Guide Niger : Religion

En 610, un homme nommé Mahomet, caravanier de la tribu des Quraysh, vivant dans la péninsule Arabique, dit avoir reçu la visite de l'ange Gabriel, afin qu'il révèle une nouvelle doctrine religieuse au monde. Elle se veut l'accomplissement des deux autres religions monothéistes du Moyen-Orient, le judaïsme et le christianisme. C'est pourquoi Abraham (Ibrahim), Moïse (Moussa) et Jésus (Issa) sont cités dans le Coran. Cette religion diffuse des préceptes proches des deux autres, mais de façon encore plus épurée. Elle a très vite séduit des Mecquois soucieux de rompre avec le clanisme des tribus arabes, ils ont alors suivi les préceptes édictés par Mahomet, se désignant alors comme des musulmans, terme qui signifie " soumis à Dieu ". Mais l'apparition de ce nouveau prophète heurte les dignitaires de sa tribu et Mahomet doit quitter sa ville natale, La Mecque, pour Médine où le suivent de plus en plus de convertis. C'est le début de l'ère musulmane nommée l'Hégire, marquée par une résistance des païens sommés de se convertir sous peine d'être combattus, alors que les chrétiens et juifs obtiennent la protection de Mahomet car " gens du Livre ". Mahomet revient triomphal à La Mecque, suivi par de nombreux fidèles qui se lancent à la conquête de la péninsule Arabique, 30 ans après la révélation à Mahomet.

L'appel à la prière, lancé du haut des haut-parleurs, rythme le quotidien des Nigériens. Les " cinq piliers de l'islam " constituent les règles fondamentales de cette religion :

La chahada est la profession de foi dont la seule répétition sincère en arabe suffit à affirmer sa foi : " il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah et Mahomet est son prophète ".

La zakat est le devoir d'aumône.

Le hadji est le pèlerinage à La Mecque que se doit d'accomplir tout bon musulman une fois dans sa vie, au retour, il accole d'ailleurs à son patronyme, El Hadji ou Hadjia pour une femme.

La salat est la prière quotidienne qui a lieu 5 fois dans la journée, après avoir fait les ablutions et en se tournant vers La Mecque. Le jour le plus saint est le vendredi où les croyants se retrouvent à la mosquée pour la prière de début d'après-midi ; les autres jours, il n'est pas obligatoire d'aller à la mosquée et la prière peut se faire n'importe où. Les ablutions se font avec de l'eau ou du sable, selon l'environnement du croyant.

Le ramadam est le jeûne commémore la révélation du Coran à Mahomet, il dure un mois, le 9e du calendrier musulman. Entre autres, celui qui observe le jeûne ne boit, ne mange ni ne fume du lever au coucher du soleil, c'est très dur en saison chaude au Niger et l'activité cesse pratiquement dès le début de l'après-midi. La fête de la rupture du jeûne est une grande fête familiale où chacun doit être paré d'un habit neuf. Il y a à cette occasion des fêtes de villages, courses de chevaux et de chameaux, danses...

Il est assez pratiqué, mais la liberté de culte est entière, et celui qui ne prie pas (les cinq prières quotidiennes) n'est pas regardé d'un mauvais oeil, même si, au fil des ans, la pression sociale est de plus en plus forte et se traduit notamment par une augmentation de la pratique du ramadan et du voyage à La Mecque. On peut visiter les mosquées sans problème au Niger, l'aumône est la pratique courante si l'on veut faire un geste.

La pratique religieuse règle la vie quotidienne : la matinée se divise selon les critères de l'activité rurale ou des températures, l'après-midi, selon la deuxième, troisième et quatrième prière musulmane.

La première prière est dite avant le lever du soleil, la seconde vers 14h (celle du vendredi est publique), la troisième vers 16h, la quatrième au coucher du soleil, et la cinquième avant de s'endormir. Les deux grandes prières publiques rassemblant tous les croyants ont lieu le lendemain de la fin du mois de carême et le jour de la Tabaski (fête du mouton) le 10e jour du dernier mois de l'année musulmane qui est aussi le mois de pèlerinage à La Mecque.

Les Nigériens sont de fervents clients des marabouts, prêtres de l'Islam, qui sont renommés pour leurs pratiques magico-religieuses. Guidés par Dieu et son Prophète, ils sont considérés comme des savants capables de faire des prodiges. Ils sont consultés, moyennant finance, pour toutes les activités humaines, maladies, récoltes, amour, voyages, richesse, conflits, etc. Le plus souvent, ils écrivent un verset du Coran sur une feuille de papier placée dans un sachet de cuir fixé à un bracelet ou à un collier, ou placée dans un coin secret de la maison.

Plus simplement, le verset du Coran est écrit sur une planchette de bois (celle des écoles coraniques), puis lavé avec de l'eau que le client boira. Une pratique divinatoire courante est le langage des cauris, ces petits coquillages, monnaie d'échange des temps anciens dont la tradition remonterait à l'Egypte, sous Ramsès II.

Mission catholique : une cathédrale dans l'enceinte de la mission et des églises dans les différents quartiers de la ville. Horaire des messes : tous les jours à 6h30 à la petite chapelle, à 19h à la cathédrale ; le samedi à 18h30 à la cathédrale, le dimanche à 7h et 9h à la cathédrale Tél 73 32 03.

Eglise évangélique baptiste dépendant de la mission américaine, située au rond-point du Temple-Baptiste sur la route qui va du grand marché vers l'aéroport Tél 72 27 70.

Eglise internationale protestante Tél 72 32 20.

Mission baptiste méridionale Tél 75 39 26.

Assemblée de Dieu Tél 74 11 53.

Bahai Tél 75 22 80.

Eglise néo-apostolique. 46 avenue Charles-de-Gaulle.

International Service in English. Dimanche à 10h au Nouveau Plateau.