Guide Dakar : Survol de Dakar
Capitale du Sénégal, Dakar se trouve à la pointe occidentale du continent africain et rassemble près du quart de la population totale du pays. Suite à un exode rural massif et constant, la capitale voit ainsi sa population augmenter chaque année. Avec 2,5 millions d'habitants, l'agglomération dakaroise est d'ailleurs l'une des plus grandes villes d'Afrique.
S'étendant aujourd'hui sur une quinzaine de kilomètres, l'agglomération Grand Dakar se situe sur un ancien volcan qui s'est peu à peu érodé pour finalement donner naissance au littoral rouge et rocheux de la presqu'île du Cap-Vert, et aux îles de Gorée, de la Madeleine et de Ngor. Le tout culminé par les deux Mamelles et délimité par le cap Manuel au sud et la pointe des Almadies au nord.
Monter en haut d'une de ces deux collines permet d'apercevoir l'agglomération qui s'étend de l'Atlantique aux confins des banlieues Pikine et Thiaroye.
Le Sénégal connaît deux systèmes de vents qui s'opposent. Les alizés venus de l'océan dominent pendant l'hiver, rendant relativement fraîches les températures de la presqu'île du Cap-Vert. Il peut faire jusqu'à 18 °C à Dakar en janvier, et l'on ne regrette pas d'avoir prévu un lainage pour les soirées. Le reste du temps, c'est l'harmattan qui, du nord-est, souffle son air continental chaud, sec, et recouvre tout de poussière du désert, vitres ouvertes ou fermées. En moyenne, le thermomètre oscille entre 23 °C et 28 °C à Dakar et sur les Petite et Grande Côtes. En général, la température de l'eau varie autour de 25 °C en été, mais elle chute en hiver aux alentours de 15 °C (de décembre à mars).
En fait, plutôt que de se référer à l'été ou l'hiver, les Sénégalais parlent de saison sèche et saison humide. La saison des pluies, qui s'étend de juin-juillet à octobre-novembre (donc pendant l'été), est appelée hivernage. Il tombe en moyenne 500 mm de pluie à Dakar. Attention, si vous vous rendez à Dakar durant cette période, des inondations sont à prévoir, dues à l'absence de système d'égout dans la majorité des quartiers de la capitale.
Le touriste dont un séjour au Sénégal serait le premier voyage en Afrique sera atterré par l'amoncellement d'ordures, particulièrement en zone urbaine et à la sortie des villages. C'est malheureusement le lot de nombreux pays en voie de développement.
A vrai dire, le Sénégal est beaucoup moins pollué que certains pays occidentaux, car les industries, sources principales de pollution, y sont peu développées.
Cependant, les pollutions les plus nocives ne sont pas forcément les plus visibles. Dakar est un cas à part en raison de la prolifération des véhicules à moteur. L'étranger qui débarque se rend assez vite compte qu'un taxi sénégalais émet autant de fumée qu'une vingtaine de ses congénères français réunis, voire plus. Sans parler des cars et des autres camions qui paralysent régulièrement le trafic de la capitale.
Autre problème environnemental au Sénégal, comme dans la quasi-totalité des pays du continent : celui des sacs plastiques. Dès que vous achetez la moindre petite chose, on vous la met dans un de ces mbouss, comme on dit en wolof, qui met plusieurs années à se dégrader. Sans compter les bêtes qui meurent pour en avoir mangé (parce qu'ils ont envahi leurs zones de pâturage), les conduits d'évacuation bouchés, etc. Des initiatives privées sont de plus en plus visibles en matière de lutte contre la prolifération de ces sacs plastiques. Citons l'écologiste Haïdar el-Ali, le Cousteau sénégalais, et son association, l'Océanium, qui mobilisent autour du thème " La Terre n'est pas une poubelle ", ainsi que l'ONG Enda-Ecopop qui récupère les sacs dans les rues et auprès des industriels pour les retravailler et en faire des sacs, poupées, porte-clés, etc.
Autre point positif, il existe au Sénégal un ministère ayant parmi ses attributions " l'Environnement et la Protection de la nature " ; et un autre département ministériel chargé notamment des questions " Energies renouvelables ". Reste qu'ils n'ont pas souvent les budgets nécessaires pour cette immense tâche, là où les ministères cruciaux de la Santé et de l'Education peinent à en obtenir...
Le Sénégal a la chance d'avoir eu des dirigeants sensibles à la préservation de son biotope et conscients de la nécessité d'enrayer le braconnage galopant qui ronge le panorama du reste de l'Afrique. Dans cet esprit ont été créés plusieurs parcs nationaux (une demi-douzaine, dont quatre dans les régions couvertes par ce guide) occupant une surface de plus d'un million d'hectares (environ 8 % de la surface du territoire), ainsi que de nombreuses réserves naturelles, dont des aires marines protégées. Renseignez-vous bien avant d'y entreprendre une visite, car certains ferment pendant la période de l'hivernage, en général de mai à novembre.
