de verdure, vergers, labyrinthe, jardins de Marie, le potager surélevé, le parterre ou pré fleuri, ils sont bâtis autour des symboles religieux. L'utilisation des techniques anciennes comme le treillage et le palissage est privilégié. Un vrai lieu hors du temps.
Sommes-nous à Versailles, au Petit Trianon ? Non, nous sommes bien en Berry, aux jardins du Château de Bouges, au sud de Châteauroux, dans lesquels se trouve une réplique du Petit Trianon versaillais. Jardins à la française, pelouse impeccable cernée d'ifs en cône, parc à l'anglaise composé d'essences rares et anciennes et jardin médiéval composent l'ensemble. Un ancien potager, reconverti en cultures florales, offre de belles variétés de dahlias.
En plein coeur du Berry, les jardins de Drulon combinent de façon harmonieuse la nature et l'art. Des sculptures contemporaines, monumentales pour certaines, agrémentent les écrins de verdure et de fleurs. Le Jardin des Chambres, de forme sinueuse, conduit d'oeuvre en oeuvre tel un musée en plein air, avec un espace pour chaque sculpture. Chaque chambre possède sa propre atmosphère. Le jardin sauvage privilégie des senteurs de forêt et de mares et la lumière tamisée des sous-bois. Le jardin secret permet de se reposer dans un petit clos intimiste. Quant au jardin de Bacchus, il met à l'honneur la vigne et les plaisirs des fruits. Le jardin de Paon offre ses roses parfumées et ses pivoines de Chine. Une merveille.
On trouve dans les jardins du château d'Azay-le-Ferron, aux portes du parc naturel de la Brenne, de superbes roseraies, des légumes originaux et un verger conservatoire de pommes et de poires. Mais ce ne sont pas là les seules curiosités de ce bel espace. Un jardin de topiaires en forme de pièces d'échiquier a contribué à la réputation du site. Labyrinthe végétal et jeu de piste sur les traces des animaux feront également le bonheur des plus jeunes.
Le Jardin de Pesselières offre l'une des plus belles balades romantiques du Berry. Avec son cours d'eau qui traverse le parc, son château habité dont les douves regorgent de vivaces et de graminées, son labyrinthe de charmes, son potager de légumes rares et son nouveau verger, il offre mille et une suprises.
Le Domaine de Poulaines offre un beau parcours entre les jardins de bambous, l'arboretum, la roseraie, le chemin d'eau, l'allée des lilas, la cabane dans l'arbre ou encore le potager et le poulailler. Une promenade qui plaît à toute la famille.
A Ainay-le-Vieil, les jardins sont tout aussi remarquables. Le parc du domaine surnommé le Petit Carcassonne, offre aux visiteurs une collection de roses anciennes et rares ainsi qu'une succession de 5 chartreuses. Reflets de l'art du treillage, du palissage, de la topiaire, de l'art de la taille, elles se succèdent en cinq espaces thématiques : jardin bouquetier, verger sculpté, jardin de méditation, cloître des simples et jardin blanc aux parterres de broderies. La promenade est propice à la rêverie.
Plus intimistes, d'autres jardins offrent aux visiteurs de la région berrichonne leurs attraits végétaux. Le jardin à la française du château de Valencay, la Pommeraie de Saint-Denis de Jouhet, les marais de Bourges, les jardins de Marie entre Menetou-Salon et Sancerre, le jardin d'Élisée à Vernay, Le Jardin Textile du Musée de la chemiserie et de l'élégance masculine d'Argenton, le Jardin romain d'Argentomagus, les Prés-Fichaux à Bourges, labellisé jardin remarquable, le Square Lucien Beaufrère Art déco à Vierzon, classé monument historique : le Berry est une terre riche de jardins qui, chacun à leur façon, racontent une histoire qui leur est propre.
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