Guide Manchester : Politique et économie

Politique
Structure étatique
Le chef de l'Etat

C'est le monarque du pays, la reine Elizabeth II. Elle ne dispose que de quelques rares prérogatives comme le droit de veto sur les lois du Parlement ou le droit de déclarer la guerre. Mais la pratique a largement réduit les marges de manoeuvre du pouvoir royal. Il réside principalement dans l'autorité morale, la continuité et l'unité du royaume. Sa Majesté est également à la tête du Commonwealth qui regroupe certaines anciennes colonies de l'Empire britannique (Canada, Australie, Inde, Pakistan, etc.). Son influence sur les dominions est cependant très limitée, ces Etats étant souverains et indépendants. Chef de l'Eglise anglicane, elle nomme également les évêques.

Le gouvernement

Au Royaume-Uni, la coutume et les usages règlent le fonctionnement des institutions. Certains Acts of Parliament apportent néanmoins des garanties quant à l'exercice du pouvoir et les droits inhérents aux citoyens  : The Bill of Rights (1689), The Act of Settlement (1701), The Reform Act (1832), The Parliament Act (1911). Mais ces textes n'ont qu'une valeur législative et pourraient parfaitement être modifiés comme une simple loi par le Parlement. Les pouvoirs exécutif et législatif constitués par le gouvernement et le Parlement ne sont pas strictement séparés.

L'exécutif comprend, outre le gouvernement, les grands commis de l'Etat et l'ensemble de l'administration. Le gouvernement, composé du Premier ministre, des membres du cabinet disposant d'un budget et des ministres sans portefeuille, est issu des rangs parlementaires et siège à la Chambre des communes. Le terme de Premier ministre apparaît au XVIIIe siècle pour désigner celui qui coordonne l'action gouvernementale. Ce n'est qu'en 1905 qu'il acquiert son statut actuel de chef de l'exécutif. Il jouit d'une totale liberté pour composer son cabinet et son gouvernement. Les ministres les plus importants s'appellent tous Secretaries of State, à l'exception de ceux qui portent un nom spécifique, comme le Chancellor of the Exchequer (ministre des Finances) ou le Lord Chancellor (ministre de la Justice).

Le Parlement

Il se compose de deux chambres : la Chambre des communes (House of Commons) et la Chambre des Lords (House of Lords).

La Chambre des Lords. Malgré de timides réformes engagées en 1999, la Chambre des Lords relève quelque peu de l'anachronisme. Initialement composée de 1 223 sièges, elle ne compte plus aujourd'hui que 713 membres. 601 pairs sont ainsi nommés à vie par la reine sur proposition du Premier ministre. L'hérédité, autrefois de principe, ne concerne plus que 92 pairs. 26 archevêques et évêques complètent l'effectif sous la dénomination de Lords of Parliament.

La Chambre des communes actuelle comprend 646 députés élus au suffrage universel direct uninominal à un tour. La pratique établit la durée de la législature à 5 ans mais il est courant que le Parlement soit dissous au bout de 4 ans. La législature se subdivise en périodes appelées sessions parlementaires. Une session comprend 160 jours de travail (sitting days) et dure d'octobre à octobre. Le gouvernement est responsable devant elle, le Premier ministre ne conservant sa place que s'il bénéficie de son soutien. La Chambre des communes consacre son temps à trois activités principales : l'élaboration des lois, le contrôle des dépenses budgétaires et le contrôle du travail du gouvernement.

L'évolution politique du système britannique a conduit à l'effacement progressif mais inéluctable de la Chambre des Lords au profit de la Chambre des communes. Le Parlement actuel siège à Westminster dans ce qu'il est convenu d'appeler Houses of Parliament.

Partis

Le système politique anglais est dominé par le bipartisme, qui conduit alternativement au pouvoir les travaillistes et conservateurs, et ce, depuis plus de 150 ans. En 2010, le parti libéral-démocrate a changé la donne en acceptant une coalition avec les Tories de David Cameron pour intégrer le gouvernement. A Liverpool comme à Manchester, le passé ouvrier et portuaire a solidement enraciné le Labour, qui dirige les deux conseils municipaux aujourd'hui.

Le Parti conservateur issu des Tories du XVIIe siècle est assurément libéral. Sa ligne politique réside principalement dans son refus viscéral d'une trop grande intervention de l'Etat, quasiment réduit à ses fonctions régaliennes (justice, armée, police). Les dépenses publiques sont à limiter fortement tandis que le libre-échange et la concurrence doivent seuls réguler le marché. Au plan social, l'individu est placé au centre de la société dirigée par des valeurs morales clairement définies. Aux yeux des conservateurs, l'inégalité que traduit la hiérarchie sociale est non seulement inévitable mais naturelle et bénéfique. Le chemin emprunté par le New Labour a conduit les conservateurs à durcir encore un peu plus leur ligne politique. Celle-ci s'est teintée de nationalisme et d'euroscepticisme. Son chef politique, Theresa May, est l'actuel Premier ministre.

