Guide Cayenne : Survol de la Guyane
L'arrivée en Guyane est un enchantement, une confusion totale, agréable et étrange sensation de plénitude. A l'immensité bleue de l'océan succède l'immensité verte d'une inextricable forêt amazonienne qui semble uniforme, infinie, invincible et impénétrable. Seul un cordon maritime de quelques kilomètres, trouble et chargé d'alluvions, s'interpose entre ces espaces grandioses, symboles de la puissance de la nature. Jusqu'à l'atterrissage, le voyageur ne distinguera qu'une exubérante voûte végétale que seuls quelques fleuves parviennent à déchirer.
Bienvenue en Guyane, royaume de la nature et infime partie de l'Amazonie, le poumon de la Terre !
La Guyane est située entre le 2e et le 5e degré de latitude nord, au nord-est de l'Amérique du Sud, à environ 7 100 km de la métropole. Couvrant presque 90 000 km², la Guyane, qui représente 1/6e de la métropole, constitue de loin le plus grand département français. Au nord-ouest, le Maroni définit la frontière naturelle avec le Suriname, et l'Oyapock, celle avec le Brésil au sud-est. Au sud, la limite, peu précise, est déterminée par les légendaires monts Tumuc-Humac. L'avantage majeur de la Guyane tient à sa position géographique continentale. En effet, contrairement à ce qui se passe aux Antilles ou dans les autres territoires insulaires de l'outre-mer, il n'y a ici jamais de cyclone.
Terres hautes : C'est le domaine de la forêt équatoriale, qui couvre 94 % du territoire. Le sol, latéritique, est pauvre et peu propice à l'agriculture. Pour résoudre partiellement ce problème, les exploitants enrichissent la terre en y faisant brûler certains végétaux. Les résidus de la combustion permettent ainsi d'effectuer une récolte. Les petites parcelles cultivées suivant ce système sont appelées " abattis ".
Terres basses : Elles représentent la frange littorale, soit environ 6 % du territoire. Suivant l'altitude, on y rencontre des marécages, des savanes ou des massifs forestiers. Le terme de montagne est la plupart du temps exagéré car seules quelques collines se détachent du paysage.
La mangrove : La Guyane subit les effets d'un puissant courant marin qui porte d'ailleurs son nom. Les fleuves déposent une quantité colossale d'alluvions à leur embouchure. Il en résulte que l'océan est trouble sur plusieurs kilomètres depuis la côte. Cette spécificité naturelle empêche le développement de l'activité balnéaire alors qu'il est parfaitement possible de goûter aux joies de la baignade en Guyane. En effet, même si l'eau ne possède pas l'aspect " paradis bleu turquoise " que l'on rencontre dans d'autres départements d'outre-mer, on n'y déplore que peu de traces de pollution. Lorsque l'envasement du littoral est plus important, les palétuviers se développent rapidement, donnant naissance à la mangrove qui s'étend parfois sur plusieurs kilomètres de largeur, et qui prend de plus en plus d'ampleur. La plage de Cayenne est désormais une grande mangrove.
Le réseau hydrographique en Guyane est à la fois très riche et très particulier. Parfois zones de loisirs, parfois uniques voies de communication ou sites pour aventuriers, les fleuves font partie intégrante de la vie. Cela est surtout vrai pour les populations de l'intérieur qui vivent sur le Maroni ou sur l'Oyapock. L'activité touristique liée au fleuve est multiple. Certaines rivières, appelées " criques ", sont les lieux de prédilection pour le tourisme de fin de semaine. Un loisir très prisé consiste à remonter ou descendre un cours d'eau en canot pour passer la nuit dans un endroit isolé. Vous apercevrez souvent le long des rives de petites structures d'hébergement en bois, appelées " carbets ".
Les fleuves étant quelquefois les seuls moyens d'accéder à certaines communes, les canots (sortes de pirogues) sont les mieux adaptés pour naviguer sur les fleuves, ponctués de nombreux rapides, appelés " sauts ", qui sont parfois très actifs en amont, surtout pendant la saison sèche. Des dizaines de fleuves, rivières et criques sillonnent ce territoire amazonien. Du nord-ouest au sud-est, on découvre les cours d'eau suivants :
Le Maroni : C'est le fleuve roi de la Guyane, qui marque la frontière guyano-surinamienne. A la fois le plus long et le plus habité, il offre sur les 520 km de son cours de superbes paysages et permet de rencontrer les habitants de cette partie du territoire (majoritairement des Bushinengé et des Amérindiens).
L'Iracoubo : Moins important que les autres, il n'a pas encore acquis ses lettres de noblesse. Pourtant, c'est un petit fleuve tranquille serpentant à travers la forêt. On peut y pêcher des poissons tels que le piranha noir, partir en expédition aux sources et descendre à la pagaie.
Le Sinnamary : Il offre quelques sites splendides où il fait bon séjourner, tels que le saut Takari-Tanté, à 3 heures 30 de canot, le saut Lucifer, à 2 heures 30, et, enfin, la nouvelle gare Tigre, à 1 heure 30 de canot. Le départ se fait au dégrad Petit-Saut (barrage de Petit-Saut). Son estuaire, comme celui de l'Iracoubo, est un lieu privilégié pour observer, à l'aube ou au crépuscule, le vol des ibis rouges.
