Guide du Brésil Nordeste : Comment partir ?
Vous trouverez ici les tours opérateurs spécialisés dans votre destination. Ils produisent eux-mêmes leurs voyages et sont généralement de très bon conseil car ils connaissent la région sur le bout des doigts. À noter que leurs tarifs se révèlent souvent un peu plus élevés que ceux des généralistes.
Vous trouverez ici quelques tours-opérateurs généralistes qui produisent des offres et revendent le plus souvent des produits packagés par des agences spécialisées sur telle ou telle destination. S'ils délivrent des conseils moins pointus que les spécialistes, ils proposent des tarifs généralement plus attractifs.
Il s'agit de tours opérateurs présents dans le pays ; de ce fait, ils connaissent extrêmement bien la zone.
Plusieurs sites permettent de comparer les offres de voyages (packages, vols secs, etc.) et d'avoir ainsi un panel des possibilités et donc des prix. Ils renvoient ensuite l'internaute directement sur le site où est proposée l'offre sélectionnée. Attention cependant aux frais de réservation ou de mise en relation qui peuvent être pratiqués, et aux conditions d'achat des billets.
Le prix des vols à destination du Brésil varie beaucoup en fonction de la ville et de la période de l'année, il faut cependant compter dans les 1 000 € pour aller au Nordeste. À noter que la variation de prix dépend aussi de la compagnie empruntée mais, également, du délai de réservation. Pour obtenir des tarifs intéressants, il est indispensable de vous y prendre très en avance. Pensez à acheter vos billets au moins trois mois avant le départ !
Notons que début 2018, Air France-KLM annonçait un partenariat accru avec la compagnie brésilienne Gol, proposant dès l'été 2018 des vols réguliers reliant l'Europe et le Nordeste, et plus précisément Paris Charles-de-Gaulle et Amsterdam-Schiphol à Fortaleza.
Certains sites vous aideront à trouver des billets d'avion au meilleur prix. Certains d'entre eux comparent les prix des compagnies régulières et low-cost. Vous trouverez des vols secs (transport aérien vendu seul, sans autres prestations) au meilleur prix.
Il y a en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses, mais à part les campings et les auberges de jeunesse, on ne trouve plus rien à moins de 150 R$ (la chambre double, sauf une ou deux exceptions et dans des localités moins touristiques). En basse saison et en dehors de certains week-ends, c'est-à-dire pendant la plus grande partie de l'année, le logement ne pose aucun problème. Mais, en été, en juillet, pendant les jours fériés et dans certains sites touristiques tous les week-ends, on peut avoir du mal à trouver un toit. Pour la période du carnaval et nouvel an, il est préférable de réserver plusieurs mois à l'avance et c'est souvent hors de prix.
En théorie, il y a une différence entre les hôtels et les pousadas. Les deuxièmes étaient à l'origine des pensions de famille ; l'accueil, l'atmosphère y seraient donc plus chaleureux, plus familiaux, et le cadre - ce sont parfois de grandes et antiques demeures, aménagées avec goût - y serait plus agréable et plus vivant.
En comparaison, les hôtels paraissent plus impersonnels. Dans la pratique, ces différences de vocabulaire ne veulent plus dire grand-chose. On trouve des hôtels petits, confortables et chaleureux, et des pousadas où l'on vous ignore superbement. La notion de pension de famille, avec l'industrialisation du tourisme, a quelque peu perdu de ce qui faisait son originalité.
Dans les deux cas, les services proposés et les prix, à niveau de confort et situation équivalents, sont les mêmes. Les pousadas ne sont donc pas forcément bon marché. Parfois, le côté " authentique ", savamment entretenu, leur ajoute une importante plus-value, et certaines d'entre elles pratiquent les mêmes tarifs que des hôtels 3 ou 4-étoiles. Ailleurs, dans ces petites maisons où l'on a sommairement aménagé deux pauvres chambres, le terme " pension de famille " reprend tout son sens. Tous les tarifs indiqués (en reais, R$) dans ce guide sont ceux pratiqués en basse ou haute saison, selon indications, par nuit. La haute saison s'étend en général de mi-décembre à mars et de juillet à août, mais cette notion peut varier d'un établissement à l'autre.
