Guide Siena : Mode de vie

Toscane et Ombrie reflètent les tendances nationales : un taux de natalité de 9 ‰ pour un taux de mortalité supérieur (10,4 ‰). Pire, le taux de fécondité est descendu à un taux record de 1,4 enfant par femme (l'un des plus bas de l'UE), insuffisant donc pour renouveler chaque génération, le vieillissement de la population ne fait que s'accentuer. Il est prédit que la population baisse de plus de 4 millions d'ici 30 ans ! De nombreux facteurs peuvent expliquer ce phénomène et ne feront que l'aggraver : l'urbanisation et l'exode rural, l'enrichissement et l'essoufflement du discours de l'Eglise, auquel la jeunesse est de plus en plus indifférente. Il est également à noter que jusqu'au milieu des années 1970, l'Italie " exportait " ses travailleurs, conséquence du sous-emploi bien sûr, mais également du fort taux de natalité que connaissait le pays. Galilée, Dante, Pétrarque, Machiavel, Pic de La Mirandole... la liste des grands esprits d'origine italienne qui ont fait l'histoire de la pensée occidentale est impressionnante. La Toscane, terreau de l'humanisme et de la Renaissance, a un lourd passé à assumer dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement. Certes, le mythe est aujourd'hui un peu crevassé, comme en France, et les universités ne sont plus des points de référence pour les hautes sphères de la société (principalement politico-financières aujourd'hui). De leur propre confession, d'ailleurs, les Italiens lisent très peu, voire même de moins en moins ces dernières années. L'école est bien sûr obligatoire et c'est le même système scolaire dans toute l'Italie. Il est divisé en quatre périodes d'étude : scuola materna (de 3 à 5 ans), scuola elementare (de 6 à 11 ans), scuola media (jusqu'à 14 ans), puis la scuola secondaria avant l'université. Il est intéressant de noter que les enfants qui présentent un handicap vont dans les mêmes écoles que les autres et bénéficient de l'aide personnalisée d'un deuxième enseignant présent en classe (et d'éventuels éducateurs spécialisés, le cas échéant). Même si l'esprit de famille reste très fort en Toscane et en Ombrie, le cercle familial n'est pas forcément la solution professionnelle future, comme c'est souvent et systématiquement le cas dans le Sud. Les bons niveaux de vie et d'éducation de la population laissent miroiter davantage de possibilités et d'espoirs pour l'avenir. L'accès à des études supérieures est évidemment plus simple et les bonnes universités, héritières lointaines de la tradition humaniste de la Renaissance, ne manquent pas : celles de Pise, ville de Galilée, et de Pérouse notamment, qui sont aussi des lieux importants d'échanges internationaux.

Caractère

Le Toscan est loin du caractère passionné, frivole et libre du Napolitain ! Ils sont souvent sérieux, discrets, économes, soucieux de leur apparence extérieure et de la réussite sociale. Bien sûr, tout ceci n'est qu'une impression globale. Les gens d'Ombrie, moins écrasés par le passé et les traditions, moins saturés par l'affluence considérable de touristes, se révèlent très généreux envers l'étranger, soucieux de lui faire découvrir cette terre longtemps éclipsée par son intimidante voisine. L'esprit de saint François y est peut-être encore pour quelque chose...

Mœurs et faits de société

On l'a vu, les valeurs chères à l'Eglise se perdent... Fidélité, mariage... les Italiens se marient tard, ont des enfants plus tardivement encore et, fatalement, en ont peu. En revanche, ils consacrent bien plus de temps à se retrouver et à paraître beaux, élégants lors de la passeggiata ou des sorties nocturnes dans la dernière boîte à la mode. Les villes de Toscane correspondent à cette image d'ensemble.

Place de la femme

La Donna... Les femmes et les Italiens, ça n'est pas une légende ! Pétrarque chantait Laure, Dante louait Béatrice, les cinéastes Fellini et Antonioni, leurs égéries respectives. Les féministes et la révolution sexuelle des années 1970 n'ont pas ruiné le mythe mais, au contraire, libéré la femme du rôle réducteur de mamma qui sévit si souvent encore dans le Sud, et le rôle décoratif, non moins réducteur, dans lequel sa " libération " l'a tout d'abord cantonnée. Garçons et filles suivent la même éducation et ont les mêmes espérances professionnelles. Le divorce est permis depuis 1970 (et confirmé suite au référendum de 1974), de nouvelles méthodes contraceptives sont apparues, l'avortement a été dépénalisé. Les femmes trouvent de nouvelles fonctions dans la société, et le taux de natalité (1,4 enfant par femme) est l'un des plus bas d'Europe.

La famille

Même si la famille, qui fut pendant longtemps le fondement même de la société italienne, tend peu à peu à perdre de son influence, notamment avec l'institution du divorce, elle garde une valeur fondamentale pour les Toscans, si fortement attachés à la tradition et au sang. Certes, le cercle familial n'est pas, comme en Sicile, la colonne vertébrale de l'être et de la communauté, ou encore l'assurance d'une sécurité, d'un toit... mais il est un centre d'attention permanent. L'importance donnée à la famille provient notamment du passé rural italien, de l'esprit de clan propre aux Toscans, à l'époque où la survie de chacun dépendait de la cohésion et de la coopération du groupe familial large. Des entreprises familiales subsistent dans la gastronomie et le vin notamment, et il est facile d'observer lors des grandes manifestations traditionnelles, comme lors du Palio de Sienne, à quel point les notions de liens du sang, de racines et de communauté prennent une dimension quasiment sacrée et ineffable.

Religion

La Toscane et l'Ombrie n'échappent pas à la règle ! 97 % de la population est baptisée, 90 % se déclarent catholiques, mais seulement 14 % vont à la messe régulièrement... L'influence politique de l'Eglise est allée en s'amenuisant depuis les années 1960. Cependant, chacun sait que l'Italie regroupe sur son territoire un nombre unique d'églises, de saints et de sanctuaires du monde chrétien. Il y a, aujourd'hui, près de 43 000 prêtres, contre 84 000 en 1901, alors que la population n'a cessé de croître. A cela s'ajoute le fait que le Vatican se situe en Italie. Cependant, il ne faut pas tout mélanger. Le pape est à la tête du Vatican, et compte à sa charge près de 850 millions de catholiques dans le monde. L'Eglise italienne est dirigée par un cardinal et par le Conseil épiscopal italien, et est une ramification de l'ensemble du monde catholique. L'Eglise italienne et le Vatican n'ont pas d'autres rapports, et ce depuis 1870, date à laquelle les papes ont abandonné le pouvoir politique dont ils disposaient. Il faudra attendre les accords de Latran, en février 1929, remplacés par le Concordat de février 1984, pour délimiter un territoire et préciser l'indépendance du Vatican. Celui-ci jouit dès lors du statut d'Etat indépendant. En Toscane et en Ombrie, comme dans tout le nord de l'Italie et même à Rome, l'emprise de la religion n'est pas aussi forte que dans le sud, comme à Naples et surtout comme en Sicile, où les croyances sont affermies par une superstition héritée de l'Antiquité. La jeunesse à Florence est la même qu'à Paris, certainement promise aux feux éternels de l'Enfer, et on ne pense plus vraiment à consulter le prêtre pour avoir des conseils éclairés en ce qui concerne la vie affective et sexuelle. Parmi les minorités religieuses, on citera l'importante communauté juive de Livourne mais aussi de plus en plus de musulmans du fait de l'immigration récente en provenance de l'Afrique, mais surtout du Maghreb et de l'Europe de l'Est.

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