Guide Bangladesh : Le Bangladesh en 30 mots-clés

Sur le marché de Bandarban.
Sur le marché de Bandarban.
Faire - Ne pas faire

Les Bangladais sont très tolérants vis-à-vis des touristes étrangers et que vous soyez un homme ou une femme vous bénéficierez de compréhension et de largesse par rapport à certaines coutumes locales. Néanmoins, dans les zones rurales qui voient passer moins de touristes, certains habitants pourraient être choqués par une attitude inapropriée. Il s'agit plutôt de l'ignorance de différences culturelles entre vous et eux que de malveillance.

Faire

Se déchausser avant d'entrer dans un temple, une mosquée ou chez des gens. Le plus simple est de porter des chaussures qui s'enlèvent facilement, sinon vous aurez l'impression de passer votre temps à faire et défaire vos lacets. Si vous êtes invité chez des particuliers, vous remarquerez qu'ils laissent leurs chaussures à la porte. Faites comme eux, c'est un signe de respect.

S'habiller décemment et se couvrir. Si les hommes ont adopté la tenue occidentale (chemise-pantalon), les femmes portent encore le sari ou le salwar kameez. Si vous êtes une femme, il est de bon ton de porter des vêtements amples, de couvrir vos épaules et votre décolleté et de dissimuler vos jambes. Le maquillage ne pose en revanche aucun problème. Prévoyez également un foulard pour vous couvrir la tête lors des visites de mosquées. Les hommes, eux, ne portent pas de shorts ou de bermudas, jugés trop négligés. Si vous êtes un homme, vous choisirez donc de porter des pantalons en matières légères et amples de préférence, afin de ne pas trop souffrir de la chaleur.

Utiliser la main droite pour manger ou dans les échanges sociaux comme serrer la main ou régler un achat. La main gauche est considérée comme impure et sert à la toilette et à ôter ses chaussures. Vous pouvez bien entendu tenir un verre ou un ustensile dans la main gauche, mais en aucun cas entrer en contact avec un aliment. De même, préférez passer un plat avec la main droite. Les Bangladais mangent avec la main et vous gagnerez des points d'estime en vous pliant à cette pratique.

Respecter la religion et la foi des personnes que vous rencontrerez. Cela inclut les lieux saints, les édifices religieux, les images et les coutumes. La religion est extrêmement importante au Bangladesh et constitue un axe central de la vie de ses habitants. Ne vous moquez, ni ne remettez en cause le bienfondé des croyances en aucun cas, au risque d'outrer votre interlocuteur. Si vous êtes athée, évitez de le faire savoir, au risque de peiner votre entourage bangladais. Les moins religieux auront de la peine pour vous, car ils estiment que la foi est une force protectrice, et les plus religieux vous mépriseront.

Ne pas faire

Boire de l'eau du robinet ou mettre des glaçons dans votre boisson. Ce serait le meilleur moyen d'attraper une maladie. Lorsque vous commandez de l'eau en bouteille, assurez-vous que celle-ci est correctement scellée et ouverte devant vous.

Photographier des personnes sans leur autorisation. Aucun problème pour les photos de foule, mais pour les portraits, tout le monde n'aime pas se retrouver avec un objectif sous le nez. Bien que les Bangladais adorent se prendre en photo, ils ne veulent pas tous terminer sur les réseaux sociaux. Préférez établir le contact avant de dégainer votre appareil, notamment dans la région des Chittagong Hill Tracts, où les minorités ethniques n'apprécient guère de faire l'effet d'un lion ou d'un éléphant dans un zoo. D'autre part, certains sites sensibles sont interdits à la photographie, comme les aéroports, les sites militaires, les barrages...

Envoyer promener les personnes qui vous sollicitent. Vous croiserez des mendiants ou des personnes qui vous demanderont un " bakchich " sans raison. Libre à vous de leur donner ou non, mais traitez-les avec courtoisie, même quand ils se montrent insistants. De nombreuses personnes tenteront de s'adresser à vous en vous posant quelques questions en mauvais anglais, ou en vous demandant un selfie avec vous. C'est là une marque d'intérêt. Les Bangladais sont curieux et ils sont contents et fiers de voir des touristes visiter leur pays. Evitez d'aborder les sujets sensibles (religion, politique, sexe, drogues), à moins de bien connaître votre interlocuteur, et évitez de critiquer ouvertement le pays. Malgré des conditions de vie difficile, les Bangladais sont fiers d'avoir obtenu leur indépendance et ils n'apprécient guère les attaques trop frontales.

