Guide Syria : Les personnalités célèbres : Syrie

Mustafa Ali

" Je suis né pour être sculpteur ", cette expression résume très bien la volonté de cet artiste natif de Lattaquié. C'est d'ailleurs à sa région natale, riche en rochers sableux qui se prêtaient déjà aux sculptures enfantines, qu'il doit sa passion. Mustafa Ali, artiste au sourire enfantin et à la prunelle malicieuse, explore toutes les possibilités de l'art de la sculpture avec une très large palette d'outils et de matériaux comme l'argile modelé, le fer forgé, le bronze et le bois.

Ses sculptures sont marquées par diverses influences : Giacometti, statuaires phénicienne et étrusque, art palmyrénien...

Une de ses oeuvres, intitulée Ghouta, rend hommage à la Goutha de Damas (nom des vergers qui entourent la capitale) sous la forme d'une femme-arbre dont le bois, matière première, participe au côté sacré de l'arbre et souligne en même temps la fragilité de cet être vivant.

Bassel al-Asad

Aux côtés de son frère Bachar et de son père Hafiz, Bassel occupe la troisième place de la trinité Asad. Représenté le plus souvent avec la barbe et les lunettes de soleil, Bassel fait l'objet d'un culte presque autant nourri que celui dont jouissaient son frère et son défunt père. Les Syriens le perçoivent comme un modèle de loyalisme, lui, le fils dévoué. Pour son père, Bassel était celui qui assurerait la continuité du régime, fidèle aux lignes tracées par 30 ans de règne. Il gravit patiemment les échelons du pouvoir, mais l'accident survenu dans sa voiture de sport un jour de janvier 1994 mit fin brutalement à sa carrière.

Rifaat al-Asad

Paradoxalement, l'opposition la plus virulente à Hafiz al-Asad se manifestait dans sa propre famille en la personne de Rifaat al-Asad. En 1984, alors que le pays traverse une grave crise, consécutive à l'insurrection des Frères musulmans, il tente même de prendre le pouvoir à son frère, alors hospitalisé. Des affrontements menacent entre les Brigades de défense qu'il dirige et une fraction de l'armée au service d'Hafiz. Une petite partie de la " vieille garde " le soutient ainsi que certains éminents hommes d'affaires. Son fils Somar l'assiste via sa chaîne de télévision par satellite Arab News Network. Mais Hafiz ne cédera jamais au chantage de son frère. En février 1998, il est démis de son poste de vice-président de la République, exclu du Baas et définitivement exilé en Europe. L'assaut est donné à sa résidence personnelle et la plupart de ses biens sont confisqués. A la mort de son frère en juin 2002, il annonce son retour en force de son exil, se proclame candidat et dénonce la manière dont son neveu Bachar accède au pouvoir. Ces soudaines préoccupations démocratiques ne font pas illusion. Bachar parvient, dès son élection, à le maintenir loin du pouvoir.

Ghoda Chouah

Championne d'heptathlon, la Syrienne Ghoda Chouah est bien seule au panthéon des sportifs syriens. Elle remporte aux Jeux olympiques d'Atlanta en 1996, la médaille d'or dans sa discipline. Blessée au genou, elle n'a pas couru aux derniers Jeux de Sydney en 2000. Sa compatriote Joe Atiyeh l'avait précédée sur le podium olympique en obtenant une médaille d'argent en lutte, à Los Angeles, en 1984.

Sabah Fakhri

Né en 1933 à Alep dans une famille très religieuse, Sabah Fakhri est sans nul doute l'une des plus grandes voix du monde arabe, appréciée du Proche-Orient jusqu'au Maghreb. Maîtrisant un répertoire très vaste allant des poètes arabes classiques ou contemporains tels que Abou Firas el-Hamdani ibn Zeydoun, c'est dans le style alepin que ce grand ténor excelle. Repris souvent en coeur par son auditoire, son répertoire se compose de pièces savantes et de morceaux populaires, liés les uns aux autres dans l'esprit de la wasla (suite), avec des parties improvisées et mesurées allant du muwachchah au mal (déclamation développée sur un poème) et assorties de compositions (sammaï) et d'improvisations sur des modes taqsim.

