Guide Dakar : Dakar en 25 mots-clés
Elle est partout : grillée et salée en apéritif, caramélisée en en-cas dans l'après-midi, en sauce avec du boeuf ou du mouton. Elle sert à tout, de l'huile au savon jusqu'au tourteau servant d'aliment pour le bétail. Cette petite graine appelée ici " guerté " - " tiga " dans les zones à dominance mandingue - ne compte pas pour des cacahuètes dans la vie sénégalaise. Du côté de Kaolack, son odeur révèle sa présence bien avant les seccos (pyramides d'arachides) servant de points de collecte. Fait étonnant : on pourra vous demander de faire une mayonnaise ou une vinaigrette avec de l'huile d'arachide importée d'Europe alors que vous vous trouvez au pied d'un secco ! A Dakar, vous verrez souvent des femmes faire griller ces arachides à même le sable. Si vous êtes curieux, allez donc faire un tour du côté de ces anciens quais qui, autrefois, tenaient le monopole de son transport. Son goût prononcé ne fait pas toujours l'unanimité dans la cuisine, et pour ceux qui apprécient le mafé (sauce à base de pâte d'arachide) le midi, mieux vaut prévoir une sieste pour sa digestion.
Le thé, au Sénégal, c'est l'ataya (ou zumb) ou " les trois normaux " parce qu'il se boit en trois fois. Trois verres de thé façon maure, idéalement à la menthe (remplaçable par du sucre vanillé pour ceux qui ne parviennent pas à trouver cette plante aromatique) dont la préparation et la dégustation s'accompagnent de longues discussions et font l'un des charmes du pays.
C'est un bon moyen d'apprécier l'hospitalité ou de nouer contact. Le geste est désintéressé dans la large majorité des cas. Pour certains Sénégalais, il s'agit de l'un des moments les plus importants de la journée. Il faut savoir prendre le temps de s'asseoir sous l'arbre à palabres pour y passer un moment paisible. Dire d'accord pour un ataya, c'est accepter les trois verres, " le premier, amer comme la mort, le deuxième, doux comme l'amour, et le troisième, sucré comme la vie ". Pour saluer le faiseur de thé, qui excelle dans l'art de faire mousser le breuvage, rien de mieux que de l'aspirer bruyamment. C'est signe qu'on a apprécié !
Le bana-bana (qui tend à s'écrire " banabana ") vend au détail et à domicile. Il est donc un marchand ambulant. Un Sénégalais se souvient avec nostalgie d'un bana-bana venu de la région de Diourbel, qui faisait du porte à porte à la Médina pour proposer ses articles, à crédit, et qui passait quotidiennement prendre 25 FCFA auprès de ses débiteurs jusqu'à ce qu'il récupère tout son argent. Cela se passait dans la convivialité et l'hospitalité puisque, aux heures de repas, le vendeur était invité à prendre place autour du " bol " (" plat ") familial.
Malheureusement, beaucoup de touristes expérimentent un autre visage des bana-banas à Dakar, " collants " comme ils le reconnaissent eux-mêmes et quelques fois agressifs.
Les Baye Fall sont des disciples au service exclusif d'un marabout mouride. Ils constituent en effet une branche de cette confrérie fondée par Cheikh Ibrahima Fall (ou Cheikh Ibra Fall ou encore Lamp Fall), un des " talibés " (" disciples ") de Cheikh Ahmadou Baba, le fondateur du mouridisme. Ils sont reconnaissables à leur accoutrement : vêtement coupé dans un tissu patchwork (diakhass) ou fait d'un amoncellement de tissus, dreadlocks, pieds nus pour certains et gourdin en main ou accroché à la ceinture pour quelques-uns.
Les Baye Fall sont censés consacrer entièrement leur vie et le produit de leurs activités (mendicité et travaux agricoles notamment) à leur marabout qui, en contrepartie, prie pour eux, les soustrayant ainsi à toute obligation de prière et de rituel religieux. Une dérivation plaisante a donné naissance à " baye faux ", expression appliquée aux faux Baye Fall, souvent vrais escrocs et responsables de la stigmatisation des vrais disciples.