Embrasser ou enlacer quelqu'un en public. Ces gestes ont un caractère sexuel et les Bangladais sont extrêmement pudiques. D'une manière générale, les personnes de sexe opposé éviteront tout contact physique, comme se tenir par la main, en public.

Fumer ou boire en public si vous êtes une femme. Les traditions ont la vie dure et le fait de fumer dans la rue peut vous attirer des regards emplis de mépris. Pour ce qui est de consommer de l'alcool, franchir la porte d'un bar local devrait suffir à vous faire fuir. Vous pouvez bien entendu vous asseoir aux bars des hôtels de luxe de Dhaka, où là, personne ne trouvera rien à redire.

Adivasi

Ce terme désigne les minorités ethniques au sens large. Au Bangladesh, elles sont au nombre de 27, ce qui représente une population totale supérieure à 2 millions. Chaque communauté indigène possède sa propre culture, sa propre langue et ses us et coutumes. La plupart des minorités vit dans les Chittagong Hill Tracts, mais on trouve aussi quelques communautés près de Bogra et de Rajshahi, dans le district de Sylhet et celui de Mymensingh. La communauté la plus importante est celle des Chakma, regroupée dans la région de Rangamati.

Bangabandhu

Bangabandhu signifie " ami du peuple bangladais ". C'est un terme honorifique employé pour exacerber le sentiment national. Il est ainsi accolé au nom de Sheikh Mujibur Rahman, plus affectueusement surnommé Mujib, le père de la nation, héros de l'indépendance et premier Premier ministre du Bangladesh en 1972. Mais le terme a aussi été utilisé pour baptiser le stade national à Dhaka ou encore le premier satellite de télécommunications géostationnaire du Bangladesh qui devrait être lancé en orbite en 2017.

Baul

Le baul est une forme de secte traversée par différents courants qui rassemble des ménestrels mystiques et philosophes. Ils se déplacent de village en village, ou au contraire sont rejoints dans leur village par des disciples, et vivent en composant des poèmes lyriques empreints de mysticisme et de spiritualité. Leur style de vie répond à des règles ascétiques très strictes qui les maintiennent à l'écart du commun des mortels. Leur religion, dérivée du vishnouisme et du soufisme, se réfère à l'expression du corps et de l'esprit. Ils croient que chaque être humain contient une part de divinité. La musique est un moyen de prêcher leur mysticisme. Leurs odes sont souvent consacrées à l'amour céleste qui transcende les âmes. Les origines du baul sont assez méconnues, car leur tradition est uniquement orale. La secte se serait particulièrement développée au XVIIIe siècle et les chansons laissées par de grands compositeurs de baul comme Lalon Fakir font partie intégrante du répertoire populaire. Pas un Bangladais qui ne connaisse un de ses poèmes chantés. Le baul est tellement ancré dans la culture populaire du Bangladesh qu'il a été inscrit au Patrimoine oral et immatériel de l'UNESCO en 2005. Il y aurait aujourd'hui environ 5 000 Bauls dans le pays.

Bazar

C'est le mot le plus courant au Bangladesh pour désigner un marché. Ces étals voisins les uns des autres vendent tout type de marchandises (tissus, nourriture, vêtements, objets de culte, fruits et légumes, bijoux, ustensiles de cuisine...) et de services. Les bazars sont les meilleurs endroits pour obtenir des prix intéressants, car la règle y est le marchandage. Le bazar est à lui seul un lieu de vie, d'échange culturel et de rencontres. Il se prononce " bojor ".

