Guide Moldova : Comment partir ?

Le tourisme d'affaires très installé à Chişinău expliquait la présence d'un certains nombre d'hôtels très chers et luxueux. Mais depuis 2011 environ et l'ouverture vers l'Europe, les hôtels de moyenne ou basse catégorie se sont multipliés avec une nouvelle affluence de touristes. Ainsi, la majorité des établissements auparavant très surévalués au niveau des tarifs pour cette capitale tendent à s'adapter pour concorder mieux avec le confort ou le niveau qu'ils proposent. La majeure partie des étabissements hôteliers se trouvent dans le centre, ou dans le quartier de Botanica, au sud de la ville. De manière générale les hôtels sont très bien pourvus quant aux services, tous proposent des voitures de location, des transferts avec l'aéroport ou les gares, et des excursions touristiques en collaboration avec des agences.

Les formules Airbnb ou coachsurfing fonctionnent et se développent énormément dans la capitale. Mais depuis peu, un nouveau site typiquement moldave, Hai la Ţara, a vu le jour et propose plus de 220 adresses de chambres d'hôte dans tout le pays. (www.hailatara.md)

Ce type d'hébergement se répand de plus en plus, au même rythme que les touristes peu argentés mais désireux de sortir des sentiers battus en visitant la Moldavie.

Le domaine du camping s'avère être un court chapitre, car il n'existe aucune structure à proprement parler. En revanche, le camping sauvage est d'usage dans le pays, et il peut se faire quasiment partout, sauf dans la capitale évidemment. En petits groupes vous pourrez installer votre tente dans les forêts (n'oubliez pas l'eau et les vivres), sur le bord des rivières et cascades, ou encore sur un terrain appartenant à un local (moyennant finance). En pleine nature, restez tout de même vigilant car il arrive parfois de se faire importuner par quelques personnages un peu ivres qui souhaitent faire plus ample connaissance... Si le groupe de campeurs est conséquent et si vous n'êtes pas accompagné d'un local, il faudra tout de même demander une autorisation préalable aux autorités, police ou mairie (Primaria) en l'occurrence.
Voici quelques lieux recommandables et propices au camping :
Ţipova au nord d'Orhei, Ustia et Mărcăuţi (vers Dubăsari), Naşlavcea (au nord vers Ocniţa) et Cioburciu (au sud vers Ştefan Vodă). À Vadul lui Voda, des terrains vous accueillent pour camper, mais il n'y a ni eau, donc pas de sanitaires, ni d'électricité.

Les amoureux du tourisme rural seront aux anges avec les pensions agrotouristiques qui commencent à fleurir en Moldavie, au nord et au centre du pays en particulier. Conscients de leur potentiel, les villages se dotent d'établissements accueillant les visiteurs en mal de campagne et d'authenticité. C'est l'occasion de s'immerger dans le pays et d'entrer dans les maisons moldaves. Car il s'agit bien de cela, ces petites maisons traditionnelles offrent toute leur véracité et viennent assouvir notre curiosité en nous confiant ses secrets. Les Moldaves ont su aménager leur maison en les dotant de tout le confort sans les dénaturer. Vos hôtes moldaves ne tariront pas d'idées pour vous faire découvrir au maximum leurs traditions. Les bons repas confectionnés avec les produits du jardin, les recettes de grand-mère et le bon vin local rythment les journées. Cette campagne vivifiante et vraiment authentique est un enchantement pour tout amoureux de la nature. Des hébergements traditionnels joliment décorés aux couleurs locales, la participation aux activités du quotidien, au folklore et l'apprentissage de l'art populaire vous feront passer un séjour que vous n'êtes pas prêt d'oublier, peut-être aurez vous du mal à partir, comblé par tant de chaleur, de gentillesse et d'attention. Les pensions les plus habituées aux touristes se trouvent dans les magnifiques villages de Butuceni et Trebujeni, qui forment le complexe archéologique d'Orhei Vechi à moins de 40 km au nord de la capitale.

