Guide Hanoi : Cuisine locale
La base du repas vietnamien est le riz ou com. Com trang (riz blanc), com xoi (riz gluant) et com chien (riz frit) ; il peut être également parfumé, com thom. Plus cher, ce dernier est plutôt consommé en périodes de fêtes comme le Têt. Légumes, viandes, crustacés, poissons préparés de mille et une manières l'accompagnent.
L'autre pilier de la restauration locale, ce sont les fameuses soupes, pho, mélanges savoureux constituant souvent le repas unique d'une population principalement agricole. Elles arrivent sur la table de différentes manières, complètes ou à thème (porc, crevette, seiche...), et leur taille peut varier : une grande serait chez nous un pot-au-feu pour 4 personnes. Elles sont accompagnées sur la table d'une petite assiette avec des piments, d'une autre avec du citron et, parfois, d'une autre encore avec du sel et du poivre.
Le banh mi est le nom vietnamien d'une réplique de notre bonne vieille baguette de pain nationale. Elle est vendue dans toutes les villes, plus longue dans le Sud et dépassant à peine la taille d'un petit pain dans certaines régions du Nord. On déplore malheureusement aujourd'hui l'usage de bromure dans la fabrication de ces petits pains, substance cancérigène.
Le yin et le yang n'existent pas l'un sans l'autre, mais toujours l'un dans l'autre. Toute chose et tout être sont constitués d'une partie yin et d'une partie yang, qui se trouvent normalement en équilibre. Lorsque cet équilibre est rompu, la chose ou l'être est menacé. Au Viêt Nam, l'alimentation est également conçue comme une médication efficace dans le but de remédier au dysfonctionnement provoqué par le déséquilibre du yin et du yang dans le corps humain.
Le bon équilibre du yin et du yang maintient la vie et assure une bonne santé. Pour retrouver cet équilibre, une personne dont la maladie est de caractère yin doit manger des plats ayant tendance à porter le caractère yang. Inversement, une maladie de caractère yang doit être combattue par des plats de caractère yin.
La constipation (une maladie de caractère yang) ne trouve sa guérison que dans les plats de caractère yin (compote liquide de doliques noirs ou verts, une sorte de dessert). Quant à la diarrhée ou aux maux de ventre, de caractère yin, ils sont combattus efficacement avec des plats assaisonnés (gingembre, galanga).
Source : agence Amica Travel (Hanoi) - www.amica-travel.com
Fruit de l'arbre à pain (ka ke) : de 30 à 40 cm de diamètre, il a une peau rugueuse et une couleur d'un beau vert. Sa chair ferme, qui se mange cuite, a un goût de patate douce.
Tamaris (me) : les gousses consommées parfois vertes mais surtout mûres en légumes se servent avec des épices.
Papaye : chez nous un fruit, au Viêt Nam un légume, proche du melon et riche en vitamines. Verte, elle est toujours utilisée comme légume. Le fruit est mûr lorsque la sève perd sa couleur blanche pour devenir transparente.
Germes de soja (dan tan) : on les consomme beaucoup en salade ou cuits, accompagnant viandes ou poissons. Ils peuvent être aussi utilisés dans les soupes (pho) ou les mélanges de légumes (chop suey).
Les marchés locaux regorgent d'un nombre incroyable de fruits et légumes que nos pauvres climats tempérés ne soupçonnent même pas.
Pour des raisons d'hygiène, il est conseillé de toujours éplucher un fruit avant de le manger.
Anacardier (diêu) : fruit juteux, parfumé et légèrement acide. Très apprécié en sirop, liqueur et confitures. Le noyau (cajou) a un goût proche de l'amande ou de l'arachide.
Ananas (zua, ton montant) : originaire d'Amérique latine, son implantation au Viêt Nam est relativement récente. L'ananas est consommé avec une pincée de sel et du piment, qui relèvent son délicieux goût sucré.
Anone (na ou mang câu xiêm) : un fruit délicieusement et délicatement parfumé.