Bhuna

Sorte de plat national préparé à base de poulet, de boeuf, de mouton ou de poisson, vous le retrouverez à toutes les cartes de restaurant. Bhuna désigne un mélange d'épices et d'herbes qui servent à la préparation aromatique du plat. Le mélange varie selon l'aliment principal avec lequel il se mariera. Il est souvent mélangé à de la sauce tomate qui fait fonction d'épaississant. Bhuna vient d'un mot ourdou qui signifie " frit ". Par conséquent, la sauce est souvent assez grasse, car elle contient de l'huile de moutarde.

Brique

En l'absence de carrières de pierre, le pays tout entier est construit avec de la brique, et ce depuis toujours. Les ruines bouddhistes du monastère de Somapuri Vihara sont en briques. Au moindre déplacement, vous verrez des femmes concasser des briques sur les bords des routes pour faire un lit stabilisateur avant le bitumage. Certains trottoirs de Dhaka sont faits de brique, tout comme les maisons un peu partout à travers le pays. Et bien sûr, pour produire autant de briques, il faut des usines. Les campagnes sont hérissées de cheminées crachant une épaisse fumée grise qui voile l'horizon au pied desquelles sont entassées des briques à cuire ou juste cuites.

Bungalow

Voilà peut-être le seul terme d'origine bengalie à être passé dans notre langage. Il nous a été ramené par les Britanniques qui s'en servaient pour désigner les maisons typiques du Bengale, des huttes de boue séchée à l'époque, au toit de palme à quatre pans. Avec le temps, la brique a remplacé la boue et la tôle ondulée la palme. On peut toujours voir ces constructions emblématiques de la région dans les petits hameaux à l'écart des axes principaux. Le mot puise son étymologie dans le terme bangla qui signifie " avoir un rapport avec le Bengale ".

Cha

La boisson nationale, celle à laquelle vous ne pourrez pas couper et qui répond à un rituel bien précis : le thé ! Versé dans un verre ébouillanté au préalable, on lui ajoute force sucre et un nuage de lait. Mais si vous le préférez nature, vous demanderez un black tea. Les échopes de cha sont à tous les coins de rue et les hommes s'y arrêtent régulièrement pour un thé et refaire le monde, un peu comme au café du commerce. Pas trop sucré, le thé dispose d'excellentes qualités désaltérantes, et fait donc une boisson idéale en été.

Char

Les chars (prononcé " tchor ") sont des îles alluviales éphémères qui surgissent et disparaissent au gré des moussons dans les lits des grands fleuves du Bangladesh. Leurs habitants, qualifiés de " sans-terre " sont parmi les populations les plus vulnérables du pays. Ils ne jouissent d'aucune infrastructure publique (routes, électricité, écoles...) et doivent se reloger tous les 10 ans, durée de vie moyenne d'un char. Ces îles sont particulièrement exposées à l'érosion et à chaque mousson des pans entiers disparaissent emportés par les flots.

Crevette

La crevette est un mets de choix et une source de revenus importante pour de nombreux propriétaires terriens. Les fermes de crevettes ont surgi un peu partout à travers le pays et plus particulièrement dans la région de Chittagong ou celle de Khulna, d'où elles sont exportées vers les tables américaines ou d'Europe occidentale. La culture de crevettes représente désormais la deuxième source d'exportation la plus importante du pays. Il existe deux sortes de crevette, les bagda qui ont besoin d'eau salée, et les golda qui s'épanouissent en eau douce. Les crevettes d'eau douce sont souvent cultivées à même les rizières. Alors que pour les bagda, de grands étangs sont creusés en plein milieu des champs, souvent recouverts d'un filet pour empêcher les oiseaux de venir se servir. Cette culture de crevettes d'eau salée en dehors de leur milieu naturel pose un vrai problème environnemental en salinisant des terres agricoles, qui si besoin, auront besoin d'un grand nombre d'années avant de redevenir cultivables.

Dopiaz

Le dopiaz dispute la place de plat national à celui de bhuna. En bengali, dopiaz signifie " oignon ". Il s'agit d'un curry à base d'oignons, d'huile de moutarde et d'un mélange d'épices, dans une sauce assez épaisse, qui peut être indifféremment servi avec du poulet, du mouton, du boeuf ou du poisson.