Site spécialisé dans le domaine et très bien fait pour des réservations en ligne simplifiées et sécurisée : Hai la Ţara avec 220 adresses dans le pays vérifiées et approuvées. (www.hailatara.md)

La location d'appartement s'avère être une des solutions les plus avantageuses, pour un confort optimal et des tarifs raisonnables. Les logements proposés sont en majorité en centre-ville, mais il en existe aussi dans les quartiers plus excentrés, ils donnent l'avantage d'être plus abordables que les hôtels. Du studio au 5-pièces, ils sont très bien aménagés, souvent propres et neufs. En revanche, les bâtiments dans lesquels ils se logent sont souvent des barres ou tours datant de l'époque soviétique, à peu près correctes dans le centre, elles peuvent rebuter dans les autres quartiers. Non rénovées depuis leur année de construction, les parties communes sont souvent laissées quasiment à l'abandon. Quelques appartements plus luxueux sont proposés dans les immeubles du XIX^e bd Stefan cel Mare, ce sont bien sûr les plus chers.

Les voyages d'agréments par voie fluviale, n'existent pas en Moldavie... Avant 1940, il existait quatre grands ports et le territoire de Bessarabie possédait une côte sur la mer noire. Aujourd'hui et depuis Staline ils sont désormais rattachés à l'Ukraine, ainsi la Moldavie ne dispose plus que de quatre petits abris-embarcadères fluviaux, adaptés uniquement aux petites embarcations, voire inaccessibles car sur le territoire Transnistrien.

Chişinău possède trois gares routières, Gara Centru, Gara Sud et Gara Nord. De ces points de départ, les bus couvrent assez bien l'ensemble du pays et des lignes internationales sont assurées. En revanche, les voyages peuvent s'avérer très pénibles, surtout en été, souvent il n'y a pas de climatisation et les trajets sont très longs. L'option des maxitaxis (minibus) est la meilleure, un peu plus chers, ils sont plus rapides, gérés par des compagnies privées, ils sont présents dans toutes les gares. Prévoyez d'emporter nourriture et boissons, même si sur les trajets des arrêts sont prévus dans des petites stations où se trouvent des magasins d'alimentation ou des cafés. Enfin, il faut préciser que, sans exagérer, les arrêts aux points sanitaires sont un réel cauchemar.

Se déplacer dans Chişinău est assez facile tant le réseau de transport urbain quadrille la ville. On distingue trois types de bus, les trolleybus, les bus et les minibus. Les trolleybus sont les plus anciens, datant de l'époque soviétique, le trajet coûte 2 lei, on doit payer son ticket à une personne qui passe parmi les passagers. Les bus sont plus récents et coûtent entre 3 et 4 lei le trajet. Les minibus sont plus rapides, coûtent 6 lei que l'on paie directement au chauffeur. Ils suivent les mêmes routes que les trolleybus ou bus, mais s'arrêtent à la demande. Très pratiques sont les plans de la capitale avec les lignes des transports, à acheter en librairie ou dans le hall des hôtels.

La longueur totale du réseau de chemin de fer moldave est à voie unique et non électrifiée. Une grande partie de l'infrastructure ferroviaire est encore en mauvais état, tout le matériel roulant est hérité de l'ex-Union soviétique. La vitesse moyenne des trains de voyageurs est de 35 à 40 km/h. Toutefois, des investissements sont toujours envisagés dans la construction de nouvelles lignes ferroviaires (depuis 2003), avec l'objectif de connecter Chişinău dans le sud de la Moldavie au terminal pétrolier de Giurgiuleşti. Les liaisons entre Bucarest et Chişinău sont très lentes. Compter de 13 à 14 heures pour effectuer les 460 km de distance entre les deux capitales. La différence d'écartement des voies entre le réseau moldave et le réseau roumain nécessite l'échange d'essieux à la frontière, ce qui prend plusieurs heures. Les voyages en train vers la Russie ou vers l'Ukraine passant par la Transnistrie sont souvent déconseillés, même si les locaux vous diront souvent que c'est sans danger. Mieux vaut rester prudent.