Bananes (chuôi) : le nombre de variétés est contesté du fait des croisements multiples qui se sont produits - banane royale (chuôi ngu), banane occidentale (chuôi tây), banane à pépins (chuôi hôt) de différentes tailles, de différentes couleurs, sucrées, moelleuses et à savourer selon des recettes qui ne sont pas moins nombreuses. Les plus petites se consomment en beignets ou frites. Les bananes plus rouges et plus volumineuses se font cuire, celles qui ont la peau tigrée sont très sucrées.
La partie supérieure du bananier se mange bouillie comme un légume. Le tronc du bananier et la grappe de fleurs sont également consommés en tant que légumes (goûtez à la salade de fleurs de bananiers : nôm chuôi). Le rhizome nourrit d'ordinaire volailles et cochons, mais peut remplacer le riz en cas de disette. La feuille du bananier est utilisée pour envelopper pâtés, hachis et gâteaux de riz gluant.
Carambole (khê) : ce joli mot est un fruit. Les fleurs de l'arbre poussent en grappes de couleur rose ou violet clair. Le fruit, doré, a une forme étoilée caractéristique. Son goût est aigre et acide. On prétend que pour obtenir des caramboles sucrées, il faut enterrer le cadavre d'un chat au pied de l'arbre. Découpée en tranches, la carambole décore souvent les préparations culinaires. Elle est aussi consommée crue, sous forme de salade, dans les soupes de poisson, de crevette, de crabe, de porc (la soupe est très désaltérante par les chaleurs d'été). Séchée et sucrée, elle fait une friandise appréciée des enfants.
La carambole a des vertus curatives, contre les fièvres, mais aussi dans le cas des allergies dont étaient victimes les artisans travaillant la laque.
Durian (durion, sâu riêng, tu rên) : il est considéré comme un mets de luxe. De taille énorme (de 30 à 40 cm de diamètre), sa peau est rugueuse, l'intérieur alvéolé contient un grand nombre de petites boules entourées d'une chair crémeuse, sucrée et suave. La découverte de ce fruit se produit souvent lors d'un voyage en bus où il exhale une odeur forte et entêtante et qui soulève le coeur. La culture du durian n'est possible que dans le sud du pays (en particulier dans le delta du Mékong ainsi que dans les hauts plateaux de la province de Lam Dong) alors que, dans le nord, elle se heurte au froid et à l'humidité de l'hiver. Le fruit possède de grandes qualités nutritives, mais pour apprécier son goût et son parfum très particuliers, il convient d'être initié : " La première fois, le durian repousse ; la seconde, il attire ; et la troisième, c'est un délice. " Sâu riêng signifie " tristesse intime ", en référence à une légende selon laquelle l'arbre est lié au souvenir d'un amour tragique.
Goyave (oi) : petit fruit à peau vert clair dont l'intérieur rose est riche en vitamines ; son goût se rapprocherait d'un cocktail citron-poire-framboise...
Jacquier (mit) : proche du fruit de l'arbre à pain, de grosse taille, long de 30 à 60 cm et de 15 à 40 cm de diamètre, il pousse sur le tronc de l'arbre. On le reconnaît facilement tout le long des routes. Sa peau est recouverte de petites aspérités, vertes ou jaunes. Sa chair pulpeuse et dorée est riche en calcium. Son odeur sucrée est forte. Ses graines cuites à l'eau ou au feu peuvent au besoin remplacer le riz. Les feuilles et les résidus du fruit nourrissent les cochons, alors que le bois de jacquier est utilisé en ébénisterie.
Litchi : surtout cultivé dans le Nord. Le litchi mûrit en mai et juin. Le fruit est riche en jus et en sucre.
Longane (nhan) : de forme ronde, de 2 à 3 cm, sa peau est dure et brune. Il est vendu en grappe comme le litchi. Sa chair translucide est délicieuse.
Mangoustan (mang cut) : en forme de citrouille mais grenat, il se mange en quartiers comme une orange. Sa chair blanche est gélatineuse et sucrée.
Mangue : dans le sud, les mangues sont cueillies et consommées alors qu'elles sont encore vertes (xoai tuong).
Orange, mandarine (cam sanh), clémentine (quât au nord, tac au sud), pamplemousse et citron (chanh) : les pamplemousses, de couleur verte ou jaunâtre, sont énormes. Le cây quât, couvert de clémentines, décore les intérieurs pendant la période du Têt.