Eid ul-Fitr

L'Eid ul-Fitr est la fête qui marque la fin du Ramadan. A cette occasion, les Bangladais retournent dans leur village d'origine pour rompre le dernier jeûne en famille et festoyer pendant 2 jours. Avec une population à 98 % musulmane, l'Eid ul-Fitr engendre des déplacements monstre dans tous les sens. Vous avez d'ailleurs peut-être déjà vu des photos de trains surpeuplés avec autant de monde à l'intérieur que sur les toits. Si vous vous trouvez au Bangladesh à cette période, vous assisterez alors à un spectacle incroyable en vous rendant dans une gare ou un port, mais n'espérez pas vous déplacer. Tous les moyens de transport sont littéralement pris d'assaut dans des conditions de sécurité lamentables.

Guerre de Libération

C'est le nom donné à la guerre d'indépendance qui a permis au Bangladesh de se constituer en nation et se libérer de la tutelle du Pakistan. La guerre a débuté en mars 1971 après des années de conflit larvé avec le pouvoir central d'Islamabad. Le Pakistan oriental ne comptait alors que deux bataillons d'armée régulière. Une résistance sous forme de guérilla s'est mise en place et le conflit s'est rapidement transformé en boucherie sanguinaire. Le conflit n'a duré que quelques mois, pour s'achever en décembre 1971 et aboutir à l'indépendance du Bangladesh. Amnesty International a estimé le nombre de morts civils à 3 millions, 200 000 viols et le déplacement de 8 à 10 millions de réfugiés en Inde. Cet épisode traumatique mais aussi source du ciment national est encore très vivace dans les esprits et les hommages aux martyrs de la nation et aux héros de la résistance nombreux.

Indigo

La culture de l'indigo a été importée au Bengale à la fin du XVIIIe siècle par les colons britanniques très friands de cette teinture naturelle. Les petits paysans qui louaient leurs terres aux zamindars, furent obligés de s'endetter pour produire la plante qu'ils revendaient à bas prix, ne pouvant s'extraire du cercle infernal de la dette. Cette culture forcée aboutit à la Révolte de l'indigo en 1859, réprimée durement par les forces britanniques. Mais elle obligea l'administration à voter de nouvelles règles qui laissaient libre le paysan de choisir ses cultures. La culture de l'indigo tomba vite en désuétude. Elle reconnaît un regain depuis la fin des années 2000, grâce à une demande pour des colorants naturels. Le kilo d'indigo de bonne qualité s'échange désormais autour de 30 000 Tk. La culture s'effectue essentiellement autour de Rangpur au nord et près de Tangail, dans le centre du pays.

Lungi

Tenue traditionnelle d'homme, composée d'un large bandeau de tissu de couleur noué autour de la taille. Cette tenue est abandonnée dans les villes, mais continue d'être portée par les fermiers et les conducteurs de rickshaw.

Masjid

Le mot provient directement de l'arabe et désigne la mosquée. En bengali, il se prononce " mosjid ". Il dérive du verbe sajada (s-j-d), qui signifie " se mettre à genoux ". Avec 90 % de la population musulmane, les mosquées sont présentes partout sur le territoire. Des vieilles mosquées forteresses du XVe siècle, aux immeubles de plusieurs étages comprenant une madrasa (école coranique), en passant par des bâtiments encadrés de minarets effilés, les styles et influences sont variés. Le matin, vous serez réveillé par l'appel à la prière du muezzin vers 5 heures, car il y a toujours une mosquée proche de l'endroit où vous vous trouverez.

Moutarde

La moutarde, ou plutôt l'huile de moutarde, est un élément incontournable de la cuisine bangladaise. Pas une ménagère qui n'ait sa bouteille à portée de main de ses poêles à frire. La cuisine locale étant particulièrement grasse, rares sont les plats qui ne sont pas cuisinés à partir de cette huile qui ajoute une saveur (très) légèrement piquante. L'huile de moutarde fait aussi partie du secret de beauté de ces femmes qui s'en enduisent les cheveux. Elle aurait des vertus fortifiantes et favoriserait la pousse.