Difficile de ne pas voir les cars rapides dans Dakar, ces minibus bleu et jaune assurant le transport en commun dans les zones urbaines et périurbaines. Ils sont aménagés pour avoir une quarantaine de places assises, par rangées de cinq places, mais vous verrez constamment cinq ou six jeunes hommes tentant tant bien que mal de rester debout, à l'extérieur (généralement à l'arrière) du véhicule. D'un âge avancé, pour la plupart, ils deviennent des oeuvres artistiques roulantes, avec les illustrations dont les décorent leurs propriétaires. " Les cars rapides sont donc ornés jusqu'à l'excès (...). Ils sont parés de formules religieuses ou magiques - véritables ex-voto -, d'emblèmes, de fanions, de dessins symboliques ou purement ornementaux. Les vitres sont des vitraux où l'on a peint des frises ou des fruits exotiques : fraises, cerises, pommes. " (Catherine Ndiaye, Gens de sable, 1984, Editions POL).
Demandez à un Sénégalais pourquoi les ouvriers ne travaillent pas sur tel chantier. Il vous répondra : " C'est en construction. Ça fait cinq ans que le chantier a commencé. Un jour, il sera terminé. "
Le Sénégal est un pays en chantier. Partout, des immeubles poussent de terre, le béton s'installe dans le paysage. Dans de nombreuses localités, particulièrement dans le centre, les émigrés y sont pour quelque chose. L'argent qu'ils envoient assure d'abord un toit pour la famille, puis la sécurité de revenus, avec des villas et des appartements destinés à la location. Créneau porteur, le prix de l'immobilier est abonné aux flambées depuis les lendemains d'une rébellion politicomilitaire en Côte-d'Ivoire, en septembre 2002. A Dakar, on rase les cinémas (fini, El Malick, Le Plaza, Le Paris !) et les petites maisons basses de l'époque coloniale. Place aux centres commerciaux et aux buildings grand luxe avec une dizaine de niveaux et aménagements souterrains super sophistiqués. Pour accueillir le 11e sommet de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) de mars 2008, Dakar s'est muée en capitale internationale avec hôtels, ponts et tunnels. Pour trouver une solution à " l'encombrement de la circulation " (un euphémisme pour celui qui reste coincé une heure à faire du pare-chocs contre pare-chocs !), on fait des " aménagements urbains " avec autoroute, extension de voies, échangeurs, etc. Entre les déviations signalées ou impromptues, les " circulations alternées " et les files de véhicules qui s'étirent parce qu'un " bonhomme de la circulation " (oui, c'est la dénomination officielle d'un bataillon de jeunes préposés à l'aide à la circulation routière) a oublié de baisser son bras, restez zen. On ne sait pas toujours quand on arrive, mais on arrivera, " Inch' Allah ! "
Etablissements de luxe ou petits salons de rue : les salons de coiffure pullulent à Dakar. Et pour cause, la coiffure des femmes sénégalaises est une raison d'être. Tresses de couleur, cheveux tirés ou lâchés, la Sénégalaise passe volontiers plusieurs heures à se faire coiffer. Et ses cheveux deviennent une véritable oeuvre d'art. Pour les jours de fête traditionnelle, la femme orne ses cheveux selon les codes de son ethnie. Une femme wolof portera une coiffure assez sophistiquée, ornée de bijoux en or, avec un voile léger. Les femmes sérères ajoutent, quant à elles, des pièces de monnaie et des perles. Les tresses des femmes peules prennent la forme de losange ou de triangle.
A Dakar, la débrouille est une institution, le " système D ", comme on l'appelle couramment. La pauvreté des gens et le chômage amènent chacun à se débrouiller comme il le peut, à créer à partir de rien, à réparer une voiture avec du fil de fer et du caoutchouc. Une forme particulière d'artisanat se développe ainsi. La solidarité aussi ! Regardez l'excellent documentaire : D comme débrouille au Sénégal, de Sebastian Perez Pezzani.
La " dibiterie ", c'est là où l'on peut acheter à emporter ou manger sur place du " dibi ", de la viande grillée. C'est généralement du mouton, mais cela se décline aussi selon les zones et les disponibilités : du boeuf, du poulet, du porc.
A Dakar, les dibiteries foisonnent, surtout dans les quartiers populaires. On peut choisir ses morceaux de viande ou d'abats, bien assaisonnés, accompagnés d'oignons, de pain ou de frites selon l'emplacement de la dibiterie.
De quoi se sustenter à prix moyen, voire à bon marché, sans faire attention au cadre peu chic et souvent au tablier gras du maître des fourneaux. Certains restaurants huppés proposent également du dibi à la carte, et certains fast-foods des sandwichs avec du dibi.