La Moldavie est tristement réputée pour avoir le réseau routier le plus dégradé du monde après le Tchad en Afrique... malgré l'aide internationale et le financement de l'UE, la Banque mondiale et d'autres bailleurs de fonds occidentaux. Le réseau routier, structuré en étoile autour de Chișinău, est assez efficace pour assurer la circulation entre la province et la capitale. Malgré tout, le centre-ville reste souvent encombré, d'autant plus que les transports publiques ne bénéficient pas de voies privilégiées qu'ils partagent avec les voitures et autres camionettes. Quant aux infrastructures routières transversales, elles sont peu développées et mal entretenues faute de moyens. Si vous circulez en voiture, vous devez prévoir un permis international (renseignements sur le site www.diplomatie.gouv.fr). De nombreuses compagnies de location de voitures sont présentes à Chişinău, la plupart proposent des services avec chauffeur. Les routes demandent une extrême prudence, aussi bien en ville qu'à la campagne, le code de la route n'est pas toujours respecté et les contrôles de police inopinés sont fréquents. En cas d'accident en ville, il convient d'appeler la police (902) et si nécessaire une ambulance (903). Vérifier auprès de votre assureur que la "carte verte" est bien valable pour la Moldavie. Les autorités moldaves exigent la présentation de l'original du certificat d'immatriculation lors du passage de la frontière. Vous ne pourrez pas entrer sur le territoire moldave avec un véhicule de location si vous ne disposez pas de l'original de ce certificat.
Concernant l'alcoolémie, il est formellement interdit de prendre la route après avoir consommé de l'alcool, même en très faible quantité. Le taux légal d'alcoolémie est fixé à 0 ! Lors d'un contrôle policier, la consommation d'alcool d'un conducteur est évaluée à son haleine, sans recours au "ballon". Si l'agent estime que le conducteur a consommé de l'alcool, même en faible quantité, une prise de sang est effectuée sur-le-champ au commissariat et ce quelle que soit l'heure de l'arrestation. Enfin, il reste à noter que l'usage de stupéfiants est prohibé. Les peines encourues vont de 5 à 15 ans de prison.

Au-delà du fait que le réseau routier est miné d'ornières, la signalétique et les panneaux déjà peu présents dans la capitale sont quasi inexistants dans l'ensemble du pays. Ainsi, munissez-vous d'une carte routière avant de partir, mais même avec une carte vous serez obligé de demander régulièrement votre chemin. Les parcours hors de Chişinău peuvent devenir un véritable casse-tête. Pour plus de tranquilité, mais moins de liberté, toute les agences de tourisme assurent les transports sur les principaux lieux de visite, elles peuvent également vous mettre en relation avec des compagnies de transport privées.

Avec les 3 500 taxis et la dizaine de compagnies présentes dans la capitale, emprunter un taxi est un jeu d'enfant. C'est un moyen de transport très accessible et rapide (sauf sur les grands axes aux heures de pointe). En revanche, il y a quelques petites choses à savoir :

Le tarif officiel est généralisé à 4 lei pour 1 kilomètre parcouru, et votre taxi comptera 50 lei la demi-heure en cas d'attente. Ne vous étonnez pas, le compteur pourtant présent ne fonctionne quasiment jamais, quelquefois il est possible de demander un ticket en guise de facture.

D'une manière générale les taxis sont assez honnêtes, sauf peut-être dans les quartiers un peu chics du centre-ville ou pour vous emmener de Chişinău vers l'aéroport, ils sont alors de plus en plus nombreux à tenter des tarifs au-dessus de la norme, mais qu'à cela ne tienne prenez le suivant. (Trajet de centre-ville à centre-ville = 30 lei au maximum, et trajet centre-ville-aéroport = 50 lei officiels). En cas de litige, n'hésitez pas à faire appel aux forces de l'ordre, elles règleront le problème rapidement.

Sachez également qu'il reviendra moins cher de commander un taxi par téléphone plutôt que de le hêler en pleine rue. Les numéros de téléphone correspondent aux chiffres indiqués.

A Chişinău comme dans le reste du pays, les deux-roues tels que mobylettes, scooters ou autres motos sont encore marginaux, idem pour les vélos, bien que ce moyen de transport se démocratise un peu plus ces dernières années, mais cela reste très occasionnel, en tous les cas dans la capitale. Vu l'état des routes et la conduite relativement anarchique des Moldaves, finalement cela vaut peut-être mieux...

Dans les campagnes, il est parfois d'usage de voir quelques Moldaves, hommes ou femmes, pratiquant l'auto-stop, mais cela n'est pas très courant tout de même. Nous vous rappelons que le réseau des transports publics est très bien développé est très peu onéreux.