Pomme-cannelle (mang can ta) : fruit rond, vert pâle presque jaune. Sa chair blanchâtre aux nombreux pépins a un goût particulier, doux et acidulé à la fois.
Ramboutan (chom chom) : originaire de Malaisie et d'Indonésie, il a été récemment acclimaté au Viêt Nam. Très typique, sa peau est rouge, hérissée de poils longs.
Sapotille (xa bo chu) : de forme oblongue, avec une peau lisse et brune. Sa chair brune, granuleuse et sucrée, a le goût d'une poire blette.
Sentul (sau) : sa chair juteuse et sucrée rappelle la pêche.
Tiges de palmier à sucre (thot not) : on en extrait un jus sucré et délicieux. Les feuilles du palmier sont utilisées pour faire des nattes ou du papier, ses fruits ressemblent à de petites dattes et se vendent en grappe.
Poisson (ca).
Crevettes (tom).
Crabe (cua).
Calmar (muc).
Serpents (con ran).
Grenouilles (con êch).
Escargots (con ôc).
Porc (lon ou heo).
Poulet (ga).
Boeuf (bo).
Chèvre (con de).
Chien (thit cho).
Ca cuông : le bélostome est un bel insecte de la taille d'une cigale, qui est en quelque sorte le caviar vietnamien. Le mâle a en effet la particularité d'être pourvu de vessies contenant une substance aromatique, piquante, parfumée et qui a la limpidité du cristal de roche. Elle est utilisée pour relever les sauces et accompagner certains plats (poisson grillé, galettes de riz...). L'essence est prélevée à l'aide d'une fine aiguille alors que l'insecte est encore vivant. La femelle est également consommée, en particulier pendant le premier mois lunaire, lorsqu'elle porte ses oeufs. Du fait de la généralisation des pesticides, le bélostome est une espèce en voie de raréfaction, ce qui surenchérit encore son prix.
Le nuoc-mâm : le nuoc-mâm est une sauce obtenue par la fermentation de la chair de poisson et se fabrique notamment à Phu Quoc et à Phan Thiet, dans le sud du pays. La sauce de soja est obtenue par la fermentation du haricot de soja. Et aussi, le mam tom, sauce piquante aux crevettes au délicat fumet.
Boissons non alcoolisées.
L'eau du robinet n'est pas potable. L'eau s'achète donc en bouteille, plate (La Vie, Kim Boi... attention aux contrefaçons !) ou gazeuse (Alba...). Certains grands hôtels disposent de filtres et fabriquent leurs glaçons avec de l'eau filtrée. En général, les mesures d'hygiène sont respectées partout ailleurs, mais en ce qui concerne les glaçons la prudence s'impose. Buvez donc du thé (à l'eau bouillie). Le thé vert vietnamien étant riche en vertus de toutes sortes, préférez-le aux thés importés, Lipton et autres : boiriez-vous du vin californien dans le Bordelais ? Faites-vous porter un thermos d'eau bouillie dans votre chambre, car dans certains cas on vous y aura déposé un sachet de thé vert qui vous tiendra lieu de tisane du soir. Avant votre départ, achetez des cachets à mettre dans l'eau... par souci prophylactique, mais sans devenir parano. Certains voyageurs n'ont jamais rien trouvé à reprocher à l'eau du pays. Les Vietnamiens sont également des amateurs de café (en 2012, le pays a dépassé le Brésil comme premier exportateur mondial de café), qu'ils consomment généralement très fort et très sucré.
Bières et spiritueux
On trouve au Viêt Nam des bières locales (La bière de Hanoi : bia Ha Nôi, depuis 1890...), ainsi que des bières étrangères brassées sous licence (certaines marques, même si elles ont été rachetées, ont abreuvé la période française : Bière Larue, BGI des Brasseries générales de l'Indochine...).
Sinon, comme partout en Asie orientale, le cognac (souvent additionné de Coca-Cola) sert à témoigner de son standing social. La vodka permet de se rappeler une époque révolue où l'URSS et le Viêt Nam avaient un destin commun.
