Guide Afghanistan : Survol de l'Afghanistan
D'une superficie de 652 000 km², l'Afghanistan est stratégiquement situé au carrefour de trois régions : le sub-continent indien, à l'est ; l'Asie centrale, au nord ; et le Moyen-Orient, à l'ouest. Situé sur l'ancienne route de la soie, l'Afghanistan est entouré, à l'ouest, de la république islamique d'Iran et du Turkménistan ; au nord, de l'Ouzbékistan, du Tadjikistan et de la Chine ; et, à l'est et au sud, du Pakistan. Un pays enclavé donc, et sans aucun accès à la mer.
L'Afghanistan est un pays de montagnes. Plus des trois quarts du territoire sont constitués de zones montagneuses. Et un quart du territoire national se trouve à plus de 2 500 m d'altitude. Le pays est dominé par le massif de l'Hindu Kush, qui n'est autre que la prolongation de l'Himalaya ; il coupe le pays en deux d'est en ouest. Plus de 100 sommets dépassent les 6 000 mètres. Le plus haut est le Naochak, dans le Pamir, au nord-est, qui culmine à près de 7 500 mètres. Kaboul est située à 1 800 m d'altitude, ce qui en fait l'une des capitales les plus hautes du monde. Un arc montagneux vient des plateaux iraniens et s'étend à travers l'Afghanistan jusqu'aux montagnes du Pamir et la chaîne du Karakoram. Cependant, les terrains sont fragmentés et les tremblements de terre sont fréquents.
Environ 12 % seulement sont des terres arables. Le paysage afghan est dénudé, l'essentiel du territoire s'apparentant à un âpre désert. Moins de 2 % du pays est recouvert de forêts, que l'on trouve principalement dans la province de Paktia (sapins) et celle du Nouristan. La population afghane se chauffant encore majoritairement au bois, la déforestation menace le pays. Les géographes distinguent le lut (steppes arides, impropres à la culture) du dash (steppes, qui verdissent et fleurissent après la fonte des neiges au printemps et où pâturent les troupeaux nomades). Les paysages les plus plats sont situés au sud-ouest du pays, centrés autour du drainage du bassin du Helmand et, au nord du pays, entre les contreforts nord de l'Amou-Daria (fleuve qui marque la frontière avec l'Ouzbékistan et le Tadjikistan). Ces deux régions, le Sud-Ouest en particulier, ont de grandes zones de désert de sable, dont le Dasht-e-Margo (le désert de la mort) et le Régistan (désert de sable) à la frontière avec le Pakistan. Dans le centre du pays, la productivité est faible et les terres sont arides. Ces paysages désolés contrastent fortement avec les plaines fertiles et irriguées qui entourent les montagnes de l'Hindu Kush et les étroits sillons d'irrigation qui bordent les rivières descendant dans les sinueuses vallées montagnardes.
Les rivières se remplissent lors de la fonte des neiges, au printemps, et s'assèchent en plein été. Cela provoque parfois des crues violentes, en cas de réchauffement trop rapide. La fonte des neiges est cependant la seule source d'irrigation dans un pays où il ne pleut pas ou peu. L'Amou-Daria, frontière avec l'Ouzbékistan, donne naissance à de nombreux affluents, dont la rivière Kokcha à Faizabad. L'autre fleuve important de l'Afghanistan est le Helmand, qui traverse une bonne partie du Sud du pays où il irrigue les terres des paysans. La rivière Kaboul est asséchée en été. Elle est la seule à se jeter dans la mer (Aral), les autres rivières s'évaporant dans les déserts.
Le climat de l'Afghanistan est continental et aride. Les hivers sont donc très froids et humides et il peut faire jusqu'à -20 °C. Les étés sont très chauds et secs : il fait jusqu'à 45 °C à Jalalabad et 50 °C dans les déserts du Sud. A part ces forts écarts de température, l'Afghanistan a, comme l'Europe, quatre saisons.
L'hiver s'étend de novembre à mars. Les montagnes sont alors recouvertes de neige. Le Centre et l'Ouest de l'Afghanistan sont paralysés. Dans les steppes du Nord, le vent est glacial, alors qu'à Jalalabad, ancienne capitale d'hiver des rois du début du XXe siècle, il fait très doux. L'hiver 2011-2012 a été particulièrement rude, beaucoup d'Afghans sont morts de froid, notamment des enfants dans les camps de réfugiés de Kaboul. Le printemps débute en mars et se termine en mai. Au printemps, les dernières gelées peuvent affecter les productions de fruits. Les étés, de juin à septembre, sont très chauds et poussiéreux, sauf dans les montagnes. L'Afghanistan souffre de la sécheresse.
Les vents dominants soufflent toute l'année au nord et à l'ouest, mais ils ne sont pas violents. En été, lors des chaudes journées, un vent soulève la poussière. C'est seulement à l'est du pays que l'influence des moussons du continent indien est sensible, entre juillet et septembre. En automne, les températures sont agréables. Avec ses voisins d'Asie centrale et les régions montagneuses d'Iran, l'Afghanistan est une des régions où la pression atmosphérique est la plus faible au monde. A Kaboul, la capitale, située à 1 800 m d'altitude, la pression atmosphérique est d'environ 610 mm.