Le Parti travailliste est fondé en 1900 par des syndicats soucieux d'avoir un représentant au sein du jeu politique. Il s'impose rapidement au point de devancer le Parti libéral démocrate et de devenir la deuxième force du pays. Il est membre du Parti socialiste européen (PSE) et de l'Internationale socialiste. Aujourd'hui, la nouvelle génération de travaillistes a rompu avec ses positions purement socialistes, proches de celles des syndicats. Le New Labour, créé par Tony Blair, développe une politique de centre gauche libéral connue sous le nom de Troisième Voie. Elle consiste à développer une politique mêlant socialisme démocratique et libéralisme qui lui aura permis d'accéder au pouvoir en 1997. Aujourd'hui, son leader, Jeremy Corbyn, porte une politique plus ancrée à gauche et visant les jeunes et classes populaires.

Apparu en 1988, le Parti démocrate libéral est né de la fusion de portions dissidentes du Parti travailliste et de l'ancien Parti libéral. Occupant le centre de l'échiquier politique, il se veut favorable à l'intégration européenne et entend développer une politique étrangère apaisée. Grâce à ce positionnement novateur en Grande-Bretagne, il a su gagner la sympathie d'une frange toujours plus importante de la population britannique déçue par les partis traditionnels. Le Parti libéral démocrate s'est imposé dans la vie politique du pays en 2010 en évinçant l'un des deux poids lourds grâce à une coalition avec les conservateurs.

Absent en Angleterre, le parti indépendantiste écossais SNP demeure la troisième force du Parlement, où l'on trouve aussi une élue verte, des élus indépendantistes gallois (Plaid Cymru), ainsi que des élus nord-irlandais, dont les unionistes du DUP, alliés des Conservateurs après les élections de 2017.

Économie
Principales ressources
Manchester

Manchester est considérée comme la deuxième ville en terme de poids économique et d'influence mondiale au Royaume-Uni, après Londres. Son activité est basée sur la finance, l'innovation, l'enseignement supérieur, le shopping, le sport, les médias et la biotechnologie. Elle possède le plus grand aéroport du pays en dehors de la capitale et plusieurs sièges européens de firmes mondiales. On estime que l'agglomération pèse pour 10% dans l'emploi total du pays, et la BBC y a même déplacé une partie de sa production à MediaCityUK, sur les quais de Salford. Son centre-ville est le terrain de grands projets, avec la construction du nouveau quartier NoMa, ou de Spinnigfields dans le passé. En terme de tourisme, c'est la deuxième cité la plus visité d'Angleterre et la troisième du Royaume-Uni, après Edimbourg.

Liverpool

Après plusieurs décennies de déclin, Liverpool est redevenue un centre économique important en Angleterre. Sa croissance entre 1997 et 2012 a été de 4,2%, ce qui en fait l'une des plus rapides du pays. Dans les deux dernières années, 12 000 emplois ont été créés dans le secteur privé, même si l'administration publique, la santé et l'éducation représentent toujours 40% du travail total. Les entreprises de la banque, la finance et l'assurance pèsent de plus en plus, de même que le coeur commercial du centre-ville. Mais le secteur dont le boom est le plus symbolique, c'est sans doute le tourisme, qui regroupe 49 000 postes. Depuis les investissements consentis par l'Etat en 1980, Albert Dock s'est transformé en une vitrine prestigieuse qui attire aussi des bureaux et de nombreux hôtels. Côté portuaire, le site de Seaforth, à l'extrémité nord des docks, est leader en termes d'exportation de conteneurs vers les Etats-Unis et le Canada. Il développe aussi ses échanges commerciaux avec l'Inde, la Chine, l'Australie et l'Amérique du Sud. Les produits importés sont majoritairement du bois et ses dérivés, du métal et des céréales.

Enjeux actuels

Outre poursuivre leur développement économique, l'enjeu pour les deux métropoles sera de réduire les inégalités dans leurs populations. Dans le Greater Mancheter, une personne sur cinq est en situation d'extrême précarité, avec moins de £12 000 de revenus annuels. La pauvreté infantile avoisinerait même 100% dans des quartiers comme Ardwick, Hulme ou Bradford. Liverpool n'échappe pas à la situation. Une famille sur sept a du mal à s'y chauffer et la ville concentre cinq des dix zones les plus défavorisées du pays. Trois autres sont dans l'agglomération mancunéenne, une autre encore est à Blackpool, et la dernière est aussi dans le nord, à Middlesborough. De manière générale, comme le reste du Royaume-Uni, les deux villes auront à trouver leur place dans l'Europe post-Brexit.

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