Guide de Vatican : Éditorial

" Viens, suis-moi ! " dit le Christ au jeune homme qui veut le rejoindre dans l'Evangile selon saint Matthieu. Faut-il attendre d'être parfait ? Non : parmi les premiers qui auront mis leurs pas dans ceux de Jésus, figurent Pierre et Paul. Le premier est un pêcheur au caractère emporté, sanguin. L'autre n'a pas connu le Christ, mais il a persécuté ses disciples. Quels curieux personnages ! Pourtant Jésus confie son magistère à ce même Pierre ; il lui donne les clefs. Quant à Paul, animé du zèle du converti, il crée et conforte les nouvelles communautés par ses visites et ses lettres. Ces hommes meurent au nom de leur foi, avec courage, en martyrs, à Rome, lors des persécutions de Néron, vers 64. Pierre est enterré sur le Mons Vaticanus où rapidement, les premiers chrétiens se rendent en pèlerinage, sur la tombe des apôtres, ad limina apostolorum. On y érige une basilique, puis une autre, pour la gloire de Dieu. Au fil des siècles, c'est le coeur du peuple catholique qui n'a cessé de battre au Vatican, dans les limites de ce qui est le plus petit Etat au monde, dont les frontières actuelles ont été fixées en 1929. Si le coeur en est ici, le corps est partout, et il s'appelle l'Eglise, composée de plus d'un milliard d'êtres humains. Pourtant le message du Saint-Siège ne s'adresse pas qu'à ceux-là, et dans un souci humaniste, le pape propose à tout un chacun, dans un monde qui évolue, des chemins de réflexion. On se rend au Vatican aussi pour ses musées, qui furent les premiers au monde à être créés. On y admire ce que l'homme peut réaliser avec son génie créatif, utilisant des dons qui viennent d'ailleurs et qui se manifestent dans la maîtrise des arts. Si le message du Siège apostolique s'adresse urbi et orbi, à la ville et au monde, alors, c'est aussi de ces mêmes lieux que tous viennent jusqu'au Vatican.

Yann Le RAZER