Guide du Sahara : Population et langues
Les Berbères forment le premier peuple d'Afrique du Nord dont l'origine est restée longtemps un mystère. Les chercheurs ont émis plusieurs hypothèses, aujourd'hui réfutées, comme celle qui les ferait provenir du Moyen-Orient.
C'est la préhistorienne Malika Hachid qui travaille particulièrement sur les origines de ce peuple mystérieux. Dans ces travaux, elle souligne " l'extraordinaire permanence " du peuple berbère : de la Préhistoire (Protoméditerranéens), en passant par l'Antiquité (Libyens, Garamantes) et le Moyen Âge (Berbères), pour arriver à l'époque actuelle (Imazighen).
Le véritable nom des Berbères est Amazigh (Imazighen au pluriel) qui signifie les " Hommes libres " dans la conscience populaire. Les chercheurs travaillent encore aujourd'hui sur le sens de ce terme.
En reconstituant le peuplement historique du Sahara, on s'aperçoit qu'il est un pôle de développement aussi important que le croissant fertile et qu'il a certainement eu une influence sur les peuples de la Méditerranée occidentale.
Ce sont d'abord les Protoberbères de la préhistoire, ces élégants pasteurs et chasseurs, puis, les Paléoberbères, Libyens et Garamantes de l'Antiquité, cavaliers et conducteurs de chars émérites. Leurs successeurs des temps médiévaux et modernes, les grands chameliers Sanhadja, les futurs Touaregs, complètent le long cheminement historique de ce groupe qui résistera à toutes les adversités.
La berbérité émerge au Maghreb, il y a environ... 10 000 à 11 000 ans et donne naissance à une mosaïque de peuples qui vont occuper le Sahara de la Mauritanie à l'ouest du Nil. Parmi les Berbères sahariens, on trouvera notamment les Mozabites, les Touaregs, les Reguibat, les Infusens (Libye), les Siwis en Egypte.
Les Touaregs comptent environ 2 millions d'individus. Ils vivent dans le sud du Sahara (en Algérie, au Niger, au Mali, en Libye) et parlent une variante berbère, appelée le tamasheq (avec des variantes dialectales comme par exemple le tamahaq dans le Hoggar), transcrite à l'aide de caractères particuliers, les tifinagh. Depuis toujours, les historiens et les voyageurs en ont fait un peuple à part. Le mythe des Hommes bleus (les chèches indigo qui déteignent sur la peau) était ainsi né et perdure aujourd'hui. L'élégance de ces hommes souvent très grands dans des costumes d'apparat a marqué les occidentaux, ainsi que certains traits de caractère comme ceux de ne pas exprimer d'émotions en public, de rester maître d'eux-mêmes. Mais c'est aussi leur capacité à s'orienter sur des itinéraires fixés depuis longtemps, leur adaptation extraordinaire au Sahara qui a fasciné l'occident et surtout les Français lors de la colonisation.
L'origine des Touaregs s'ancre dans le monde berbère. Par leur langue, le tamasheq et leur écriture le tifinagh, ce sont des Imazighen (des " hommes libres "), nom générique de toutes les branches du peuple berbère, premier occupant de l'Afrique du Nord. Le tifinagh est l'alphabet spécifique des Berbères et du tamasheq en particulier. Historiquement, les Touaregs descendent des Gétules, Garamantes, Zénètes, Sanhadjas... qui ont peuplé leur territoire depuis le néolithique jusqu'à aujourd'hui. La légende veut que Tin Hinan, la reine mythique, enterrée à Abalessa au 4e siècle de notre ère, soit la mère fondatrice du peuple des Touaregs du Hoggar. En effet, la société repose sur des clans matrilinéaires. La société est très hiérarchisée. Les tribus sont organisées en confédérations tirant leurs noms de leurs territoires (par exemple les Kel Ahaggar sont " ceux du Hoggar "). L'Amenokal est le chef de la confédération et il appartient obligatoirement à une tribu noble. D'autres nobles appartiennent à des tribus maraboutiques, les Ineslemen. Les tribus vassales sont les Imghads.
Groupe à part, les forgerons, jouent un rôle important à la marge de la communauté.