Les pluies sont irrégulières. Elles varient, au plus bas dans la province de Farah avec 75 mm, au plus haut avec 1 170 mm au sud du Salang. Les régions du Sud reçoivent moins de 300 mm d'eau par an. Le Centre montagneux et le Nord du pays reçoivent entre 300 et 400 mm de pluie par an, mais les sommets les plus hauts sont plus arrosés (Koh-i-Baba, Band-i-Baïan). Les montagnes de l'Hindu Kush, à l'est et au nord-est, reçoivent environ 400 mm de précipitations par an.
Il pleut surtout pendant l'hiver et particulièrement dans la période février-avril. L'Est de l'Afghanistan connaît deux pics de précipitations : janvier-février et juillet-septembre. En altitude, les précipitations prennent la forme de neige, ce qui est gênant pour les flux des rivières. Entre juin et octobre, les précipitations sont rares. Compte tenu de ces conditions climatiques, le facteur majeur qui limite la production agricole est donc le manque d'eau dans les périodes de pousse.
L'agriculture est pratiquée, de 250 m à 3 500 m d'altitude, dans les montagnes du Hazarajat, du Badakhshan, et est généralement concentrée sur les plaines et les vallées irrigables. Les agricultures diffèrent considérablement selon les régions : de Jalalabad, où le climat subtropical fait pousser les citrons et la canne à sucre, à des régions tempérées froides où seuls l'orge et le blé peuvent être cultivés.
L'environnement a été l'une des victimes des années de guerre qui ont frappé l'Afghanistan. Les forêts ont été décimées, les prairies réduites et les terres abîmées par les mines. Les ressources de l'Afghanistan ont été dramatiquement affectées : destruction des infrastructures, mouvements de population, afflux de l'armement. Mais la guerre n'est pas la seule responsable de la détérioration de la nature. C'est aussi une conséquence d'un manque d'aménagement des ressources au niveau central, provincial et même communautaire, lors du conflit. En dépit de ces dévastations, il y a aujourd'hui des possibilités énormes pour la conservation du territoire afghan. Si la paix devient durable et installée, le gouvernement va pouvoir entamer un chantier environnemental.
Un heureux mélange de faune et de flore : des espèces du Nord, comme le loup, aux espèces du Sud, comme le léopard et la gazelle. Dans les montagnes, les léopards des neiges et les moutons Marco Polo. L'Afghanistan est situé au carrefour de climats divers. C'est un chemin de passage pour la migration des oiseaux. Les prairies, les déserts, les vallées et les montagnes, comme l'Hindu Kush et le Pamir, offrent des paysages spectaculaires et font du pays un lieu important de biodiversité. La conservation des ressources naturelles est un point crucial de la reconstruction de l'Afghanistan. Environ 80 % de la population est dépendante de ces ressources. La stabilité à long terme dépendra directement de leur aménagement. Malgré l'isolement des communautés rurales, ces problèmes ne sont pas seulement des contraintes locales. Si les conditions environnementales continuent à se dégrader, les Afghans ne seront plus longtemps capables de trouver un cadre de vie dans ces zones fragiles que sont la steppe, le désert et les montagnes, comme ils l'ont fait pendant des siècles.
A l'origine, le pays devait avoir trois parcs nationaux : Wakhan, Band-e-Amir et Nouristan. Pour le moment, seul celui de Band-e-Amir a avancé. Il y a une volonté de protection du territoire, mais tout le peuple afghan n'en a pas conscience.
Créée en 2005, la New Environmental Protection Agency (NEPA) a été la première entité destinée à protéger le territoire. Le 18 décembre 2005, a été adoptée la première loi dictant des mesures environnementales. Elle donne à l'Afghanistan le pouvoir légal dont il a besoin pour faire appliquer ces mesures, l'Environment Act : la loi clarifie le rôle administratif au niveau national et la coordination avec les autorités des provinces. Elle est l'organe structurant de la politique de conservation des ressources naturelles et de la biodiversité, de l'eau potable, du contrôle de la pollution et de l'éducation environnementale. La loi procure également des outils pour son application.
La NEPA a proposé une législation basée sur des recommandations émises en 2003 par une équipe d'experts du Programme environnemental des Nations unies (UNEP). Les constatations des Nations unies étaient catastrophiques : après 25 années de guerre, le pays est saccagé. La population a souffert du manque d'eau potable et il y a eu beaucoup d'épidémies. Le pays s'est doté d'un ministère de l'Irrigation, des Ressources en eau et de l'Environnement. 80 % de la population travaille et vit en relation avec la terre. Il est cependant difficile de protéger les ressources naturelles d'un pays qui manque d'infrastructures basiques. En 2009, la NEPA a rendu publique la première liste d'espèces protégées, parmi lesquelles le léopard des neiges, le loup ou encore l'ours brun.