L'Approuague : Tantôt sauvage, tantôt apprivoisé, ce fleuve a ses inconditionnels. Fortement marqué par la ruée vers l'or au siècle dernier, le principal village de l'Approuague est Régina. En aval demeurent les vestiges de l'ancien site de Guisanbourg, perdu au coeur de la végétation équatoriale. Il reste encore la sucrerie abandonnée avec ses polders et ses anciennes machines à vapeur. Plus en amont, le fleuve recèle quelques-uns des plus beaux sites tels que saut Athanase, saut Mathias, le saut Grand-Machicou et enfin le Grand-Canori, qui constituent des lieux de séjour privilégiés.
La Mana : C'est le plus sauvage des fleuves guyanais, avec ses 99 sauts répartis sur les 430 km de son tracé. Hélas, aujourd'hui comme autrefois, il est à nouveau considéré comme l'une des principales zones d'orpaillage. Le fleuve, aujourd'hui habité par les clandestins, est fortement pollué. Il est possible d'y rejoindre Saül, le coeur de la Guyane, après une véritable expédition, mais pour le moment la zone est incertaine, et il est fortement conseillé de se renseigner auprès des professionnels avant de s'y rendre. Certains s'y sont aventurés en quad.
Le Kourou : Son estuaire constitue le port de la ville spatiale. De par l'activité importante liée directement ou indirectement au domaine spatial, on trouve sur le Kourou de nombreux carbets d'entreprise et carbets privés.
La rivière de Cayenne : A quelques kilomètres de l'océan, plusieurs grands cours d'eau se retrouvent pour former un gigantesque estuaire. Large de plus de 2 km, la rivière de Cayenne abrite le port de pêche du Larivot et constitue la limite ouest de l'île de Cayenne. Depuis 1977, un impressionnant ouvrage d'art a remplacé le bac qui permettait autrefois de franchir l'estuaire.
Le Mahury : Il constitue la limite est de l'île de Cayenne et abrite le port de commerce de Dégrad-des-Cannes. Pour permettre l'accostage des navires marchands en provenance de la métropole, un étroit chenal est continuellement dragué. On y trouve depuis quelques années une marina (pour plus d'informations à ce sujet, adressez-vous à la chambre de commerce et de l'industrie de la Guyane). L'embouchure est un site d'observation des ibis rouges.
L'Oyapock : Formant la frontière avec le Brésil et zone d'échanges culturels et économiques par excellence, ce fleuve est peuplé de garimpeiros, des chercheurs d'or brésiliens vivant sur des barges, et de populations amérindiennes, essentiellement des Wayapi et des Emerillon. En amont, le village de Camopi marque la limite d'un territoire d'accès réglementé qui forme une sorte de sanctuaire amérindien.
Bien que la Guyane fut autrefois la terre de nombreuses épidémies, et ainsi qualifiée d' " enfer vert ", son atmosphère n'est pas tant ravageuse. Son climat est de type équatorial. Il fait, certes, chaud et humide tout au long de l'année (26 °C à 30 °C), mais les saisons transforment le département et chacune a son charme. Subissant la ZIC (zone intertropicale de convergence), les vents soufflent régulièrement sur le littoral guyannais.
D'avril à début juillet : saison des pluies à éviter. C'est la période la moins recommandée pour se rendre en Guyane car les routes deviennent impraticables (nids de poule, inondations). Les longues heures de pluie ne permettent ni de sortie en pirogue, ni de balade en forêt et, souvent, le mois de juin, le plus pluvieux, est l'occasion des fermetures annuelles des commerces.
De la mi-juillet à début novembre : saison sèche idéale pour voyager. C'est à ce moment-là que la Guyane est la plus belle : ciel bleu, forêt verte et fleuves gorgés d'eau.
Les pistes sont praticables. C'est l'occasion idéale pour pénétrer au coeur de la Guyane en pirogue ou à pied. Il fait chaud (30 °C) et l'humidité ambiante chute. Toutefois, à la fin de la saison sèche, les fleuves peuvent, parfois, ne plus être remontés entièrement car les pirogues ne circulent plus du fait du niveau de l'eau qui baisse.
De la mi-novembre à février : petite saison des pluies agréable. Les pluies reviennent et le niveau des fleuves remonte. Le département est agréable en plein hiver métropolitain, il faut alors prévoir de quoi se protéger un peu de la pluie et privilégier le littoral et l'ouest de la Guyane car il y pleut toujours un peu moins.
Le petit été de mars : une brèche. Le petit été de mars est une vraie brèche dans la saison humide. Avant mars, il pleut un peu, après il pleut beaucoup, même si parfois le climat ne suit plus le calendrier. C'est un pari risqué que de ne pas compter sur la pluie à ce moment-là. Mais dans l'ensemble, mars est un mois agréable pour voyager.
Même si les températures sont relativement constantes tout au long de l'année, la différence entre celles de la journée et celles de la nuit, en forêt, peut surprendre. Les variations sont de l'ordre de dix degrés, c'est pourquoi il faut bien se couvrir la nuit, lorsque l'on dort en hamac (sac de couchage, couverture).