La drianké, mot wolof, désigne une femme ronde qui sait détourner les regards et faire tourner les têtes rien que par sa démarche. " Il faudrait traduire à la fois par princesse, courtisane, grande dame. Ces statues de Dédale ont un port de reine, une arrogance muette (...). Elles ont la rondeur agréable des majas vestidas, l'air courroucé de princesses offensées, et le geste ample ", écrit d'elles l'auteur franco-sénégalaise Catherine Ndiaye (dans Gens de sable, 1984).
Une drianké sait donc mettre en valeur son " opulence " par une fausse indolence. Le secret de son succès ne se limite pas qu'à sa manière de marcher. Elle sait faire des tas d'autres choses, ce qui fait sa réputation d'experte en sensualité et en érotisme. Parmi les célébrités, la chanteuse Kine Lam a longtemps été l'un des plus beaux spécimens de cette catégorie. Le pouvoir de séduction des Sénégalaises a depuis longtemps dépassé les frontières, n'est-ce pas ?
Comme beaucoup d'autres pays d'Afrique, le Sénégal a pris le lion (gaïndé en wolof) pour emblème. L'hymne du pays (" Le lion rouge "), la littérature, les festivités (la danse du faux lion), l'équipe nationale de football (les Lions de la Teranga)... Le lion est présent partout au Sénégal. Sauf peut-être dans la brousse où les spécimens se font de plus en plus rare.
Français, ne vous offusquez pas si le coq gaulois est raillé : le Sénégalais est volontiers chambreur !
La " Gazelle " est le nom de cette bière sénégalaise servie en grand volume. On lui préfère souvent la " Flag " (" Front de libération des alcooliques de gauche ", interprètent certains habitués), au goût jugé plus fin et à la taille usuelle plus à portée d'une soif moyenne. Mais " gazelle ", c'est aussi un compliment pour les filles et jeunes femmes, autant que " beauté ".
Les marabouts, guides spirituels d'obédience musulmane, ou les féticheurs sont de grands pourvoyeurs d'amulettes ou de talismans censés porter bonheur ou protéger. Ces gris-gris comportent souvent des versets du Coran lorsqu'ils sont fabriqués ou prescrits par un marabout, et divers autres ingrédients lorsqu'ils le sont par des féticheurs : décoctions mystiques, matériaux bruts (dents, griffes d'animaux...). Ils conservent une importance considérable dans la société sénégalaise actuelle. Depuis quelques années, à l'approche du grand pèlerinage musulman annuel - le " Hadj " - en Arabie Saoudite, les autorités rappellent régulièrement que les gris-gris ne sont pas acceptés dans ce pays...
Plus encore que les gris-gris, le fétichisme et la superstition sont au coeur de la vie sénégalaise. La part faite aux rêves (et aux présages), aux croyances, à la protection d'une " divinité " est importante. Il nous est, par exemple, arrivé de voir à la plage un Sérère catholique faire trois signes de croix avant d'entrer dans l'eau : le premier au moment de quitter le sable sec, le second est fait avec le pied sur le sable mouillé, le troisième les pieds dans l'eau.
La lutte (et plus particulièrement la lutte avec frappe) est sans conteste le sport individuel le plus admiré et le plus populaire du pays. A l'origine pratiqué en amateur, notamment dans les régions du Sine-Saloum et de la Casamance, ce sport s'est aujourd'hui professionnalisé. Les lutteurs sont regroupés en écuries et leurs cachets peuvent s'élever à des dizaines de millions de francs CFA. Parmi les grands noms que compte la discipline : Mouhamed Ndao dit " Tyson ", Serigne Ousmane Dia dit " Bombardier " ou encore Yakhya Diop appelé " Yékini ". Avant chaque combat, des cérémonies sont organisées pour éloigner le mauvais sort et les lutteurs s'adonnent à une danse, " le baccou ", en vue d'intimider l'adversaire.
Que ce soit pour négocier le prix d'un taxi, du poisson ou des légumes au marché, difficile d'échapper à cette pratique, de rigueur au Sénégal ! Si l'art de la tractation est avant tout un moment d'échanges et de bavardages, certains produits se négocient durement. Mieux vaut alors user de fermeté et s'armer de patience. En cas de refus, il suffit souvent de s'éloigner pour faire revenir le vendeur.