La contrebande et la contrefaçon approvisionnent également un fructueux marché de spiritueux. Sinon, l'alcool le plus couramment consommé est l'alcool de riz (ruou com) et tram phân tram, qui signifie " cul sec " !
Vins
Le vignoble vietnamien est encore balbutiant, mais il existe. Les dégustations sont de l'ordre de l'expérimentation.
Les vins français vendus chez les épiciers vietnamiens sont souvent de qualité médiocre. Pour trouver de bons vins, il faut s'adresser à des boutiques spécialisées. Elles se multiplient à Hanoi, tenues par des oenologues distingués.
Le vin de Sapa est en fait une sorte de liqueur de fruits (pommes...).
Avec l'amélioration de leur niveau de vie, les Vietnamiens, en particulier les riches citadins de Hanoi ou de Haiphong, commencent à développer un goût pour les vins étrangers.
Dans les réceptions organisées dans les grands hôtels, le vin a d'ores et déjà remplacé la bière. Si la France jouit naturellement d'une réputation prestigieuse, sur le marché vietnamien comme ailleurs, les vins français se heurtent à la concurrence des vins en provenance d'Europe (Italie, Espagne, Hongrie), mais aussi d'Australie, de Nouvelle-Zélande, des Etats-Unis, du Chili, d'Argentine, d'Afrique du Sud...
Selon les chiffres de l'agence vietnamienne d'information, les vins français occupent aujourd'hui environ 70 % des parts du marché vietnamien.
Le consommateur vietnamien a le plus souvent entre 40 et 50 ans. Si la consommation de vin obéit à un phénomène de mode ou à un snobisme - beaucoup d'achats concernent des bouteilles à bas prix -, certains vrais amateurs n'hésitent cependant pas à dépenser des fortunes pour se payer un grand cru.
Quelques plats sucrés que l'on sert traditionnellement les jours de fête. Ce sont le plus souvent des beignets de fruits, les plus prisés étant ceux qui sont préparés avec le fruit du dragon (than long). Sur les marchés, on trouve des gâteaux de riz gluant ainsi que des fruits ou du gingembre confit.
Les enfants se régalent de pâtisseries au miel et à la noix de coco ainsi que du fameux gâteau de lune d'origine chinoise. Il s'agit d'un sablé farci de diverses pâtes à base de fruits confits. Les paquets verts entourés de feuilles de bananier et fermés par une attache de bambou sont des douceurs à base de riz gluant parfumé de noix de coco, de sucre de palme et d'épices. Ils peuvent être préparés à partir d'autres ingrédients : le manioc sucré ou le riz salé frit, avec de la viande ou du poisson.
Si certaines spécialités vietnamiennes sont d'ores et déjà mondialement connues, la gastronomie se défie de toute standardisation. Dégustées sur place, elles révèlent une subtilité inconnue, " le délicat parfum d'une herbe ou d'une feuille, qui, selon Le Thanh Khoi, constitue peut-être le grand apport du Viêt Nam à la cuisine universelle (cité in Le Chant du riz pilé, NXB Dông Nai, 1998) ". Parmi ces classiques à redécouvrir :
Nems. Ou encore, pâté impérial.
Banh tôm. Beignets de crevettes.
Pho cuôn. Galettes de riz farcies.
Lâu. Pot-au-feu. Boeuf, porc, chèvre, grenouille, fruits de mer, que chacun fait cuire à son goût dans un plat commun approprié, chauffant, à l'aide de charbon placé au centre.
Petit déjeuner, déjeuner, dîner : 3 repas par jour mais à des heures différentes et où le sucré et le salé ne se combinent pas de la même manière qu'en France.
Le petit déjeuner.
Au petit déjeuner, souvent dès l'aube, les Vietnamiens prennent généralement un bol de pho, ou alors du riz gluant (soi), accompagné de sel et de sésame.
Mais on trouve (presque) toujours café, pain (banh mi) et beurre. Du fait de l'amélioration des conditions de conservation (pasteurisation, chaîne du froid...), la consommation des produits laitiers tend à progresser. Les yaourts faits maison sont absolument délicieux.