Cela ne tient pas compte des périodes de Noël, du nouvel an et du carnaval, où les prix sont nettement plus élevés. Les hôtels proposent alors, en général, des forfaits pour 5 nuits au minimum. En basse saison, les prix sont, bien sûr, revus à la baisse et peuvent parfois être divisés par deux.
Les prix, soumis au contrôle d'Embratur, sont affichés à la réception, d'où l'absence de mauvaises surprises, en revanche, ils sont souvent surévalués (tarifa balcão), essayez donc de marchander si vous n'avez pas de réservation faite à l'avance.
On peut faire valoir à peu près n'importe quoi : la basse saison, un long séjour, que l'hôtel voisin propose un lit garni pour le même prix. En moyenne, on peut obtenir une réduction de 25 % sur les tarifs de basse saison.
Cela dit, il n'est pas toujours possible de négocier. Certains hôtels affichent déjà des prix bas. D'autres vous proposent une réduction avant même que vous la demandiez !
Les tarifs, à l'exception de la différence haute et basse saison, sont soumis à d'autres variations, qui dépendent du niveau de confort des différentes chambres. Les différentes options (air conditionné, télévision, balcon, etc.) font également monter la note. Avant de vous décider, demandez à visiter la chambre : vérifiez le bon fonctionnement de la plomberie (et l'eau chaude de la douche) et du ventilateur ou de l'air conditionné, ainsi que l'état de la moustiquaire, la porte et les fenêtres, et l'environnement (la chambre donne-t-elle sur une rue bruyante ? etc.). Le petit déjeuner, café da manha en brésilien, est inclus dans le prix de la chambre dans presque tous les hôtels et pousadas (sauf exception). Sa qualité correspond à celle de l'établissement, mais il est généralement savoureux. Au minimum, on vous servira quelques fruits (mangues, melon, ananas, etc.), du pain, du beurre et du fromage, un jus de fruits et, bien sûr, du café ; mais il y a aussi parfois des oeufs, des gâteaux, du jambon... Souvent, même dans les établissements bon marché (mais de qualité), on se sert à volonté. Si vous descendez dans un hôtel de charme, il peut être utile (voire indispensable pendant le carnaval) de réserver en été, en juillet et les week-ends. Le reste du temps, ça présente peu d'intérêt : les hôtels ne sont jamais pleins. Toutefois on peut avoir un meilleur prix en regardant les tarifs d'abord sur Internet. Dans ce pays plein de surprises, où une rencontre, un village, une atmosphère peuvent perturber n'importe quel plan de route, le simple fait de prévoir (quand il n'y a pas lieu de le faire) est une absurdité.
Motels. Les motels sont destinés aux couples et facturent leurs services à l'heure. Certains ne sont guère fréquentables. D'autres sont le refuge habituel de jeunes couples vivant chez leurs parents et d'adultes tourmentés par le démon de midi. En général, évitez ces lieux !
Ecolodges. Pour les voyages en Amazonie il existe l'option des hôtels dits " ecolodges " construits au milieu de la forêt, souvent selon un concept écologique et intégrés dans la nature. Ils proposent un séjour allant d'une à plusieurs nuits selon le modèle tout inclus (hébergement, repas et excursions).
Hamacs. Certaines villes au bord de mer possèdent de petites pousadas ou campings où le séjour en hamac est une option moins chère pour les baroudeurs. Les bateaux traversant l'Amazonie possèdent également cette option plus économique. Toutefois attention, au long de journées vous pouvez vous fatiguer du manque de confort et d'intimité, il faudra rester très attentifs à vos affaires aussi.