Devant un environnement aussi vaste qu'inextricable, on pouvait penser, quelle que soit l'étendue des conséquences de la chasse, que la nature finirait par reprendre ses droits et que les espèces parviendraient à survivre. C'est probablement le raisonnement que doivent tenir ceux qui violent impunément les règles fondamentales de la nature et arborent orgueilleusement leurs captures. Malgré sa puissance apparente, la forêt amazonienne est un bien piètre havre de paix pour certains animaux. Quelques massacres causés par des individus isolés et peu scrupuleux ont suffi pour que nombre d'espèces soient en voie de disparition. Pourtant, une législation et des moyens plus importants ont été mis en oeuvre, depuis 1986, pour accentuer les contrôles. Depuis toujours, les peuples de Guyane, qui vivent en harmonie avec la nature, savent à quel point il est fondamental de respecter les cycles de reproduction. Leurs méthodes de chasse ont certes évolué, et même si parfois la technique reste ancestrale, le but est toujours le même : chasser pour la subsistance de sa famille. Il y a matière à un travail de sensibilisation à réaliser à l'intention des visiteurs, mais aussi des autochtones.
Lorsqu'on évoque l'écologie, le visiteur associe à ce terme l'écotourisme. Il s'agit d'une vraie démarche engagée par des professionnels du tourisme signataires d'une charte et labellisée " Etape Panda ". La nature fait partie des principales raisons qui poussent le visiteur à venir en Guyane. Guides et agences de voyages en étant conscients, ils respectent l'environnement et font passer des messages de sensibilisation auprès de leurs clients.
La Guyane n'a pas encore atteint le niveau de ses voisins (Venezuela, Costa Rica...) en matière d'écotourisme, mais la volonté y est, même si les actions tardent à se dessiner. Quoi qu'il en soit, résidents ou non, respectons l'environnement guyanais !
On entend par écotourisme un tourisme planifié et réalisé de façon à soutenir un développement économique régional durable dans le respect de la faune, de la flore et des cultures traditionnelles. Ce tourisme représente un support pour la conservation des écosystèmes visités et de l'authenticité des traditions locales. Il intègre la notion de patrimoine naturel et culturel et s'inscrit dans la gestion durable et la valorisation de celui-ci.
L'introduction des touristes dans les zones naturelles ou ayant un caractère environnemental exceptionnel doit se faire par petites unités afin de limiter les perturbations.
La pêche en rivière et en mer est possible, mais aucune forme de chasse (sauf photographique) ne sera entreprise dans un but sportif ou de collection. De même, la collecte d'insectes et la chasse aux papillons ne seront autorisées qu'après accord des gardes au cas par cas.
Toutes les ordures non biodégradables accumulées seront rapportées dans les agglomérations et, dans la mesure du possible, déposées dans une décharge contrôlée.
Le dérangement des animaux rencontrés ou recherchés devra être évité afin de ne pas les éloigner de leur territoire ou de mettre en danger leur reproduction.
Les touristes auront à leur disposition - en plus des informations données par leur guide - une documentation sur les espèces remarquables qu'ils sont susceptibles de rencontrer. La prestation se fera dans un esprit de découverte des espèces, dans le respect de celles-ci et des écosystèmes qu'elles habitent.
L'ouverture de nouvelles pistes ou voies navigables pour pénétrer plus en profondeur dans des milieux fermés et inhabités par l'homme se fera en concertation avec les prescripteurs, après proposition motivée des signataires de la charte.
Les sites archéologiques seront respectés. Aucun objet appartenant au patrimoine historique guyanais ne sera collecté et emporté par les touristes.
Aucune terre communautaire des populations locales ne sera privatisée pour le fonctionnement (hébergement, restauration...) de cet écotourisme, sauf autorisation expresse délivrée par les communautés concernées.
Ces dernières années la Guyane s'est engagée dans une démarche de labellisation. La Compagnie des Guides a notamment créée les métiers du guidage en milieu amazonien. Qualification reconnue, elle apporte la garantie que chaque guide certifié dispose des outils nécessaires à la transmission des savoirs et à la sécurité des personnes.
Avec la collaboration de l'association Kwata, de la Maison de la randonnée et de l'hébergement rural et du parc amazonien de Guyane.
En partant à la découverte de la Guyane, vous allez traverser tout au long de votre séjour des sites et des milieux plutôt inhabituels, d'une richesse exceptionnelle, où la faune et la flore sont omniprésentes. Afin de vous préparer à ce voyage dépaysant, nous vous proposons quelques conseils pour participer à la préservation de ces milieux qui bénéficient d'un équilibre naturel mais fragile.
Quelques informations
La Guyane est recouverte à 90 % par la forêt tropicale humide primaire encore peu perturbée par l'homme. Cette forêt fait partie du plus grand bloc forestier tropical de la planète encore relativement intact. La bande littorale, où est regroupée la plus grande partie de la population, présente également des milieux remarquables comme les plages, les mangroves, les savanes et les marais. Vous pourrez y contempler quelques espèces emblématiques comme les tortues marines, les ibis rouges et de nombreux oiseaux migrateurs, les caïmans... Sachez qu'ont été recensées en Guyane près de 200 espèces de mammifères dont 110 chauves-souris et une centaine d'amphibiens, 95 serpents, 430 poissons d'eau douce et saumâtre, 730 oiseaux et 5 500 plantes vasculaires dont plus de 3 000 arbres.