Le déjeuner.
Le déjeuner se prend vers 11h ou 11h30. Beaucoup de Vietnamiens fréquentent les com bui (mot à mot " manger poussière ", en référence aux temps de pénurie) qui servent une cuisine simple mais la plupart du temps délicieuse. Elle est toujours à un prix modique. Les bia hoi servent également une bonne cuisine à petits prix ; le choix est plus varié et les plats sont accompagnés d'un - plus souvent de plusieurs ! - verre d'une bière douce et fraîche. Ils sont fréquentés par des tablées d'hommes bavards et s'intègrent au spectacle de la rue.
Le dîner.
Le soir, les Vietnamiens préfèrent dîner en famille vers 18h30 (la nuit tombe vite et les journées de travail démarrent à l'aube !). Dans les appartements exigus, la maisonnée se réunit : tous assis sur une natte et piochant avec les baguettes dans le plateau disposé au centre et chargé de plusieurs plats. On finit par le canh, bouillon, et quelques fruits. On boit du thé.
" [... ] Et défilaient alors [... ] les mets variés et bizarres de la cuisine indigène : les potages aux herbes ; les viandes grillées et coupées en petits cubes ; les poissons fumés, ou recroquevillés dans les saumures ; les herbes pilées ; les pointes de bambou ; les oeufs de mille sortes ; les bêtes innommées des bois, accommodées aux sauces les plus épicées ; l'eau-de-vie de riz, et le nuoc-mâm, cet ingrédient bizarre de la saveur la plus extraordinaire, et qu'on extrait du poisson séché au soleil, accompagnaient tous les aliments, ainsi que le riz blanc, fumant, cuit à point, et odorant ce délicat parfum d'amandes sauvages qui n'existe que dans le riz de l'Extrême-Orient. " (A. de Pouvourville, Le Maître des sentences)
De retour à la maison, quelques recettes peuvent prolonger le séjour à Hanoi :
Le pho
Pour 4 personnes. Bouillon : 1 os à moelle (boeuf) • 100 g de crevettes séchées • 200 g de bas morceaux de boeuf • 1 seiche séchée • 50 g de gingembre frais • De l'anis étoilé • 2 ou 3 gros oignons • 9 cuillères à café de nuoc-mâm.
Garniture : 50 g de pâtes de riz blanches (épiceries chinoises) par personne cuites environ 15 minutes dans de l'eau légèrement salée • 300 g de bifteck coupé en fines lamelles • 1 oignon émincé • Feuilles de menthe • Feuilles de coriandre • Poivre • Citron • Nuoc-mâm.
Préparation : confectionnez le bouillon avec les ingrédients mentionnés et en procédant comme pour un pot-au-feu. Préparez les pâtes en les répartissant dans des bols individuels. Placez dessus le bifteck accompagné d'oignon. Arrosez avec le bouillon bouillant de manière à saisir le bifteck. Les bas morceaux cuits dans le bouillon et découpés en lamelles peuvent être ajoutés au bifteck. Accompagnez de menthe, de citron, de germes de soja... selon votre goût. Parfumez avec du citron vert.
Bun Cha [vermicelles de riz au porc grillé]
Cette spécialité de Hanoi a conquis le président Obama lors de sa visite officielle au Viêt Nam en mai 2016.
Pour 4 personnes, compter pour la viande : 300 g de palette hachée • 200 g de poitrine de porc coupée en petites tranches (3 mm d'épaisseur et de 5 cm de largeur) • 2 grosses échalotes finement hachées • 1 gousse d'ail finement hachée. Marinade : 2 cuillérées à soupe de nuoc-mâm • sel • poivre • 1,5 cuillère à soupe de sucre cassonade • 1 cuillérée d'huile végétale (à la sortie du réfrigérateur).
Garniture : 400 g de vermicelles de riz (bun) • persil • basilic • feuilles de romaine et/ou de batavia • feuilles de coriandre.