En bas de la pyramide, se trouvent les serviteurs descendants des anciens esclaves, les Iklans.
L'organisation sociale diffère aussi des sociétés musulmanes même s'ils subissent aujourd'hui une uniformisation. Leur société est en effet matriarcale et repose sur des clans matrilinéaires. Les cours d'amour (ou ahâl) sont régis par des règles collectives très strictes. Les Touaregs vivaient traditionnellement de l'élevage des dromadaires, de la chasse, et surtout de tributs prélevés sur les caravanes qui traversaient leur territoire ou de razzia (ou rezzous), pillant les sédentaires mais aussi les caravanes. Ce mode de vie a été brutalement interrompu par la colonisation lors de la " pacification ". Ces pratiques, aujourd'hui révolues, ont cependant laissé un mauvais souvenir certain aux populations africaines sédentaires qui constituent majoritairement les états modernes. Aujourd'hui, les Touaregs défendent aussi leur identité à travers les arts : la musique notamment, mais aussi la littérature et la peinture.
Les Touaregs sont une des rares sociétés à posséder une écriture avec un alphabet très ancien, le tifinagh, forme moderne du libyque, commun d'ailleurs à tous les Berbères. Le Libyque était la langue utilisée par la majeure partie de la population berbère de l'Afrique du Nord. La datation de cette écriture est un sujet d'études. On croit maintenant qu'elle est très ancienne (2000 à 3000 av. J.-C.), mais les études sont difficiles à mener car le libyque pose toujours des problèmes de déchiffrements. Les caractères libyques ont une géométrie non cursive. C'est une langue alphabétique et consonantique, qui se lit généralement de bas en haut, mais peut très bien être lue de haut en bas ou de droite à gauche ou encore de gauche à droite. Elle est difficile à déchiffrer car elle ne sépare pas les mots entre eux et n'indique pas les voyelles. Lionel Galand donne un exemple de la difficulté à déchiffrer cette langue : " ltmbl " pourrait être traduit par " elle est aimable " ou " l'automobile " ou " il tue ma belle " (Lionel Galand 1991, p.56). La pratique de l'écriture libyque a disparu vers le Ve siècle apr. J.-C., seul les Touaregs l'ont conservée. La valeur des signes, ainsi qu'un dictionnaire français-touareg incroyablement riche, nous a été transmise par Charles de Foucauld.
La Mauritanie présente une réelle unité malgré la diversité des populations. C'est le pays des " Maures ", d'origine arabo-berbère, ces caravaniers qui sont avant tout des pasteurs nomades, des Blancs, qui malgré quelques métissages, surtout dans les basses classes, s'opposent aux Oasiens, cultivateurs sédentaires, fortement métissés, et aux Noirs du Sahel, éleveurs de boeufs et cultivateurs de mil. Ils se disent descendants des Béni Hassan, tribu originaire d'Arabie et depuis métissée avec les peuples autochtones. Le dialecte en vigueur est le hassanya, un arabe très pur importé dans le pays par ces tribus nomades.
La société maure est fortement hiérarchisée. Elle est dominée par une aristocratie peu nombreuse de guerriers et de marabouts. Les guerriers prétendent descendre des conquérants arabes. Ils protégeaient les autres Maures qui leur payaient tribu. L'élevage du chameau était leur seconde ressource. Les Marabouts ont pour la plupart une origine berbère. Ils formaient une aristocratie spirituelle et morale, ce qui ne les empêchait pas d'être des éleveurs et des commerçants avisés.