C'est souvent l'option la plus économique pour dormir dans les grandes villes, mais dans les petites villes ou dans les villages très touristiques, où la concurrence est féroce, on trouvera à se loger pour le même prix dans de petits hôtels ou pousadas bien plus confortables. Comme c'est la coutume dans ces auberges, on y est entassé à 6 ou 10 dans des clapiers aux lits superposés. C'est pourtant une formule très populaire parmi les étudiants brésiliens et on s'y ennuie rarement. Parfois, on y a également la possibilité de cuisiner. La carte internationale des auberges de jeunesse n'est pas obligatoire, mais permet quelques réductions. Certaines auberges sont très confortables, avec piscine, salle de lecture, télévision, etc. L'accueil est variable, du souriant et complice au neutre et parfois presque désagréable. Le petit déjeuner, presque toujours inclus (sauf exception), est lui aussi variable, du rudimentaire et fadasse au buffet à volonté. Au fait, " auberge de jeunesse " se dit albergue da juventude. Les prix vont de 20 à 40 R$ en moyenne pour un lit. Lors de jours fériés importants (nouvel an, carnaval...) il convient de réserver à l'avance.
Conseil : la carte des auberges de jeunesse n'est pas indispensable pour dormir dans lesdites auberges, mais permet de réaliser des économies bienvenues, comme c'est le cas avec la carte d'étudiant internationale.
Pour économiser, mais aussi pour visiter les parcs nationaux. Un hamac et une moustiquaire, à accrocher entre deux palmiers sur les plages désertes, ou chez l'habitant dans les petits villages (moyennant quelques reais) suffisent si vous longez la côte. Si vous voyagez hors des sentiers battus, notamment en Amazonie et dans le Nordeste, dans des régions où il n'y a pas d'hôtels, c'est même indispensable. |
En l'absence d'un circuit ferroviaire développé, le car est le moyen de transport le plus utilisé à l'intérieur d'un même état. Pour les longues distances, le meilleur moyen de se déplacer reste incontestablement l'avion. Plusieurs compagnies locales desservent régulièrement les principales villes du pays et offrent un service comparable aux lignes intérieures françaises. Mais pour les fauchés, les amoureux de l'asphalte, ou tout simplement les voyageurs qui souhaitent se fondre dans la population brésilienne, le car représente un excellent moyen de se déplacer. Si vous prenez un car longue distance, sachez que le trajet sera long, très long. Toutefois la qualité des cars est généralement bonne, le confort (et le prix) variant suivant les différentes catégories du véhicule, allant du basique au luxueux.
Pour les longues distances, à moins que vous ne disposiez de tout le temps, il est préférable de prendre l'avion, plus rapide et plus confortable. L'avantage du car est qu'il permet de voyager en compagnie des Brésiliens, d'entrer en conversation avec son voisin et de commencer ainsi à se familiariser avec le Brésil et ses habitants. Le plus souvent, vos interlocuteurs auront à coeur de vous faire aimer leur pays. On ne demande que cela ! Les voyages en car sont également le moyen idéal de vivre réellement le pays, de sentir sa réalité géographique. Le temps qui dure fait prendre véritablement conscience des immensités parcourues, tandis qu'on passe de l'émerveillement à l'ennui devant cette succession sans fin de paysages.
Vu la taille du pays, et l'accès difficile de certaines régions, c'est un moyen de transport parfois indispensable pour ceux dont le temps est limité. Hélas, les prix, varient énormément et sont souvent dissuasifs. Des offres promotionnelles permettent cependant de voyager moins cher, ainsi que les achats faits à l'avance. Les vols sont fréquents et rarement pleins, les horaires presque respectés, les retards encore plus, les places confortables, le personnel hétérogène. De nombreux vols, principalement sur la côte, où les villes importantes sont nombreuses, font parfois de fréquentes escales, ce qui réduit quelque peu l'unique intérêt du voyage aérien, à savoir sa rapidité. Les deux principales compagnies sont TAM et Gol. Elles desservent pratiquement toutes les villes du pays. Autres compagnies se disputent également le marché interne, offrant souvent plus de confort ou d'autres avantages (repas, vidéos), surtout vis à vis de GOL. Azul propose un très bon rapport qualité-prix, déjà Avianca se positionne dans une gamme à l'instar de TAM. Quant aux prix, tout dépendra de l'époque et de l'avance par rapport à la date du voyage.