Sauce : A/ Marinade de légumes : • 2 carottes, pelées et coupées en tranches très fines • 1/2 papaye verte, pelée et coupée en tranches très fines • 3 cuillères à soupe de sucre • 4 cuillères à soupe de vinaigre de riz (ou blanc) • 1/2 cuillère à café de sel. B/ Sauce nuoc-mâm : 3 mesures d'eau bouillante • 1 mesure de nuoc-mâm • 1 mesure rase de sucre • 1 mesure de jus de citron vert • Piment rouge.
Préparation de la viande : (marinade à préparer 1/2 h à l'avance) dans des récipients séparés, faire mariner la poitrine de porc et la viande hachée mélangée aux échalotes et gousses d'ail. Laisser reposer au moins 1/2 heure au réfrigérateur. A la sortie, verser la cuillérée d'huile dans la viande hachée et mélanger. Faire de petites boules et les aplatir légèrement (3,5 cm de diamètre, environ) ; réserver. Faire chauffer une poêle légèrement huilée, dans laquelle on fera cuire et dorer tranches de poitrine et boulettes sur les deux côtés.
Préparation de la sauce : (préparer 1/2 h à l'avance la marinade de légumes) A/ Marinade de légumes : dans un bol, mélanger et dissoudre le sucre dans le vinaigre. Saler. Laisser macérer les petites tranches de carottes et de papaye verte dans la solution. Réserver au frais. B/ Sauce nuoc-mâm : mélanger les ingrédients de la sauce (compter un petit bol par personne) auxquels on ajoutera au moment de servir les tranches de carottes et de papaye marinées ainsi que le piment rouge, si nécessaire.
Préparation des vermicelles. Cuire les vermicelles dans l'eau bouillante selon les indications portées sur le paquet. A l'aide de baguettes, veiller à les retourner pour les empêcher de coller à la casserole. Après cuisson, les passer sous l'eau froide pour les tiédir puis égoutter. Les disposer dans un plat de préparation.
Dégustation : Présenter la viande, les vermicelles et la garniture de salade et d'herbes aromatiques. Chaque convive dispose d'un petit bol de sauce à laquelle ont été ajoutées les tranches de carottes et de papaye. Egalement, un peu de piment rouge, selon les goûts. On déguste en alternant et en trempant dans la sauce vermicelles, salade et boulettes de viande.
Le bun cha (vermicelle au porc grillé). La viande à griller est constituée de 2 types : pour le hachis, le maigre d'épaule ; pour le porc coupé en morceaux, la chair du ventre. Tout l'art de la cuisson consiste à éviter de carboniser la surface, afin que, seulement séchée, elle conserve son arôme et un goût légèrement gras. S'accompagne d'une sauce ni trop salée, ni trop aigre, mélange subtil de saumure de poisson, de sucre, de citron, d'ail, de piment et de poivre.
Le banh cuon (ravioli en rouleau). Spécialité originaire de Thanh Tri, au sud-est de Hanoi, près de la digue du fleuve Rouge. Se prépare avec une galette de riz qui doit ressembler à une feuille de porcelaine. La farce utilise de la viande de porc et des crevettes hachées. Cuisson à la vapeur. S'accompagne d'une sauce de saumure de poisson (nuoc mam), avec du citron, du piment et quelques gouttes d'essence de bélostome (un insecte devenu rare du fait de l'utilisation des pesticides). L'essence de bélostome est aujourd'hui le plus souvent d'origine synthétique.
Le gio lua (hachis de porc cuit à l'eau). La viande de porc fraîche est d'abord longuement pilonnée. Elle est ensuite cuite à la vapeur, enveloppée dans des feuilles fraîches de bananier. Evoque la mortadelle. Très sain du fait du mode de cuisson. Peut se manger seul ou en accompagnement d'autres plats.
Le com vong (riz gluant en granules aplatis du village Vuong). Le village de Vuong est situé à 5 km au nord-est du centre-ville. Le riz gluant de Vong était autrefois particulièrement renommé, mais il est cultivé dans de nombreuses localités. Le riz est récolté à l'automne, torréfié puis décortiqué et vanné. Il est ensuite étalé sur des feuilles de lotus. " L'odeur pénétrante des vieilles feuilles de lotus, imprégnant chaque graine de com, a retenu la chaleur des journées d'été sur le lac ", écrit le poète gastronome Thach Lam.
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