Parc national des îles de la Madeleine (450 ha). Au large de Dakar, il s'agit du seul parc national dans la région de Dakar. Bien que difficile d'accès, la principale île est accessible et ouverte toute l'année. L'archipel abrite de nombreuses espèces d'oiseaux rares et un monde sous-marin exceptionnel (orques épaulards, cachalots, dauphins, tortues).
La réserve de Bandia (superficie : 3 500 ha) est la première réserve privée du pays. A 65 km de Dakar, proche de Mbour et de Saly. Un couple de rhinocéros blancs cohabite avec des " compatriotes " girafes, impalas et autruches importés d'Afrique du Sud. Tous voisinent avec, notamment, des buffles, des phacochères, des singes patas et des singes verts, des kobas (antilopes chevaux ou hippotragus), des crocodiles. On compte également plus de 120 espèces d'oiseaux entre baobabs, buissons et lianes.
Réserve naturelle de Popenguine (superficie : 1 009 ha). A quelques kilomètres des sites balnéaires de Mbour et de Saly et à une petite centaine de kilomètres au sud de Dakar. Chacals, porcs-épics, mangoustes, poules sultanes, petits mammifères et reptiles sont revenus dans cette réserve créée en 1986 dans des paysages alors quasi dénudés caractéristiques de la région soudano-sahélienne. Les populations riveraines de la réserve, réparties entre une dizaine de villages, veillent sur leur " réserve ", également espace communautaire. A quelques encablures de Popenguine, la réserve naturelle d'intérêt communautaire de la Somone s'étend entre lagune estuarienne et vasière de mangroves.
Parc national du Delta du Saloum (76 000 ha). Près de 80 km à l'ouest de Kaolack. Ouvert toute l'année. La rivière Saloum, en son delta de bolongs, délimite des îles occupées par des mammifères (antilopes, hyènes, phacochères, panthères), des singes et des oiseaux (pélicans, flamants, sternes, hérons, mouettes, aigrettes...), le tout au milieu d'un paysage de mangrove. Sous la surface, il arrive que nagent des dauphins et quelques rares lamantins. Les parcourir en pirogue est un véritable plaisir.
Entre Dakar et Thiès, les forêts de Pout et de Thiès permettent de s'échapper de la fournaise dakaroise l'espace de quelques heures. S'il ne s'agit pas vraiment d'un espace préservé, il s'agit néanmoins de zones maraîchères où l'on produit mangues, mandarines et oranges, et où vous ne serez pas étonné de rencontrer de petits singes.
Faune. D'accord, le Sénégal n'est pas le Kenya ni la Tanzanie ! Certes, Dakar est une grande ville. Alors ne vous attendez pas à croiser zèbres, éléphants ou girafes (exception faite de la réserve de Bandia) lors d'un séjour dans la région de Dakar. Malgré tout, la faune présente au Sénégal est très intéressante, tant au plan aquatique qu'au plan terrestre. Pour en savoir plus sur les espèces du pays, se référer au chapitre sur les parcs nationaux. Vous serez par contre surpris par la quantité et la variété d'oiseaux présents dans la région de Dakar, sur la Petite Côte et sur la Grande Côte. Cormorans, aigrettes, tourterelles, pélicans... De nombreuses espèces vivent en harmonie sans se soucier des rapaces qui volent au-dessus de Dakar. Si les milans et les vautours sont des espèces protégées en France, il n'en est rien au Sénégal étant donné la prolifération de ces oiseaux. Il pourra même vous arriver de passer au milieu d'un groupe de vautours en vous promenant dans certaines zones périurbaines.
Flore. Au fur et à mesure que l'on descend du nord, les arbres apparaissent, puis se diversifient. Rompant la monotonie des steppes sahéliennes, épineux, acacias et baobabs sont les premiers à pointer leurs branches. Plus au sud, apparaît le domaine de la savane : les fromagers, dont on fait les meilleures pirogues, étonnent par leurs racines ; les flamboyants et bougainvilliers éclairent l'hivernage de leurs feux ; les manguiers, bananiers, avocatiers, papayers régalent les palais ; les palmiers (à huile, rôniers, dattiers) rappellent partout que la latitude est intertropicale. Sur les côtes du Siné-Saloum et de la Petite Côte, le palétuvier est le roi de la mangrove avec ses racines apparentes. Tout ce paysage de végétation se colore notablement avec l'hivernage : les arbres et les plantes fleurissent, et la savane revêt un manteau beaucoup plus vert.
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