Oubliez les clichés
La Guyane souffre toujours d'une mauvaise réputation liée à la prétendue hostilité de la forêt et de ses espèces animales : mygales, moustiques, serpents, jaguars... S'il est vrai que les moustiques peuvent occasionner quelques désagréments dans certaines zones, vous serez agréablement surpris par la tranquillité dont vous jouirez à l'intérieur de la forêt. Sachez que les mygales vivent le plus souvent dans des terriers, que les rencontres avec les serpents sont rares et que surtout moins de 10 % des espèces rencontrées peuvent représenter un danger. Enfin, aucun animal n'attaque l'homme s'il n'est pas provoqué. Les principaux dangers sont la chute des arbres et les possibilités de se perdre si vous vous aventurez seul sur un layon. Aussi, si vous partez sur un site avec un groupe, évitez de vous éloigner seul du carbet.
Préservez et respectez la richesse de la nature
Evitez de faire du bruit si vous voulez observer des animaux. Ne tuez pas les espèces vous paraissant hostiles car très peu représentent un danger potentiel. N'abusez pas de la consommation de gibier dans les restaurants car vous favoriseriez une chasse commerciale souvent irrespectueuse et cause du déclin de certaines espèces. Ne contribuez pas à l'appauvrissement de la faune en rapportant des espèces naturalisées (papillons, mygales et insectes...).
Respectez les populations et leurs cultures traditionnelles
Restez discret en toutes circonstances, notamment lors de fêtes traditionnelles. Certaines populations n'aimant pas être prises en photo, demandez leur autorisation. Certains habitants dépendent de la faune pour s'alimenter. Si vous n'êtes pas chasseur ou pêcheur, ne le devenez pas. Si vous l'êtes, observez un comportement respectueux.
Ne laissez pas de traces de votre passage
Après un séjour en forêt, remportez systématiquement vos déchets, en particulier tout ce qui n'est pas biodégradable. Ne les abandonnez pas sur place car ils peuvent ne pas être enlevés régulièrement. Utilisez les poubelles lors de votre séjour et privilégiez l'achat de produits générant le moins de déchets.
" Le premier devoir du randonneur est de respecter ce milieu naturel et ses habitants : ne prenez que des photos, ne laissez que l'empreinte de vos chaussures, ne tuez que le temps ! "
Respectez la législation
Un certain nombre d'espèces sont intégralement protégées. N'achetez pas de produits provenant de ces espèces (écailles de tortue, plumes, peaux, dents de félin...). Ne rapportez pas d'animaux vivants ou naturalisés, vous pourriez être verbalisés.
La randonnée est elle aussi reglementée dans certaines parties du territoires, et certaines nécessitent une autorisation préfectorale (parcs naturels, sud de la Guyane, CSG). Renseignez-vous afin de respecter la réglementation.
Où trouver les informations ?
Vaste étendue de forêts et de rivières, la Guyane est l'un des territoires français les mieux protégés. Un parc national couvrant une grande partie du sud, un parc régional morcelé sur le territoire, et plusieurs réserves naturelles se partagent cette responsabilité.
Le parc amazonien. Créé en 2007, le parc national de Guyane appelé parc amazonien est la plus vaste région protégée de l'Union européenne. Son rôle est de protéger la nature et mettre en oeuvre un développement durable sur un vaste espace qui représente, à peu de choses près, la moitié sud de la Guyane.
Informations sur www.parc-guyane.gf
Le parc naturel régional. Les discussions menées en 2001 entre les responsables de l'Association pour l'étude et la création du parc naturel régional de la Guyane (AECPNRG) et les élus ont été concluantes. Quatre communes en bénéficient : Mana, Awala-Yalimapo, Régina-Kaw et Roura. Ce parc, qui a pour objectif la mise en valeur du patrimoine naturel, culturel et ethnologique des régions concernées, n'est pas soumis à de véritables réglementations-interdictions (autres que celles qui existent déjà dans le département), mais a toutefois une obligation de résultat sur une période bien déterminée. Le parc naturel régional de Guyane (PNRG) fonde son développement sur un territoire rural de qualité, habité, fragile, protégé et mis en valeur par un classement. Il doit permettre de protéger et faire vivre le patrimoine naturel, culturel et humain de son territoire. Ce parc naturel régional dispose de plusieurs atouts : un patrimoine naturel (forêt), culturel et ethnologique.
Informations sur pnrguyane.free.fr
De nombreuses associations de protection de la nature et de l'environnement oeuvrent, malgré les difficultés, pour préserver des espaces écologiques exceptionnels. Il existe également des réserves naturelles, dont le but est le recensement, la connaissance et la protection d'espèces animales et végétales, plus ou moins menacées. La Guyane détient les trois plus grandes réserves naturelles nationales de France : les Nouragues, les marais de Kaw-Roura et la Trinité.
Amana. Cette réserve naturelle couvre une grande partie du territoire de l'Ouest (du Maroni à l'Organabo) : la Maison de la réserve, située à Awala-Yalimapo, donne toutes les informations sur la ponte des tortues luth, vertes et olivâtres.
Grand-Connétable. Située à l'embouchure de l'Approuague, elle abrite une grande diversité d'oiseaux marins. Exclusivement destinée à la recherche, son accès est interdit.
Kaw-Roura. La réserve naturelle de Kaw-Roura couvre la quasi-totalité du territoire de l'Est. Le milieu est très riche : marais, montagne, forêt.
Cela explique la présence d'espèces animales et végétales très particulières : caïmans noirs, rouges et à lunettes par exemple. Les marais de Kaw se visitent en partie et permettent une découverte originale.
Les Nouragues. Située sur les rives de l'Approuague, la réserve naturelle des Nouragues est la plus grande de France (100 000 hectares de forêt), exclusivement tournée vers la recherche.