Bon à savoir : le site de TAM possède une version en français et l'on peut acheter ses billets directement en euros.
En Amazonie il existe bien quelques routes et pistes pour parcourir l'enchevêtrement végétal de la plus grande forêt du monde, mais les chemins les plus naturels et évidents sont indéniablement les nombreux cours d'eau, parfois de la taille d'une mer, sans horizon. Ici, le bateau est roi, et constitue un mode de locomotion naturellement privilégié par l'homme, tant pour le transport des marchandises que pour celui des passagers. L'Amazon Star et le Cisne Branco par exemple font le trajet sur l'Amazone entre Manaus et Belém en passant par Santarém ; un moyen bon marché pour découvrir le fleuve. Sinon, de nombreux bateaux touristiques proposent des excursions dans la jungle autour des grandes villes. Voir notre encadré sur les croisières au début du chapitre sur l'Amazonie.
Au-delà de l'Amazonie et des îles dans les alentours de Belém, le bateau est un moyen de transport pour arriver à d'autres endroits touristiques. A Bahia, le ferry est très utilisé pour aller à Bom Despacho, sur l'île d'Itaparica, d'où partent les cars pour le sud de l'État (il y a un pont sur la partie sud de l'île). De Valença partent également des bateaux pour Morro de São Paulo et Boipeba. De Camamu les liaisons en bateau sont aussi pratiques pour arriver à la péninsule de Marau, où se trouve Barra Grande. De même pour partir de Porto Seguro vers Arraial d'Ajuda. Le village ne se trouve par sur une île, toutefois la traversée par la mer est plus rapide et évite un grand détour par terre. En suivant encore vers le sud, les moyens maritimes s'avèrent à nouveaux pratiques pour arriver à Trancoso. Sans oublier Caravelas, point de départ pour le parc national maritime d'Abrolhos.
Toujours dans le Nordeste, le bateau est le seul moyen de transport pour visiter la belle Alcântara, dans l'État de Maranhão.
D'une manière générale les voyages en bus sont fiables et confortables. Ils sont une bonne option pour voyager à l'intérieur d'un même état où seule la capitale est desservie par l'avion (à l'exception de Bahia et du Pará). Toutefois, pour les voyages régionaux, les grandes distances à parcourir et les prix assez proches de ceux pratiqués par les compagnies aériennes (en se prenant à l'avance) ne font pas du bus le moyen de transport de prédilection.
Les routes. Les gouvernements qui se succèdent depuis plusieurs décennies ont eu à coeur de privilégier les infrastructures routières du pays considérées comme stratégiques. Le car est le moyen de transport accessible au plus grand nombre. On peut se déplacer quasiment partout de cette façon à travers le pays. L'état des routes est en général très correct, mais peut varier selon les régions : dans le Nordeste, les routes sont souvent mal entretenues (revêtement détérioré et parsemé de nids de poule), rarement dotées d'équipements de sécurité (barrières, voies de dégagement...) et peu, voire mal, signalisées. Par ailleurs les usagers font souvent preuve d'imprudence (vitesse excessive, dépassements sans visibilité...) et il n'est pas rare de croiser sur les routes des piétons, des attelages ou du bétail.
Gares routières. Les gares routières sont appelées rodoviárias. Ce sont généralement de véritables hubs et fourmilières.
Elles sont plutôt bien conçues et sûres. Dans la plupart, on trouvera une zone de restaurants et lanchonetes, des toilettes (généralement payantes, 1 R$), un ou des kiosques à journaux, éventuellement des magasins de souvenirs, des téléphones publics, ainsi qu'une consigne (manuelle, automatique ou les deux) dont le prix varie de 2 à 5 R$ par bagage pour 24 heures. Certaines abritent de véritables centres commerciaux, comme à Porto Alegre. Souvent on y trouve un bureau d'information touristique où la qualité du service, généralement assuré par des stagiaires, est très variable : à Salvador, le petit bureau de l'office du tourisme est toujours en rupture de documents et l'on ne saura même pas vous indiquer quelles sont les compagnies de cars desservant les villes environnantes ! Il existe des dizaines de compagnies de bus différentes, mais, quelle que soit la destination, tous partent du même endroit. Les rodoviárias se trouvent généralement à la sortie de la ville. Si la gare elle-même ne pose pas de problèmes (sauf, comme dans toutes les gares du monde, quelques pickpockets), l'extérieur, dans les grandes villes, peut parfois être franchement louche.
