Guide Cayenne : Dangers potentiels et conseils

L'accueil en Guyane est généralement chaleureux et agréable. Le rhum, le sucre de canne, le citron vert et quelques gourmandises locales arrivent souvent à la table et l'apéro à toute heure ne se refuse pas. Faire connaissance autour d'un ti'punch permet toujours de rencontrer quelqu'un qui connaît quelqu'un pour faire ceci ou cela. Il faut sortir et être un peu curieux pour avoir accès à la Guyane des Guyanais. Certaines fois, l'accueil est moins amical, mais, là, on ne reste pas car il y a toujours un petit paradis un peu plus loin.

La drogue. La Guyane n'est pas une destination dangereuse à proprement parler. Il faut pourtant avoir à l'esprit les quelques mises en garde suivantes, sans prendre peur, afin de passer un séjour des plus agréables.

Le fléau actuel de la Guyane urbaine est le crack. Le danger vient alors des consommateurs qui, en plein jour, s'adonnent à toutes sortes d'agressions et vols à l'arraché. Le matin, tôt, à la gare routière de Cayenne, il faut rester vigilant. Quant à la vie nocturne, il est fortement déconseillé de se rendre seul à La Crique ou à la pointe Buzaret.

L'autre fléau de la Guyane est en forêt avec l'orpaillage clandestin. Se rendre sur un site d'orpaillage peut, certainement, attirer les plus curieux, mais il faut savoir être prudent. Sur certains fleuves, comme l'Oyapock et le Maroni, si l'on prend la pirogue de fret ou si l'on tente le stop fluvial, il est conseillé de rester aux aguets et de ne pas suivre toutes les invitations. L'orpaillage amène aussi d'autres recommandations. En investissant des sites illégalement, la population peut également être porteuse de paludisme et créer ainsi une nouvelle niche mal définie par les autorités sanitaires. C'est pourquoi, lors de tout séjour en forêt, il est conseillé de dormir sous une moustiquaire traitée.

Contrairement aux idées reçues, il n'y a guère de morts par morsure d'animaux sauvages tels serpents, araignées et autres espèces phobiques. Il y a plus de morts en Métropole à cause des serpents qu'en Guyane ! Il faut, en revanche, faire très attention à la chute des arbres. Les guides connaissent très bien les sites, et il est conseillé de ne pas s'aventurer seul profondément dans la puissante forêt. Les visiteurs confondent souvent la diversité avec la densité en matière de faune par exemple. Il est plus fréquent d'être mis en danger par des chutes de noix de coco que par des attaques animales. Il est important de le rappeler puisque la Guyane souffre à tort d'une réputation de destination à risques !

Dans l'ensemble, la Guyane reste relativement calme et agréable à visiter car il est très rare de se faire agresser par un accro au crack, orpailleur clandestin... ou par un arbre !

Au Suriname, les mêmes consignes sont à respecter. Il est préférable d'éviter de séjourner dans la zone frontalière avec la Guyane (Albina) ainsi que les déplacements de nuit.