Trinité. La réserve naturelle de la Trinité est interdite d'accès.
Volontaire-Trésor. Située sur la route de Kaw, cette réserve naturelle est gérée par des Hollandais. Un sentier botanique a été aménagé afin de permettre la découverte du milieu.
Mont Grand-Matoury. Elle s'étend jusqu'à la rivière de Cayenne et protège le dernier secteur de forêt primaire de l'île de Cayenne.
Créé en 2007, le Parc amazonien de Guyane est le plus vaste Parc national de France et de l'Union européenne avec une superficie de 3,4 millions d'hectares au sud de la Guyane, il couvre 40 % de la Guyane française. Situé au sud-est du plateau des Guyanes et frontalier du Parque Nacional Montanhas do Tumucumaque au Brésil (3,9 millions d'hectares - Etat de l'Amapa), il contribue aussi à former l'un des plus grands espaces protégés au monde. A ses paysages d'une grande originalité, s'ajoute une palette de milieux rares : inselbergs (imposant massif rocheux) et monts forestiers dont les hauteurs dépassent 800 mètres d'altitude.
Le Parc national abrite une des zones les plus riches de la planète en termes de biodiversité ainsi qu'une diversité et une originalité culturelle qui positionnent ces territoires d'Amazonie comme des espaces de découverte d'exception. Le coeur du parc national, zone de forte protection, s'étend sur 2 millions d'hectares. La zone de libre adhésion, un espace de 1,4 millions d'hectares comprend les bassins de vie autour de ses frontières naturelles que sont les fleuves Oyapock à l'est et Maroni à l'ouest. Près de 10 000 habitants sont recensés sur les territoires concernés par le Parc national, c'est le lieu de vie des amérindiens (Wayana, Wayãpi, Teko-Emerillons) des noirs marrons (Aluku-Bonis), des Créoles et de diverses minorités.
Les missions du Parc amazonien de Guyane : préserver le patrimoine naturel, valoriser les cultures traditionnelles et accompagner les projets de développement local durable en concertation avec les communautés d'habitants. L'Etablissement public du Parc amazonien de Guyane soutien l'émergence d'une filière d'éco-tourisme à travers des actions de formation, de communication, d'aménagement et d'équipement avec un accompagnement technique et financier des porteurs de projets.
La Guyane héberge des mammifères qui semblent venus tout droit de la préhistoire sans avoir subis de mutations majeures. C'est le cas notamment des tatous ainsi que des marsupiaux. Si les premiers sont traqués pour leur chair, les seconds sont particulièrement recherchés par les contrebandiers qui répondent ainsi à la demande de certaines réserves zoologiques européennes. Les grands félins comme le puma, l'ocelot et le jaguar sont les espèces les plus menacées en raison de la beauté de leur fourrure. Le spectacle du déplacement lent et gracieux du mouton paresseux est l'un des plus émouvants auxquels on puisse assister en Guyane. Peu sauvages, ces animaux s'apprivoisent apparemment facilement mais très peu survivent en captivité. De la même façon, l'observation du tamanoir, dit grand fourmilier, car il apprécie les fourmis, est tout à fait unique, mais il faut que le visiteur fasse preuve d'une grande patience et prenne d'infinies précautions pour avoir la chance de l'approcher dans son milieu naturel. C'est probablement cet instinct sauvage qui a permis à l'espèce de ne pas avoir disparu complètement à ce jour.
La Guyane abrite également diverses espèces de gibiers. On peut citer notamment le tapir (maïpouri), qui est le plus gros mammifère terrestre d'Amérique du Sud. Il peut mesurer 2 m de longueur pour une hauteur au garrot de 1,20 m. Son poids atteint parfois 250 kg. La femelle met au monde un seul petit tous les 18 mois.
Le cabiaï (Hydrochaeris hydrochaeris) est quant à lui le plus gros rongeur du globe. Ce cochon d'eau (en créole) peut atteindre 1,20 m pour un poids de 60 kg. Lorsqu'il nage, on le distingue de la loutre à son museau carré. Les gibiers sont très appréciés dans la gastronomie guyanaise, surtout le pécari à collier, dit pakira, et le pécari à lèvres blanches, dit cochon bois, sorte de sanglier.
Oiseaux : La Guyane possède une réserve ornithologique riche d'environ 700 espèces, dont 10 % sont migratrices. Une fois encore, la chasse incontrôlée est responsable de la raréfaction de certaines d'entre elles. L'exemple le plus significatif nous est donné par l'ibis rouge (Eudocimus ruber) dont la population a été divisée par dix en moins de quinze années. L'observation de l'avifaune guyanaise peut se faire tout à la fois dans la mangrove, dans les marais ou en forêt. Ces derniers sont en effet les lieux privilégiés de reproduction de nombreuses espèces : la buse à tête blanche (Busarellus nigricollis), le milan des marais (Rostrhamus sociabilis), le balbuzard pêcheur, le caracara à tête jaune (Milvago chimachima), le jacamar vert (Galbula galbula), les trois espèces de martins-pêcheurs, le géocoucou (Tapera naevia), l'ani, le jacana noir, le petit héron vert, l'anhinga (oiseau-serpent), l'ibis rouge ou vert, le canard musqué (Cairina moschata)... Lors de balades en forêt, vous entendrez souvent le païpayo, ou oiseau sentinelle, au chant si particulier.