Les cars normaux sont les plus fréquents. Ils circulent de jour comme de nuit et sont généralement équipés d'un circuit d'air conditionné, disposent de toilettes à bord et offrent des sièges plus ou moins inclinables (cars Masters), selon le cas. Dans la plupart des cars executivos, on trouvera également des petites bouteilles d'eau minérale et un distributeur de café à l'arrière. Sauf exception, et malgré des trajets souvent considérables pouvant durer plusieurs jours, les voyages s'effectuent sans changement de car, mais des arrêts, d'une durée variable (de 15 à 45 minutes), sont prévus à peu près toutes les 4 heures pour procéder au changement du conducteur, pour une pause repas ou pour embarquer et/ou débarquer des passagers. Les arrêts s'effectuent donc, selon les cas, dans les gares routières des villes traversées, dans des relais de routiers, au bord de la route ou au milieu de rien ! Juste le temps de manger quelque chose, de faire un brin de toilette et de se dégourdir les jambes.
Les cars leitos (lits) sont beaucoup plus confortables. Ils disposent de sièges complètement inclinables, d'oreillers et de couvertures, ce qui permet de passer une nuit à peu près correcte. Ils circulent le plus souvent la nuit et, bien que n'étant pas plus rapides, coûtent à peu près deux fois plus cher que les cars normaux.
Pour les courtes distances (et parfois moins), on peut tomber - principalement dans les zones un peu reculées - sur de vieux cars pas toujours très confortables, surtout si les conducteurs se prennent pour des pilotes de Formule 1 et que les routes sont dans un état douteux. Toutefois, pour vous consoler, sachez que le pire des cars brésiliens offrira toujours un confort plus ou moins équivalent au meilleur des bus boliviens. Un petit futé averti en vaut deux ! La sécurité à bord ne pose aucun problème. Vous pouvez déposer vos bagages dans la soute ou, si ceux-ci sont peu volumineux, les garder avec vous. Pour chaque sac laissé dans la soute à bagages, vous recevrez en échange un reçu, que vous devrez présenter à l'arrivée pour pouvoir le récupérer. Dans la mesure du possible, pensez à utiliser un cadenas. Cela dit, il y a suffisamment de place à bord, soit sous le siège, soit dans le compartiment à bagages, pour garder vos bagages peu volumineux avec vous.
La vitesse des cars est limitée à 80 km/h, ce qui n'empêche pas les chauffeurs de se livrer parfois aux pires imprudences et, notamment, de déboîter comme bon leur semble.
Le problème classique de la climatisation poussée à fond, qui vous faisait regretter d'avoir laissé à la maison votre gros pull de laine et votre bonnet de ski, a été résolu dans la plupart des cars, où des systèmes de climatisation automatique régulent la puissance. Dans les autres, si vous jouez le rôle du gringo, gelé dans sa chemisette et grincheux, vous aurez toutes les peines du monde à convaincre le chauffeur de la baisser, malgré maintes promesses ! Et vous devrez prendre votre mal en patience.