ONG

Pas un pan de l'organisation sociale et économique qui ne soit soutenu par une ONG au Bangladesh. Elles s'occupent de problèmes aussi essentiels que variés, concernant la santé, l'éducation, l'émancipation des femmes, la productivité, l'environnement, les infrastructures... A tel point que le gouvernement voit cette intrusion dans son rôle de gestionnaire d'un mauvais oeil. Il a passé une loi-cadre en 2015 obligeant les ONG fonctionnant avec des fonds étrangers à se déclarer et s'arrogeant un pouvoir décisionnaire sur les projets menés par ces ONG. Cette loi très controversée dans un pays en panne de développement stable permet notamment au gouvernement d'interdire l'activité d'associations dont la finalité ne lui conviendrait pas, comme un observatoire des droits de l'homme par exemple.

Rajbari

Le rajbari est une demeure ou un petit palais servant de résidence à un raja hindou. Par extension, il désigne les demeures cossues des riches notables. Le Bangladesh compte de nombreux rajbaris, le plus souvent en ruine ou en mauvais état de conservation, mais dont la patine ajoute au charme et aux fastes anciens.

Religion
Le temple Dhakeshwari.
Le temple Dhakeshwari.

La religion occupe une place centrale dans la vie des Bangladais, et l'athéisme est considéré comme un péché des plus graves par l'ensemble de la population, quelle que soit sa confession d'origine. Ils ne comprennent tout simplement pas l'absence de foi. Vous constaterez rapidement au cours de vos échanges qu'une question revient systématiquement : " Quelle est votre religion ? " Cette question ne se veut nullement indiscrète et les Bangladais adorent plus que tout échanger sur les affaires religieuses, de façon parfois naïve et désarmante. Pour eux, rien de plus naturel que de s'émouvoir de la beauté d'un vers du Coran. Ils traiteront votre religion avec le plus grand respect et se montreront d'autant plus enthousiastes si vous partagez la même confession.

Rickshaw

Cette carriole tractée par un vélo pourrait presque être considérée comme l'emblème national tant ils sont présents partout. Alors qu'il a quasiment disparu des rues indiennes, le rickshaw (prononcé rick-shah) demeure le moyen de transport préféré des Bangladais. Les talentueux conducteurs se faufilent absolument partout et peuvent parfois transporter jusqu'à 6 ou 7 personnes qui s'entassent dans les moindres recoins, tout ça pour un petit prix. Les rickshaws sont aussi de véritables oeuvres d'art qui se distinguent par des capotes colorées, des plaques peintes représentant des monuments célèbres, des animaux ou des stars de cinéma, des fanions suspendus au guidon.

Riz

Le riz est l'aliment de base du Bangladais qui, s'il en a les moyens, en mange trois fois par jour. Il peut même y avoir plusieurs variétés de riz ou façon de le cuisiner à une même table. Car le riz nature cuit à l'eau (kai), n'a rien avoir avec le riz pilaf (pulao), frit dans l'huile, ou le biryani cuit à l'étouffé avec de la viande et des épices. Il existe de nombreuses variétés de riz dont les prix peuvent aller de 40 Tk le kilo à plus de 100 Tk le kilo. Les rizières occupent 75 % des terres cultivées au Bangladesh et la production annuelle dépasse 15 millions de tonnes. Il est toujours accompagné de poisson ou de viande et d'un dal, plat de lentilles cuits dans l'eau, qui fait office de liant.

Rocket

Ces vieux vapeurs ont peut-être fait figure de fusée à une époque lointaine, lors de leur mise à l'eau sous l'empire britannique. Ils sont en tout cas les témoins de la robustesse des constructions navales d'avant la Seconde Guerre mondiale, car ils naviguent toujours sur les eaux fréquentées de la Meghna. Aisément reconnaissables à leur peinture orange et leur roue à aube sur le flanc tribord, les rockets embarquent des passagers tous les soirs pour effectuer la liaison Dhaka-Morrelganj. Si vous avez le goût de l'aventure et ne craignez pas de sombrer à pic, une croisière sur un rocket s'impose, de préférence en cabine 1re classe avec leurs murs à pans de bois.