En fin de matinée, les rapaces profitent des vents ascendants pour survoler leur territoire : le vautour pape, l'aigle harpie, le milan à queue fourchue (Elanoides forficatus) et les aras, qui tirent leur nom de leur cri rauque et grinçant, vous feront découvrir leurs couleurs vives. Si vous croisez un oiseau avec une huppe échevelée sur la tête, ressemblant légèrement à un dindon, il s'agit de l'hoatzin huppé (Opisthocomus hoazin), appelé sassa en créole. Mais l'incontournable reste tout de même le toucan ou gros-bec, aux cris discordants ; c'est l'oiseau emblématique de la Guyane. Bon nombre d'espèces d'oiseaux sont désormais protégées par une réglementation.
Reptiles : Leur puissance et leur beauté provoqueront chez certains l'admiration et l'étonnement, chez d'autres la peur ou même la répulsion. Rendus responsables de tous les crimes par les voyageurs d'antan, les reptiles restent les symboles du danger. Celui qui occupe une place importante dans les croyances guyanaises est l'anaconda (Eunectes murinus).
C'est le plus gros serpent du monde, il peut mesurer jusqu'à 9 m et peser 200 kg. Non venimeux, ce serpent constricteur se rencontre dans les marécages et les savanes inondées. Mais n'imaginez pas que vous croiserez des serpents tous les jours et tous les 10 m. Certes, la diversité est considérable (95 espèces), mais la densité est faible. Une rencontre avec des serpents serait une réelle malchance, et l'on recense très peu de cas de morsures. Parmi les espèces venimeuses, les plus connues sont le grage grands carreaux (Lachesis mutus), le grage petits carreaux (Bothrops brazili et B. Atrox), le crotale des savanes (Crotalus durissus) et le vrai corail (Micrurus). Mais pas d'affolement ! Lors de balades en forêt, il faut simplement être vigilant. La Guyane possède également les grenouilles les plus colorées du monde, les dendrobates. Leurs couleurs informent les prédateurs sur le danger qu'il y aurait à les manger. La substance vénéneuse sécrétée par leur peau est à l'origine de certains médicaments. Parmi les reptiles, citons les magnifiques tortues : la tortue matamata (Chelus fimbriatus) que l'on trouve surtout dans les marais de Kaw, la tortue caretta, visible facilement aux îles du Salut, par exemple, et surtout la tortue luth qui suscite l'enthousiasme du visiteur. Le spectacle de ces monstres marins (pesant de 400 à 700 kg pour 1,80 m de longueur), venant déposer leurs oeufs sur les plages après un effort titanesque, force l'admiration et l'émotion. Le lieu de prédilection pour l'observation de la ponte est la plage des Hattes (commune d'Awala-Yalimapo), située au nord-ouest de la Guyane, près de Mana, et également le long des plages de Montjoly. Depuis plusieurs années, pour protéger les tortues, et surtout pour étudier le comportement de cette espèce, le WWF y a installé un centre d'étude et de protection des tortues marines. La présence de ces scientifiques permet à la fois de satisfaire la curiosité des visiteurs et de protéger la reproduction des tortues dans ce lieu quasi unique au monde. De la même façon, l'observation des crocodiliens dans leur milieu naturel excite la curiosité. Sur les quatre espèces de caïmans présentes en Guyane, c'est le caïman noir (Melanosuchus niger) qui présente le plus d'intérêt. Cette espèce a presque disparu, et la région des marais de Kaw reste l'un de ses derniers refuges. Il s'agit d'une espèce protégée. Sa chair est très appréciée dans la gastronomie guyanaise. Par conséquent, bien qu'étant protégée, cette espèce fait l'objet d'une traque incessante par les braconniers. Le spectacle le plus intéressant offert par ces crocodiliens a lieu la nuit, lorsqu'on peut discerner la lueur rouge de leurs yeux émergeant à peine de l'eau, signe de leur présence. La plupart des agences réceptives de Cayenne proposent cette excursion, qui est l'une des plus classiques du département.
Poissons : La Guyane comblera de bonheur tous les amateurs de loisirs halieutiques. Que ce soit en mer, dans les rivières ou les estuaires, la faune aquatique est aussi riche que variée. En parcourant la Guyane, vous remarquerez sans doute la présence de nombreux pêcheurs sur les ponts du littoral. En effet, les estuaires, avec leurs eaux saumâtres, abritent une quantité colossale de poissons limons, particulièrement goûteux. Machoirans, acoupas ou cocos, après avoir fait l'objet d'une préparation particulière, feront le plaisir des gastronomes. L'océan recèle également un nombre important d'espèces dont certaines peuvent être énormes. Dans la zone des îles du Salut, on rencontre par exemple de très gros mérous, tarpons (palika en créole) et même des requins qui font de cette région un paradis de la pêche sportive. Plus fréquemment, vous aurez l'occasion de voir directement sur la plage des pêcheurs attraper de magnifiques raies. Enfin, on trouve en Guyane, plus particulièrement dans les marais côtiers, un poisson tout à fait surprenant : l'atipa. Ce poisson à l'allure étrange, recouvert de deux rangées de plaques osseuses de chaque côté du corps, peut atteindre 19 cm et ressemble à un rescapé de la préhistoire. Loin de la côte, le fleuve est le territoire du piraï. Appelé poisson-ciseaux en Guyane, il est plus connu sous le nom de piranha, qui est son appellation brésilienne. Il en existe une dizaine d'espèces, mais tous ont la particularité d'être munis de dents incisives et efficaces. Pouvant atteindre 30 cm, ce poisson est bien moins agressif qu'on ne le prétend et les adeptes de la baignade peuvent être rassurés : il n'y a pas d'accident, sauf lors de leurs manipulations par les pêcheurs. Le prédateur des criques est l'aïmara, qui atteint parfois 1 m pour 25 kg. Grand carnassier, il est apprécié par les gens du fleuve et par les pêcheurs sportifs. Les coumarous, pacous, acoupas de rivière et autres gros siluriformes sont également très recherchés. Beauté de la nature, l'anguille électrique, noire, à la gorge rougeâtre, que vous pourrez apercevoir dans les eaux sableuses de certaines criques, peut mesurer 2 m et, comme son nom l'indique, est capable d'émettre des courants de 500 à 750 volts sous 2 ampères. Restez prudent et éloigné !