Au-dessous de cette double aristocratie, vit une masse de tributaires et de serviteurs. Ce sont des Berbères vivant de la culture et surtout de l'élevage. Les serviteurs sont les haratin, serfs métis de Noirs des oasis et esclaves affranchis. Les tributaires et les serviteurs, profitent du déclin des deux aristocraties pour s'émanciper. Deux castes ont toujours été comptées à part et quelque peu méprisées : celle des forgerons, en fait familles d'artisans qui suivent les groupes nomades et se déplacent d'une oasis à une autre et celle des griots, chanteurs, danseurs et quelque peu sorciers attachés aux grandes familles. Etaient, et sont encore, considérés comme à part les petits groupes de Nemadi, chasseurs d'antilope, et les Imraguen et les Chenagla, pêcheurs du littoral. Le bétail et les chameaux sont marqués d'un signe particulier appartenant à chaque tribu. Chaque tribu comprenait plusieurs familles avec à sa tête un chef et une assemblée et elle était composée de toutes les castes. Au Tagant dans le Trarza et le Brakna, on trouve les kountas, qui sont des commerçants avisés. Aujourd'hui, on connaît mieux les Maures de l'Est et du Nord grâce aux familles conservant les anciens manuscrits. Ce sont des lettrés et chacun sait écrire. Ils sont perspicaces et discrets, et très ouverts.
Les Reguibat sont les plus grands du Sahara Occidental. Ce sont avant tout des éleveurs de chameaux. Ils comptent deux confédérations qui comprennent chacune plusieurs tribus : celle des Reguibat Lgouacem, qui nomadisent principalement dans les régions de Tindouf (Algérie) et de Tarfaya (au Maroc) donc dans le Sahara Occidental qu'ils revendiquent et les Regueibat Sahel dont les terres s'étendent surtout en Mauritanie mais aussi dans le Sahara Occidental et au Mali. Les terres des Reguibat relèvent politiquement de quatre pays.
On dénombre environ 3 000 Imraguens sur l'ensemble de la côte, dont 1 250 dans l'enceinte du parc national du Banc d'Arguin. Ils ne constituent pas à proprement parler une ethnie essentielle de la société mauritanienne, mais plutôt une minorité établie sur la côte aux alentours du cap Timirist. Ces nomades, d'origine berbère et noire, proches des tributaires maures, se caractérisent par leur méthode de pêche. Deux fois par an, de mars à mai, puis d'octobre à décembre, ils pêchent le mulet en suivant une technique ancestrale.
Les Imraguen se tiennent postés sur la plage, des dauphins patrouillent au large. Entre les deux, des bancs de mulets s'agitent, sautent hors de l'eau. Le brouhaha caractéristique provoqué par les mulets est synonyme pour les dauphins d'un festin royal. Lorsque les bancs de mulets passent à proximité des côtes où se trouvent les Imraguen, ceux-ci rentrent dans l'océan et frappent sa surface avec tout ustensile susceptible de reproduire le bruit des mulets retombant dans l'eau. Instinctivement, les dauphins se rapprochent de la côte et poussent les mulets vers les pêcheurs. Ces derniers n'ont plus qu'à les capturer à l'aide de grands filets lestés et équipés de flotteurs. Les poissons qui parviennent à s'échapper servent de repas aux dauphins qui ne se sont pas déplacés pour rien.
Une petite partie de cette pêche est consommée sur place, mais l'essentiel est séché avant d'être expédié vers Nouâdhibou et Nouakchott. Les oeufs de mulets servent à la préparation de la poutargue, sorte de saucisse plate, dont une partie est exportée.
Les toubous (3,9 % de la population au Tchad) sont présents au Tchad principalement mais aussi en Libye (3 000 personnes environ). Ils sont donc particulièrement endurants et courageux au point que les autres tribus sahariennes s'en méfiaient un peu. Ils sont assez rudes et paraissent toujours austères. Les Toubou tiennent leur unité d'une civilisation commune : même si certains sont sédentaires, d'autres semi-nomades ou nomades, même si certains ont quitté le Tibesti (Kréda du Kanem...), ils partagent tous les mêmes coutumes, les mêmes moeurs, le même comportement et le même langage (tédaga et dazaga sont très proches).
Les Toubou sont issus d'un croisement très ancien entre les Nubiens, les populations noires du Sud, et les Berbères du Nord. Les Toubous, volontiers décrits comme des " gens de la montagne et du désert ", sont considérés comme solitaires et belliqueux.
On les divise en deux groupes : les Teda, qui habitent le Tibesti, et les Daza (ou Gorane en arabe) qui sont implantés dans le Borkou. Ces deux groupes sont répartis en nombreuses tribus, qui sont toutes caractérisées par les marques (ou feux) de leurs chameaux. Les tribus se font et se modifient au gré des alliances par mariages. Les Téda sont sous l'autorité du Derdé, dont le pouvoir repose sur la possession du kadmoul (turban), décerné depuis toujours par la tribu des Tozoba.