Le Mbalax (prononcez Mbalar ou Mbalack) incarne incontestablement l'identité musicale sénégalaise sur la scène nationale et internationale. Cette musique, très singulière et facilement reconnaissable, mélange rythmes et instruments traditionnels et modernes. Elle s'accompagne d'une danse assez spectaculaire, tout autant identifiable. Né dans les années 1980 avec le musicien Youssou N'Dour, s'inscrivant en continuité avec les créations musicales de l'époque, le Mbalax a aussi pour particularité d'avoir créé une passerelle identitaire entre le Sénégal et la Gambie. Ces deux pays dansent en effet avec autant de ferveur au son du sabar et de la guitare, de la kora et du djembé. Diffusé en live, écouté dans les night-clubs, sorti d'un vieux transistor ou proposé en CD par des marchands ambulants, vous pourrez en consommer sans modération !
" Nangadef ? - Mangifirek ! " (" Ça va ? - Ça va, oui ! ") Si vous devez retenir deux mots avant de vous rendre à Dakar, les voici. Toute rencontre débutera inévitablement par ces salutations.
Les salutations ont une importance primordiale au Sénégal. S'adresser à quelqu'un sans l'avoir salué constitue un véritable affront. On commence généralement par un " Bonjour ", suivi inévitablement d'un " Comment ça va ? ", et ce même lorsqu'on n'a jamais rencontré la personne en face. Suivent des réponses - en français ou dans la langue dominante de la région où l'on est - du style : " Ça va. Et vous, ça va ? ", réponses qui s'enchaînent et on croit les salutations terminées lorsqu'on entend un aléatoire " Bien, merci ". Eh non, ce n'est pas fini !
Les nouvelles sont une curiosité qui peut porter sur la famille (" Et la famille, ça va ? Et les parents ? Et le petit dernier ? "), les affaires (" Et les affaires ? Et le travail, ça va ? "), la santé (" Et la santé, ça va ? ") et l'inévitable mouton à l'approche de la fête musulmane de l'Aïd el-Kébir ou Tabaski. Au moment où il semble qu'on a fait le tour de tout ce dont on pouvait faire le tour, parfois ça s'arrête, parfois un inattendu " Et sinon alors, ça va ? " relance le débat... Petit tuyau : si l'on veut abréger, on peut glisser en souriant : " Bon, on fait comme ça ", même si on ne sait absolument pas quoi ni comment...
La palabre est un art de vivre. C'est le remède (médical) à tous les problèmes et une bonne façon de faire passer le temps sous un grand arbre lorsque le soleil tape fort au milieu de la journée.
La palabre devient " tchatche " lorsqu'il est question de marchander, de négocier... ou d'embrouiller. Les Sénégalais sont connus partout dans l'ouest de l'Afrique pour être des " embrouilleurs " de première.
Un Ivoirien disait en riant : " Quand un Sénégalais a fini de parler, tu ne sais plus ce que tu pensais avant, tu sais juste qu'il faut que tu l'aides, et tu en es convaincu. "
Le Sénégal a un lien fort avec cette embarcation à laquelle certains attribuent l'origine de son nom. C'est discuté, mais voici ce que disent les tenants de cette version : Sénégal vient de " sunu gal ", " notre pirogue ", en wolof.
Dans les principaux ports jalonnant les côtes très poissonneuses du pays, les pirogues, qui se font de plus en plus complices de moteurs ambulants, sont au centre d'une activité économique et sociale majeure : la pêche. A Kayar, à Soumbédioune ou à Joal, les rangées de ces embarcations aux flancs bariolés et à l'éperon fier font un joli instantané ; et la fièvre des départs en mer ou des retours de pêche, un spectacle qui ne s'emprisonne pas.
Un phénomène récent a placé les pirogues au centre d'une autre réalité, bien triste celle-là : les départs de candidats à l'émigration clandestine vers l'Europe. Des années d'économie ou une réunion de plusieurs petites économies, une périlleuse traversée, souvent des morts en mer - de faim, de froid -, la honte d'un rapatriement. Rien n'arrête certains jeunes. Hélas !
Le Sénégal est la vitrine du dynamisme de cette musique en Afrique. Le pays revendique aujourd'hui plusieurs milliers de groupes et artistes de rap, dont des pionniers toujours actifs : Didier Awadi et Doug-E-Tee (devenu Duggy-Tee), qui formaient le Positive Black Soul (PBS), évoluent actuellement chacun de leur côté ; le trio Daara J - Lord Aladji Man, Fada Freddy et Ndongo D - ne s'est pas quitté depuis les années de lycée et est parmi les meilleurs ambassadeurs du rap africain à travers le monde.