Billets. On achète les billets à la rodoviária ou, beaucoup plus rarement, dans certaines agences de voyages de quelques villes, au même tarif. En temps normal, on achète son billet peu de temps avant le départ. Mais l'été, en juillet, durant les jours fériés et certains week-ends pour des destinations très touristiques, il vaut mieux s'y prendre à l'avance, par exemple la veille, c'est plus prudent. On ne peut pas faire de réservation par téléphone ou au guichet : il faut obligatoirement acheter le billet. Ces billets n'étant ni remboursés, ni échangés, n'anticipez pas trop longtemps à l'avance vos déplacements : si vous décidiez de prolonger un séjour au-delà de la date prévue, vous pourriez perdre bêtement de l'argent. Cela dit, dans certains cas, des employés compréhensifs (si vous le demandez gentiment), pourront essayer de revendre votre billet à d'autres clients, mais c'est rare. Pour gagner du temps et de l'argent, n'hésitez pas à vous renseigner en téléphonant directement à la rodoviária, qui vous mettra en contact avec la compagnie qui dessert votre destination. Son personnel, souvent patient et compréhensif, pourra vous indiquer les horaires, les prix et le " taux de remplissage " (ce qui permet de savoir si ça vaut le coup d'acheter son billet à l'avance).
Les places sont numérotées et, selon le remplissage, on peut choisir son siège : fenêtre ou couloir (janela ou corredor), sièges de devant, à droite, pour une vue panoramique et pour pouvoir étendre les jambes ; à éviter, les places du fond, près des toilettes, et les places sur les roues : mal de coeur garanti en cas de suspension défaillante. Contrairement à ce qui se fait dans d'autres pays du continent, le prix des billets ne se marchande pas. Les bus s'arrêtent parfois le long de la route pour prendre des passagers. Ces arrêts se font à des endroits précis (abribus, etc.), soit au hasard, selon la demande. Si vous partez de la gare routière, vous êtes sûr d'avoir une place ; par contre, si vous attrapez le bus quelque part en cours de route, vous pouvez peut-être voyager debout, dans l'allée centrale.
Les compagnies. Au Brésil, il n'existe pas de grande compagnie nationale du style de Greyhound aux États-Unis. Une multitude de compagnies, certaines plus grandes que d'autres et assurant plus de liaisons, d'autres n'assurant que quelques liaisons régionales, se répartissent l'énorme réseau de routes. Dans la plupart des cas, vous trouverez une ou plusieurs compagnies reliant deux grandes villes. Si vous allez dans une petite ville (par exemple Porto de Galinhas, dans le Pernambuco), vous devrez d'abord vous rendre dans la capitale la plus proche et ensuite emprunter un autre car d'une autre compagnie.
Comme dans le reste du continent sud-américain, le transport ferroviaire de voyageurs est passé de mode, au grand dam des nostalgiques. Il a été impitoyablement remplacé par le car et l'avion. Les seuls trains longue distance qui circulent aujourd'hui transportent des marchandises.
La location d'une voiture permet de visiter, en toute liberté, certains coins du pays, de longer la côte de village de pêcheurs en plage de rêve. Mais ça revient plutôt cher, à moins de s'y mettre à plusieurs. Il faut avoir une carte de crédit, le permis et au moins 21 ans (voire plus parfois). Mais avant de vous décider, rappelez-vous que les distances sont considérables. Les routes sont de qualité variable, bonnes le plus souvent, mais parfois dans un sale état en dehors des grands axes. Elles ont la réputation d'être dangereuses, moins à cause de leur état que de la façon de conduire des Brésiliens. Certains, à l'image de Senna, comptent sur leur bonne étoile et appuient sur le champignon une fois pour toutes. En ville, c'est souvent la loi de la jungle : embouteillages, pas de place pour se garer, on peut se faire voler sa voiture et, accessoirement, se faire braquer aux feux dans les grandes villes. Ces dits feux rouges ont valeur indicative, parfois décorative. Hors des villes et sur les routes secondaires, les poteaux indicateurs sont quasiment inexistants. La limitation de vitesse est ici une notion qui dépasse l'entendement d'un Brésilien. D'aucuns affirment avoir déjà vu un panneau, précisant 80 km/h. La vitesse serait plutôt limitée au minimum, par les avertisseurs des voitures qui suivent. En conclusion, ne louez une voiture que si vous êtes particulièrement sûr de vous ! Il existe de nombreuses compagnies de location, les principales grandes entreprises internationales ayant une filiale au Brésil.