Chez les Toubous, la société est fondée sur l'individu et sa proche parenté. La femme occupe une position sociale très importante. En effet, c'est à elle qu'incombe la responsabilité du campement, car l'homme est souvent absent.
Les Téda-Tou. Ce sont des Toubous de la branche Téda, parlant le tédaga, la langue téda.Teda est le pluriel de Toudé, qui signifie l' " habitant du Tibesti ", et Tou désigne le " Tibesti ". Le Téda-Tou est donc le " tibestien des montagnes du Tibesti ", par opposition à celui qui a quitté le massif. Les Téda-Tou font partie des tribus les plus défavorisées du Sahara, car ils vivent dans un univers hostile, où le climat est extrêmement rigoureux. Ils se nourrissent des produits de leur cueillette (noix de doum, graines de coloquinte) aux périodes les plus dures, ou de dattes et du lait de leurs troupeaux. Le Téda-Tou a souvent deux femmes : l'une reste à la palmeraie dans une hutte en pierre avec un toit de papyrus, l'autre le suit à la saison des pluies sous la tente, lorsqu'il s'agit d'aller faire paître le troupeau sur les Tarsos, qui sont des plateaux à 2 000 m d'altitude, constitués d'anciens cratères comblés par des alluvions. Les troupeaux resteront sur les Tarsos toute la saison sèche, sous la surveillance de la deuxième femme et de ses enfants. Pendant ce temps, à la palmeraie, on récolte les dattes en septembre et le mil en octobre ; on sème le blé sous les palmiers en novembre, pour le récolter en mars ; on féconde les palmiers en février, et on sème le mil en avril. L'homme, lui, profitera de la saison fraîche pour se rendre aux marchés du Fezzan ou du Kawar.
La tribu Gaéda compte parmi les éleveurs les plus nombreux et les plus puissants de la zone saharienne. Au début des pluies, en août, ils descendent des lisières occidentales de l'Ennedi vers les prairies d'Oum Chalouba et le nord de la plaine du Mortcha. En octobre, ils sont contraints de se replier dans la région de Kalaït, plus à l'est, où l'on peut facilement creuser des oglats, qui sont des puits temporaires permettant d'utiliser les eaux d'infiltration emmagasinées dans les poches du sous-sol. Vers décembre, les Gaéda remontent en direction du massif de l'Ennedi, sur les lointaines marges occidentales d'abord. Puis ils s'enfoncent de plus en plus au coeur du massif avec la saison chaude, pour abreuver leurs troupeaux dans les gueltas formant des points d'eau permanents.
Les Kamadja. Ce sont les anciens esclaves des Toubou qui étaient chargés d'entretenir les jardins et les palmiers dans les oasis. Ils sont aujourd'hui affranchis et travaillent pour leur propre compte. On les trouve surtout à Faya, à N'Gourma et à Kirdimi. Ils vivent sous des tentes conçues pour rester immobiles : elles sont larges, bien charpentées et confortables.
Les Kamadja possèdent aussi des chameaux, qu'ils confient à leurs anciens maîtres toubous pour participer au fructueux commerce caravanier avec les marchés sahéliens. En échange, ils entretiennent les palmiers et les jardins des nomades.
Ils habitent les oasis du Sahara, mais aussi les grandes villes sahéliennes et la capitale. Ce sont surtout des Zoueya, dont l'ancienne patrie est Koufra ; ils étaient des guerriers dans l'araarchandises à crédit aux nomades toubou, ou aux sédentaires, qui les paient au moment de la récolte des dattes ou au retour d'une caravane.
Ils constituent donc de véritables banques, mais pratiquent un taux d'intérêt prohibitif, souvent source de nombreux conflits avec les Toubou.