Mohammad Ghannoum

L'artiste syrien Mohammad Ghannoum s'illustre dans le monde arabe par sa calligraphie, une discipline peu reconnue en Occident. Il a reçu, pour l'ensemble de son oeuvre, le prix de la calligraphie arabe, décerné à Téhéran.

Ghassan Massoud

Ghassan Massoud est une véritable star du cinéma syrien. Il a joué dans de nombreux films syriens parmi lesquels Memories of the Forthcoming Age de Haytham Hakky ou Unshudet Al-Matar (Le Chant de la pluie), un film romantique situé dans la Syrie rurale des années 1940, réalisé par Basil al-Khatib. A partir de 2005, il joue également dans des superproductions américaines : Kingdom of Heaven de Ridley Scott, La Vallée des loups et même le deuxième volet de Pirates des Caraïbes en 2007.

Carlos Menem

Le parcours de celui qui a présidé l'Argentine de 1989 à 1999 reflète typiquement les mécanismes d'ascension sociale qu'a connus toute une génération d'immigrés, venus d'Europe ou du Proche-Orient à la recherche du " rêve américain ". Son père Saul traverse l'océan en 1912, sa mère le fera quelques années plus tard. Tous deux originaires de Yabroud, au nord de Damas, ils se marient peu avant la naissance de Carlos en 1930.

Nizzar Nayouff

Symbole de la répression du régime envers les journalistes et militants des droits de l'homme, Nizzar Nayouff vit en homme libre depuis mai 2001.

Il est resté 9 ans en prison pour " diffusion de fausses informations " et " appartenance à une organisation illégale ", en l'occurrence, les Comités de défense des droits de l'homme en Syrie. A son arrestation en janvier 1992, il s'occupe de la rédaction du journal mensuel de l'association. On le connaît aussi pour sa défense des droits des Palestiniens et sa collaboration au journal officiel du Front de libération de la Palestine, un mouvement accueilli par Damas.

En prison, il devient presque plus nuisible au régime qu'en liberté. Nizzar Nayouff dénonce les disparitions de prisonniers et les fosses communes dans les geôles d'Hama et de Palmyre, où il est transféré en 1993. En 1997, RSF lui décerne le prix Reporters sans frontières-Fondation de France et l'Unesco lui remet le prix mondial de la liberté de la presse deux ans plus tard.

Il vit aujourd'hui en France et souffre toujours de nombreuses séquelles des tortures subies pendant sa détention.

Julien Jalal Eddine Weiss

Alsacien par son père et Suisse par sa mère, Julien Eddine Weiss, né Bernard Weiss en 1953, est reconnu comme un virtuose du qânoun, la cithare arabe à cordes pincées. En 1986, sa conversion à l'islam modifie son nom, il devient Julien Jalal Eddine Weiss.

Son parcours atypique le tourne vers la musique arabe en 1976, lorsqu'à l'écoute d'un disque du grand maître irakien d'oud Mounir Bachir, il connaît une révélation.

Déjà guitariste, il se met à l'étude assidue de l'instrument et devient le disciple de Mounir Bachir. Il choisit finalement de se consacrer au qânoun. En 1983, Julien Eddine Weiss fonde l'ensemble instrumental Al-Kindî.

Le joueur de ney Zityâd Kâdî Amin, le luthiste Muhammad Quadri Dallal et le percussionniste Adel Shams el-Din deviennent ses compagnons de musique. Ensemble, ils accompagnent les plus grands, Sabri Moudallal, Omar Sarmini ou Cheik Hamza Shakkûr. Julien Jalal Eddine Weiss est élevé au rang d'Officier des arts et des lettres en 2001 (voir la discographie au chapitre " Arts et culture ").

Père Elias Zahlawi

Prêtre grec-catholique syrien de Notre-Dame-de-Damas, il est écrivain, philosophe et oeuvre pour une certaine harmonie dans le monde. Il a écrit plusieurs pièces de théâtre et est à l'origine d'un orchestre interconfessionnel. Très à l'écoute des problèmes en Palestine et au Liban, il n'hésite pas à exprimer ses vues politiques. Récemment, dans les colonnes d'un quotidien français, il se confiait : " Moi, prêtre arabe, je prie nuit et jour pour que le Hezbollah tienne bon. [...] " Le Hezbollah nous a rendu notre dignité. Au moins, maintenant, nous pouvons respirer dignement. "

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