Insectes et papillons : Les insectes sont extrêmement nombreux et variés en Guyane. Le plus apprécié des papillons est le morpho bleu. Présent du Mexique à l'Argentine, le genre morpho compte environ 30 espèces, dont neuf sont présentes en Guyane : le bleu barré, noir et bleu (trois espèces), le bleu métallique, entièrement bleu (quatre espèces), et les planeurs, brun orange (deux espèces). D'autres espèces, plus rares, sont particulièrement appréciées des entomologistes qui trouvent en Guyane les moyens de satisfaire leur passion. Dans leurs magnifiques apparats, les longicornes font également leur bonheur. Contre 235 espèces recensées en métropole, la Guyane en annonce près de 1 500. Velue et traînant une réputation peu enviable, la mygale est en fait peu à craindre par l'homme car son venin ne présente pas de véritable danger. Les fourmis, en revanche, qu'elles soient rouges ou légionnaires, causent fréquemment des désagréments aux visiteurs par leurs morsures. Il est important de s'abriter correctement, notamment lors de l'installation en carbet pour les nuits en forêt.
Flore de la bande côtière : Sur le littoral, la flore s'adapte au mouvement d'avancée et de recul de la côte. On y trouve essentiellement trois grandes catégories de paysage. La mangrove, tout d'abord, est la forme de végétation la plus proche des rivages. L'espèce caractéristique est ici le palétuvier rouge ou blanc. Extrêmement dense, la mangrove gêne souvent l'accès à certaines berges. De multiples espèces d'animaux, et surtout les moustiques, y trouvent des conditions idéales de vie et de développement. Cette zone est donc à la fois difficile d'accès et particulièrement insalubre. Son intérêt touristique est par conséquent limité, même si certains sites sont propices à l'observation d'espèces animales rares, comme les ibis rouges dans la région de Sinnamary. Les marais sublittoraux se rencontrent essentiellement à l'est de Cayenne, au pied de la montagne de Kaw. La végétation est ici disséminée, composée d'arbustes et de plantes semi-aquatiques. Par endroits, certains arbres parviennent à émerger des marais pour former les pinotières, véritables forêts marécageuses. Ces marais sont eux aussi difficiles d'accès. De plus, ils constituent un environnement naturel très sensible à toute trace de pollution. La région de Kaw fait d'ailleurs discrètement l'objet de nombreux affrontements verbaux entre les protecteurs de l'environnement et les partisans d'un développement touristique plus prononcé. Le site abrite en effet quelques espèces, à la fois spectaculaires et en voie de disparition, telles que le caïman noir.
A l'arrière de la mangrove, on rencontre une plaine côtière ancienne sèche ou ayant un caractère marécageux moins marqué et plus localisé. Cette zone se situe essentiellement le long de la RN 1, entre Cayenne et Iracoubo. C'est le domaine de la savane. Depuis peu, des aires de pique-nique et de repos ont été aménagées le long des routes. Mais elles restent encore très peu nombreuses par rapport à la demande (touristique extérieure et locale). Une grande partie est soit occupée par les infrastructures du centre spatial, soit utilisée pour des productions agricoles (savane Matiti à Macouria). Cependant, la savane constitue la terre d'élection du palmier aouara dont les fruits permettent d'élaborer un bouillon qui est le plat guyanais le plus traditionnel pendant les fêtes de Pâques.
Forêt guyanaise : La forêt primaire est de loin la forme de végétation dominante du département. Son omniprésence saisit le visiteur dès son arrivée en avion. L'inventaire entrepris par l'ONF a recensé à ce jour environ 5 500 espèces végétales. Il est extrêmement difficile de distinguer ces espèces entre elles tellement l'environnement est dense et uniforme. Outre les bois précieux, on trouve dans la forêt primaire de nombreuses plantes épiphytes fleuries. Les plus connues sont les orchidées et les aracées (anthuriums et philodendrons). La voûte forestière est relativement peu élevée, compte tenu de la pauvreté minérale du sol. L'intérêt touristique de la forêt primaire est multiple. La découverte, l'aventure et éventuellement la pratique limitée de la pêche exigent une logistique importante et des connaissances précises. La forêt ne pardonne guère les imprudences. Quelques sites, situés au bord des pistes, sont néanmoins accessibles sans assistance. L'exploitation touristique de la forêt guyanaise pose un certain nombre de problèmes à la fois écologiques et pratiques. La mise en place de quelques infrastructures légères d'hébergement, carbet ou lodge, destinées à proposer au visiteur un hébergement original, confortable et proche de la nature, pose le problème de la protection de l'environnement et des populations avoisinantes. L'intérêt de la forêt est de pouvoir y observer quelques espèces animales endémiques particulièrement rares et d'y vivre certaines sensations hors du commun.