En Libye, les Toubous vivent pour l'essentiel dans les oasis de Koufra dont ils furent les premiers habitants, avant l'arrivée des Arabes des oasis de Jalou et d'Ajdabiya, alors que les royaumes tchadiens s'étendaient bien au-delà des limites du Tchad actuel. Leur présence est aussi notable dans les oasis de Qatroun et dans la dépression de Mourzouk, sur la route du Fezzan au Tibesti (Tchad) et au Kawar (Niger) mais aussi à Sebha. Les Touaregs occupent eux le sud-ouest de la Libye. Ils sont présents à Ghadamès, à Ghatt et dans tout le Fezzan.
L'origine des Egyptiens est probablement africaine, le long des rives du Nil. Les premiers égyptiens étaient des peuplades nilotiques aux modes de vie très semblables à ceux qui existent toujours le long du Nil en Afrique de l'est et du centre. C'est un peuple de pêcheurs auquel viendra se mélanger les populations berbères chassées du Sahara part la désertification. Ils constituent 98 % de la population égyptienne d'aujourd'hui.
En Egypte, les Siwi, au nombre de 20 000, sont un peuple berbère ; il ne faut surtout par leur dire qu'ils sont égyptiens. Le regard qu'ils vous lancent alors et les paroles dites dans un dialecte incompréhensible même pour un Egyptien - surtout pour un Egyptien -, vous renseigneront sur la gaffe que vous venez de commettre. Les traditions tribales qui sont les leurs gèrent toujours l'oasis de Siwa, bien que les autorités égyptiennes y aient leurs institutions. Il aura fallu attendre 1977, lors de la visite du président Anouar El-Sadate dans l'oasis, pour que les relations prennent un tour normalisé. Aujourd'hui, en cas de délit, c'est au chef du village de jouer le rôle de juge.
Les différentes tribus bédouines d'Egypte représentent au total cent mille personnes, réparties entre le Sinaï, les oasis du désert occidental et la côte méditerranéenne.
Les Nubiens. On les considère comme les premiers descendants des Koushites de l'Antiquité. Ce sont des agriculteurs pour la plupart, plus rarement des commerçants, qui habitent de manière très dispersée le long du Nil entre les régions de Kosti et Wadi Halfa. Ils débordent bien sûr sur l'Egypte où le Lac Nasser les a pour beaucoup chassé de leur terre ancestrale. Certains sont même désormais installés dans l'est du Soudan, près de Kassala. Des tribus qui se revendiquent "arabes" avant tout sont pour certaines initialement nubiennes. C'est le cas de la puissante tribu des Ja'aliyine, dans la province du Nil. Les Nubiens qui restent de "pure souche" ne sont probablement pas plus de quelques petites centaines de milliers en tout. Ils parlent le Nubien (ou Nobiin) avec des variantes dialectales. Cette langue n'a initialement rien à voir avec l'Arabe (sa classification est d'ailleurs incertaine). Le long du Nil, leurs voisins directs sont les tribus arabes du désert ou du fleuve avec lesquelles elles furent régulièrement en conflit.
Les Baggara et les tribus dites "arabes". Ce groupe est formé d'un ensemble plus ou moins cohérent de tribus, nomades pour la plupart, qui se revendiquent d'une ascendance arabe. Les Baggara sont les "cow-boys" du Soudan ! Al-Bagara signifie effectivement "la vache". Ce sont historiquement des éleveurs nomadisant entre le bassin du Lac Tchad et celui du Nil. Ils étaient également très implantés dans le commerce caravanier dans la région. Les Baggara viendraient de la péninsule arabique, du clan bédouin des Jouhayna, et se seraient établis au Soudan vers le XVI° siècle. Parmi les tribus Baggara, on trouve pêle-mêle les Misseriya, les Rizeigat (Nubie, Darfour, Kordofan), les Habbaniya, les Taysha (Darfour), ou encore les Kababish et les Hawazma (Kordofan). Les tribus sédentaires sont les Ja'aliyine, les Rabatab ou encore les Shayqiya en Nubie. Les Rashaida sont une exception dans l'est du pays. Ils sont venus de l'Arabie au XIXe siècle et parlent encore un Arabe de la péninsule.
Toutes ces tribus arabes forment la plus grosse population du nord du Soudan avec plus de dix millions de membres.
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