Snacks

Le Bangladais est un fin gourmet et il aime s'offrir des pauses " snack " au cours de sa journée. Salés ou sucrés, vous verrez des vendeurs de snacks un peu partout. Il peut s'agir de rubans de pâte frits et saupoudrés de sucre, de riz soufflé (muri), de ce même riz soufflé agrémenté d'épices, de crudités et d'huile de moutarde (jhal muri) ou encore du riz soufflé mêlé à du sirop de palme (moa), une petite sucrerie qui colle aux dents.

Sundarbans

Cette région située à l'extrême sud-ouest du pays, en bordure du Golfe du Bengale, forme la plus vaste mangrove au monde. Réparti entre le Bangladesh et le Bengale occidental en Inde, son espace est protégé et essentiellement inhabité. Les Sundarbans se visitent au cours de croisières de plusieurs jours qui révèlent une incroyable biodiversité, malheureusement menacée. La déforestation entreprise par les habitants pour libérer des surfaces arables et obtenir du bois de construction ou de chauffe a déjà largement empiété sur la mangrove. Elle constitue pourtant un rempart naturel contre la montée des eaux et les cyclones, indispensable au pays.

Sundri

Cet arbre au bois très dur pousse essentiellement dans la mangrove des Sundarbans, et il lui aurait d'ailleurs donné son nom. Prononcé sundari, ce bois très dur est utilisé dans la construction de bateaux, de maisons et de mobilier.

Terracotta

La terracotta ou terre cuite a été très utilisée pour décorer les édifices religieux à travers les âges. De nombreuses plaques ont été retrouvées sur les fondations de monastères bouddhistes du VIIIe siècle. Les mosquées anciennes, généralement peu décorées, laissent parfois apparaître des frises autour des arches d'entrée. Mais ce sont surtout les temples hindous du XVIIIe siècle, comme celui de Kantaji ou le temple Govinda à Puthia, qui ont élevé la décoration sur plaques d'argile au rang d'art. Elles leurs confèrent d'ailleurs toute leur singularité.

Textile

L'industrie textile est la première source d'exportation au Bangladesh et elle entre en compétition directe avec la Chine. L'effondrement du Rana Plaza en 2013 a jeté un coup de projecteur lugubre sur une industrie peu éthique. Travail des enfants, journées de 10 heures minimum, ateliers dans des pièces aveugles, salaires de misère, toutes les conditions du scandale social sont réunies. Depuis 2013, il est presque impossible de visiter une usine, car les patrons ont conscience des mauvaises conditions de travail infligées à leurs salariés. A l'extérieur de Dhaka, il s'agit souvent de complexes immenses, entourés par de hauts murs, où l'on ne peut entrer sans montrer patte blanche. L'industrie textile compte pour 77 % des exportations et génère 19 milliards de dollars de revenus par an. Une manne financière que le pays ne veut pas voir se tarir. Une blague locale raconte qu'il n'y a pas une famille qui n'ait un membre qui travaille dans le textile et un autre aux champs.

Tigre

Emblème national du pays, le tigre royal du Bengale croise dans la région sauvage des Sundarbans. Il en resterait seulement 100 specimens après un décompte effectué en 2015. Les Bangladais accusent leur voisin indien de les attirer de leur côté en leur jetant de la viande en pâture. Mythe ou réalité, il est bien impossible de se prononcer. Les " Tigers " sont aussi le nom donné à l'équipe nationale de cricket, véritable fierté nationale.

Zamindar

Le zamindar était le seigneur ou noble local qui détenait les terres qu'il donnait en fermage aux paysans. Il était également charger de collecter les taxes et les impôts pour le gouvernement central. Les zamindars perdirent cette charge au profit de la Compagnie britannique orientale des Indes après la bataille de Plassey en 1757. Ils ne conservèrent pas moins leur rôle féodal et imposaient aux paysans un certain type de culture qu'ils revendaient ensuite à bon prix aux Britanniques. Le système de zamindari fut aboli en 1950 par le gouvernement pakistanais, mais certains zamindars ont continué à jouer un rôle essentiel dans la politique nationale.

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