Contrairement à la scène pop et mbalax (représentée par les Youssou Ndour, Frères Guissé et autres Baaba Mal), la scène rap s'oppose fréquemment aux dérives du pouvoir actuel. Le groupe Supa Ced s'est illustré en tournant en dérision la Senelec (l'EDF sénégalaise) et les coupures d'électricité à répétition. Tandis que Fadel Barro et Thiat, tous deux membres du groupe Keur Gui, ont fondé le mouvement " Y en a marre " et ne se privent jamais pour critiquer le gorgui (le " vieux " en wolof, surnom du chef de l'Etat).
Notons également que plusieurs rappeurs français sont d'origine sénégalaise et (re) viennent se produire régulièrement au Sénégal.
La Tabaski, c'est la fête du mouton, l'Aïd el-Kébir (ou Aïd el-Adha). Un moment fort de l'année, un jour particulier dont les préparatifs commencent bien des semaines avant la date fixée.
On sent que la fête approche lorsqu'on voit les moutons se multiplier dans les rues, d'abord promenés au bout d'une corde, puis en petit troupeau et pour finir parqués dans des enclos de fortune dressés sur le moindre bout de terrain vague. Ils motivent tous les déplacements pour aller faire du commerce (un mouton en brousse vaut moins qu'un mouton en ville). On les voit à l'arrière des taxis-brousse, sur les toits des cars rapides...
On parle de la Tabaski comme d'une grande fête, mais c'est avant tout une fête familiale. Il est de bon ton de rentrer chez les siens pour égorger le mouton. Après le sacrifice du mouton, commence la distribution de viande aux parents et alliés, occasion de longues salutations et palabres. Si vous vous trouvez au Sénégal pour la Tabaski, vous serez sûrement invité (e) plusieurs fois par des amis de rencontre pour partager ce grand moment. A ne manquer sous aucun prétexte, sauf si on est végétarien ! Mais même les végétariens ont de quoi être rassasiés, si le coeur leur en dit, puisqu'il y a toujours à boire et des bricoles (beignets, bouillie de mil au lait caillé...) à se mettre sous la dent.
A l'origine, un talibé est un garçon, âgé généralement de moins de 15 ans, apprenant le Coran (un disciple). De nos jours, ils désignent une tout autre réalité. Ces garçons sont placés par leur famille sous la protection d'un marabout qui les enverra, la plupart du temps, mendier. Sommés de rapporter une certaine somme d'argent chaque soir, ils seront soumis à de mauvais traitements (coups, privation de nourriture...) si la somme n'est pas atteinte. Véritable fléau durant de nombreuses années, il semblerait malgré tout que la situation tende à s'améliorer grâce à l'intervention et la pression de nombreuses ONG.
" Téranga ", " hospitalité " en wolof. Un des maîtres mots et une des valeurs les plus importantes du pays.
Qu'un touriste arrive à l'improviste dans une famille ou qu'un membre de la famille débarque de la brousse dans une maison à Dakar, cette hospitalité est un devoir moral. Elle commence par le thé, cérémonial de partage de la part de l'hôte, et peut se poursuivre jusqu'au gîte et au couvert.
Il y a toujours une place réservée pour l'imprévu.
Cela dit, l'hospitalité n'a rien à voir avec les souhaits de bienvenue des arnaqueurs de bas étage qui abordent les touristes à la place de l'Indépendance ou sur l'avenue Georges-Pompidou (ex-Ponty) à Dakar ou dans les lieux d'affluence touristique...
Se prononce " tiéboudjeun ". Littéralement : " riz au poisson ". C'est presque un plat national. Du riz cuit dans une sauce aux légumes et servi avec du poisson agrémenté d'une petite farce relevée : on s'en lèche les babines !
Encens. Mixture d'écorces, de résine et d'essences aux effluves musqués, capiteux ou envoûtants. Il n'y a pas une, mais des recettes, chaque femme a la sienne. Une arme secrète dans son arsenal de séduction, comprenant également ceintures de perles (" bine-bine ") et autres petits pagnes (" béthio ").
Le " thiouraye " embaume la maison ; celle qui s'y expose laisse sur son passage une délicieuse senteur. Il paraît qu'elle permet de retenir son homme à la maison... Chez les voisins maliens, c'est le " woussoulan ".
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