Aujourd'hui, de nombreuses espèces d'animaux sont en voie de disparition en Afghanistan et certaines, comme le tigre, ont déjà disparu. Près de 120 espèces de mammifères et 460 espèces d'oiseaux y sont recensées, cinq sortes de grenouilles et de crapauds et une salamandre. Il y a également des serpents et des lézards, des poissons et une centaine d'espèces d'insectes.
Parmi les mammifères, on trouve des hérissons, des musaraignes, des chauves-souris (40 espèces), une seule espèce de singe (le macaque), des chats, des loups, des chacals, des renards, des hyènes, des ours, des moutons, des lapins, des vaches, etc. Beaucoup de ces animaux ne sont visibles que dans des régions reculées. Il y a également de nombreux vautours et éperviers, la plus belle espèce étant l'aigle royal.
Le bélier Marco Polo est une des plus singulières et belles espèces de mouton. Il a un grand corps et des cornes en spirale qui peuvent mesurer jusqu'à 200 cm.
C'est sans doute l'animal le plus connu d'Afghanistan, même s'il n'est pas le plus courant. On ne le trouve que dans le corridor du Wakhan. Son nom lui a été donné par Marco Polo, voyageur et aventurier de la fin du XIIIe siècle, qui a été le premier à le décrire. Les Marco Polo ont été chassés, et le sont probablement encore aujourd'hui, par les Kirghizes, qui en consomment la viande. Cette espèce a diminué par rapport aux années 1970. Sa durée de vie se situe entre cinq et six ans.
Une autre espèce de mouton, beaucoup plus courante, vit également en Afghanistan, très proche de celui que l'on trouve en Europe. En fonction de leur localisation, ces moutons présentent un aspect différent par leur taille, leurs cornes ou encore la couleur de leur pelage. On les voit partout dans le pays, principalement dans le Hazarajat, le long des rivières Kaboul, Helmand, Hari-Rud ou Balkh, et dans les montagnes. Ce mouton-là est beaucoup plus petit que le Marco Polo. Son pelage est dans les tons roux avec des traces blanc crème.
La chèvre est surtout présente dans le Sud et dans les montagnes du Sud-Ouest (Farah, Helmand, Uruzgan, Kandahar, Zabul). Elle aime vivre dans les montagnes, en troupeau. Les mâles dominants ont des cornes.
Les petites gazelles vivent surtout dans les plaines, les steppes et les déserts. Elles ont un pelage roux, avec le ventre et la gorge blancs. En hiver, il fait tellement froid qu'un pelage pousse automatiquement. Cette espèce est en voie d'extinction quasi totale.
Le léopard asiatique ressemble à celui d'Iran ou d'Himalaya. Il est solitaire et nocturne. A cause du froid, ces léopards développent un pelage spécifique en hiver. Ils ne sont pas nombreux en Afghanistan, mais il y en a. On les trouve dans le Pamir et le Wakhan, dans les forêts du Nouristan, de Badakhshan et dans les montagnes qui séparent Hérât de Badghis, la province de Paktia. Le léopard des neiges vit sur les hauteurs et dans un environnement enneigé. Il est gris, avec des nuances jaunes. Il est très long. Il peut vivre jusqu'à 18 ans. Toutefois l'espèce est officiellement considérée en danger : ils sont chassés pour leur peau. Dans Chicken Street, la rue des boutiques, on vend beaucoup de ces peaux de léopard. Déjà dans les années 1970, on estimait entre 50 et 80 le nombre de léopards des neiges tués pour leur peau.
Plusieurs sortes de chats vivent également dans le pays, dont le caracal (chat du désert), le chat léopard, le lynx, le chat sauvage, etc. La ville de Kaboul est pleine de chats et d'ânes.
Les renards roux sont nombreux également, bien que chassés pour leur fourrure.
Le loup gris, de la même espèce que celui d'Amérique du Nord, est aujourd'hui en voie d'extinction. On le trouve surtout dans les montagnes du Centre, et du Panjshir jusqu'à Takhar et du Badakhshan jusqu'au Pamir et au Wakhan. Visibles surtout en hiver, ces loups vivent généralement seuls ou avec une petite famille. Plus rares sont les ours, que l'on peut apercevoir dans le Nouristan et le Badakhshan.
A l'est, l'Afghanistan est couvert de petites forêts de pins. A l'ouest, on trouve beaucoup de pistachiers (dans les provinces de Badghis et de Takhar), des chênes et de genévriers. Cependant, toutes les forêts d'Afghanistan sont menacées par la déforestation. Le désert de Maïmana devient tout vert au printemps.
Le Sud du pays est connu pour ses arbres fruitiers : amandiers, mûriers, pistachiers, noyers et orangers. Des roses et des fleurs d'oranger fleurissent à Jalalabad. La culture du riz et du blé se pratique dans la plupart des provinces. Mais l'essentiel des cultures est consacré au pavot.
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