Beaucoup sont modérés, presque sympathiques. Comment ne pas s'y perdre, sachant que cette profession, au demeurant fort honorable, comporte, comme un peu partout, une certaine proportion d'individus peu scrupuleux ? Aux aéroports, des bureaux vendent des bons de transport à prix fixe. Ils sont chers, mais parfois inévitables, surtout si vous arrivez le soir. Prenez toujours les taxis en tête de station, ou téléphonez à une compagnie qui vous enverra un véhicule dont elle vous indiquera le numéro d'immatriculation. Cela peut éviter bien des désagréments dans les grandes villes. Quand on a trouvé un chauffeur respectable et respectueux, il faut s'assurer que le compteur fonctionne. Le forfait est toujours une arnaque, à moins d'avoir divisé le prix demandé par deux ou quatre. Aujourd'hui, le prix de la course n'est plus à calculer à l'aide d'une table de calcul affichée sur la vitre du taxi (souvenir des temps où l'inflation galopait). Désormais, le prix est lisible sur le taximètre. Surveillez cependant le numéro du tarif au compteur. Le principe est le même qu'ailleurs : le tarif 1 est celui des jours de semaine ; le 2 est celui des jours fériés, de la nuit et parfois aussi pour aller jusqu'à l'aéroport (à Salvador, par exemple) et au mois de décembre. Munissez-vous de monnaie. Les chauffeurs la rendent quand ils veulent. Le pourboire n'est pas obligatoire.
Autre option : si vous disposez d'un smartphone et de données internet, l'application Uber est très pratique en ville, et ce dans tout le Brésil. Moins cher que le taxi, c'est un moyen pratique et assez sûr de circuler (vérifiez tout de même que la plaque d'immatriculation de votre chauffeur est le même que celle annoncée par l'application).
À moto. Leur usage est peu répandu, car elles sont non seulement chères ou volées, mais vulnérables. On en voit plus dans certaines campagnes. Le casque est obligatoire.
À bicyclette. Dans les grandes villes elle est réservée aux inconscients. Dans les campagnes, elle constitue un bon moyen de locomotion et permet de découvrir certains sites éloignés. Hélas, on ne trouve pas de loueurs de vélos partout (loin de là). De plus, les routes secondaires sont souvent dépourvues de toute signalisation précise et, enfin, même si le trafic est moins dense qu'en ville, il faut faire vraiment attention pour ne pas se faire écraser.
C'est sans doute l'une des plus belles façons de voyager, mais elle est très fortement déconseillée au Brésil, pour des raisons de qualité des infrastructures routières, de sécurité routière et de sécurité tout court ! Certes, on est loin du caractère impersonnel, de l'efficacité et de la rapidité des bus climatisés (sans parler des avions), et l'on se sent vraiment en osmose avec les Brésiliens et le Brésil. Ce n'est plus vraiment du tourisme, c'est presque du voyage. Hélas, cette pratique au Brésil n'est ni facile ni très sûre. En fait, on trouve les meilleures opportunités dans les endroits fréquentés par les touristes, comme autour des stations balnéaires du Nordeste. Dans ces endroits, vous serez pris, d'une part, par d'autres touristes motorisés (99 % de Brésiliens) qui visitent comme vous la région et, d'autre part, par les gens du coin (dont beaucoup de fermiers visiblement), habitués ou surpris de voir des gringos et qui sont heureux de rendre service. Dans tous les cas, soyez prudents, l'auto-stop est une pratique à risque. Évitez de vous trouver en infériorité numérique. Si vous avez le moindre doute, même si le conducteur est seul, descendez. L'auto-stop est fortement déconseillé aux filles, seules ou en groupe. Un couple court moins de risques, mais quand même. En théorie toujours, ne laissez jamais votre sac sans surveillance si vous devez descendre. Bien évidemment, évitez le stop à la sortie des grands centres urbains, sauf dans les relais pour routiers, sans danger. Il vaut mieux prendre un bus pour une petite ville où les risques sont nettement moins importants et où l'attente sera plus agréable.
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