Plus de la moitié de la population mondiale de femelles tortues nidifiant vient pondre sur les plages des Guyanes. De ce fait, de nombreuses personnes viennent observer les tortues marines à la tombée de la nuit, sur l'île de Cayenne et sur la plage d'Awala, site mondialement reconnu.
Ponte. Allumez vos lampes uniquement lors de la ponte et restez derrière la tortue à une distance raisonnable. Toute photo au flash perturbe l'animal. Venez au moment des marées qui permettent d'observer des tortues de jour. Ne touchez pas la tortue, elle est sensible et risque d'interrompre sa ponte. Ne touchez pas aux oeufs et ne les emportez pas. C'est interdit par la loi. Ils représentent l'avenir de l'espèce.
Emergence. La sortie du sable des nouveau-nés de tortues marines s'appelle " émergence ". Ceci intervient en général trois à quatre jours après l'éclosion (l'éclosion a lieu sous le sable au fond du nid), le plus souvent la nuit. Laissez les jeunes tortues effectuer seules le trajet jusqu'à l'eau. Elles développent ainsi leurs muscles avant d'affronter l'océan. Vous pouvez en revanche les aider en éloignant les prédateurs (crabes, chiens, urubus). Les petites tortues se dirigent à la lumière. N'allumez qu'une seule lampe de manière à les guider vers la mer.
Sur place, vous trouverez d'excellentes publications concernant la faune et la flore de la Guyane. Nous vous conseillons notre sélection et les ouvrages réalisés par l'IRD ou l'Association naturaliste Sépanguy. Ces guides présentent des descriptions très précises des espèces et des plantes que vous rencontrerez lors de vos balades. Vous pourrez également trouver la liste mise à jour des animaux protégés sur le site Internet de l'ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage).
Espèces intégralement protégées en Guyane
Un chasseur ou toute personne qui tenterait d'exporter l'une des espèces suivantes risque une amende de presque 10 000 € ainsi que six mois d'emprisonnement.
Reptiles : toutes les tortues marines que vous pourrez apercevoir en Guyane (Tortue luth, verte, imbriquée, olivâtre et caouanne), mais aussi la matamata (tortue d'eau douce), la platémyde à tête orange (en forêt), et la tortue de rivière de Cayenne. Le boa d'émeraude, appelé aussi couleuvre verte et le caïman noir sont intégralement protégés.
Oiseaux : toutes les espèces de rapaces (diurnes et nocturnes, de mouettes, sternes et goélands, de héron, aigrettes et de becs en cuillère présents en Guyane sont protégés. A cette liste s'ajoutent le canard plongeur (anhinga et cormoran), le pélican brun (appelé localement zozo fou), la frégate, le flamant rose, le canard musqué (ou cana sauvage), les ibis verts et rouges (flamant), la spatule rose, le hoazin (sassa), la marail à ailes blanches, les aras et coq de roche.
Mammifères : tous les mammifères marins (dauphins et lamantins), déjà bien rares sur le territoire. Mais aussi : l'opossum aquatique (appelé localement Yapock), tous les fourmiliers (tamanoir, tamandua, lèche-main), le tatou géant (ou cabassou), les loutres (tig d'eau), les martres (tayra), le chien de bois, le renard des savanes, le raton (ou chien) crabier, le jaguarondi (tog noir), l'atèle (kwata), le saki capucin et le saki à face pâle (mamman guinan et singe de nuit), le tatou cabassou, le porc-épic ainsi que le douroucouli. Et bien entendu : puma et jaguar sont intégralement protégés.
Espèces partiellement protégées
Les espèces ci-dessous sont interdites au commerce, mais autorisées à la chasse.
Reptiles : les caïmans gris, rouges et à lunettes, l'anaconda, le boa constricteur, la tortue charbonnière et toutes les espèces de serpents, hormis celles intégralement protégées.
Oiseaux : les toucans toco, ariel et à bec rouge, l'araçari grigri et le vert, la papegeai maillé, la pione à tête bleue, les amazones à tête rouge, aourou et poudrée, le grand tinamou et le tinamou varié, le tocro, l'ortalide motmot, les pigeons rousset et ramiret, les colombes rousses et à font gris, le dendrocygne à ventre noir, la sarcelle à ailes bleues, le pilet des Bahamas, la marail, le hocco et l'agami.
Mammifères : tous les primates sont intégralement ou partiellement protégés, en plus du tapir, du paresseux à deux doigts et celui à trois doigts, le coati roux (coachi), les daguets rouges et gris, l'acouchi, ainsi que toutes les espèces de chauves-souris.
Espèces autorisées à la chasse et en vente légale en Guyane
L'iguane vert est autorisé, ainsi que 7 espèces de gibier que vous pourrez retrouver dans certains restaurants : le tatou à neuf bandes et le tatou de Kappler, le pécari à lèvres blanches (cochon bois) et le pécari à collier (pakira), le cabiaï, le paca et l'agouti. Néanmoins, ces espèces sont bien plus appréciables en vie dans leur milieu naturel que dans une assiette, et nombreuses à subir les effets pervers d'une chasse abusive, nettement par les orpailleurs illégaux.
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